"Sissi complice du siège de Gaza" : sit-in devant l'ambassade d'Egypte à Beyrouth

À l'appel d'un collectif de plusieurs associations et mouvements pro-palestiniens, des manifestants se sont rassemblés vendredi près de l'ambassade égyptienne à Beyrouth pour la troisième fois en un mois, afin d'appeler à « lever le siège » de Gaza en ouvrant le poste-frontière de Rafah, et critiquer le président Abdel Fattah al-Sissi, rapporte notre journaliste sur place Emmanuel Haddad.

Une centaine de personnes étaient présentes sur place alors que les forces de l'ordre avaient bloqué l'accès à la chancellerie avec des barrières et des barbelés. « Sissi participe au siège », « Gouvernements arabes de la honte, les enfants de Gaza meurent de faim et de peur », ont scandé les manifestants.

Après trente minutes de slogans contre Sissi et sa « complicité » au siège imposé aux habitants de Gaza, des manifestants ont entamé des chants de solidarité avec les Palestiniens, accompagnés au oud et assis devant les forces de sécurité. « Nous exigeons l'ouverture immédiate du point de passage de Rafah par l'Égypte pour faire passer l'aide humanitaire au moment où la famine s'installe à Gaza. Si Israël est le premier responsable du génocide en cours à Gaza, l'Égypte est complice en refusant d'ouvrir le point de passage », a fustigé l’un d’eux.

Des membres de l'Union des personnes handicapées du Liban venus de différentes localités de la plaine de la Békaa ont également fait le déplacement en solidarité avec les manifestants. « Nous voulons la paix en Palestine et au Liban. Nous savons ce qu'est la guerre ici et nous craignons son extension », avance Lama, alors que des raids israéliens ont visé cette semaine la région de Baalbeck, dans la Békaa, pour la première fois depuis le 8 octobre dans le cadre des affrontements quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne. « Après Gaza ce sera notre tour, seule la solidarité peut faire cesser ces crimes, nous ne pouvons plus rester les bras croisés devant ces massacres. Laissez les Palestiniens respirer ! », s'écriait une autre membre de l’Union.