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Sport - Football

Les Bleues, encore un monde d'écart

Logiquement défaite par l'Espagne (2-0) en finale de la Ligue des Nations, l'équipe de France de football féminine a encore manqué l'occasion de décrocher un titre.

Les joueuses françaises passant devant le podium de vainqueur de la Ligue des Nations féminine après leur finale perdue contre la France, mercredi au stade Cartuja de Séville. Franck Fife/AFP

À l'approche des Jeux olympiques, le constat s'impose : l'équipe de France féminine, qui s'est inclinée logiquement face aux championnes du monde espagnoles (2-0) en finale de la Ligue des nations, semble encore loin de pouvoir concurrencer les grandes équipes. 

Le premier titre attendra. À Séville, les Bleues ont reçu une leçon de football de la part de la Roja, impressionnante techniquement et qui a mené la danse avec un pressing haut tout au long du match.

Les Bleues, elles, ont couru après le ballon et l'ont perdu trop facilement quand elles l'ont récupéré, loin de leur prestation contre l'Allemagne en demi-finale, quand elles avaient maîtrisé le match (2-1). Les joueuses d'Hervé Renard, pas assez agressives, ont été surclassées dans la maîtrise collective. 

« On a eu du déchet dans notre jeu. Elles nous ont fait courir et quand on a récupéré le ballon, on n'a pas fait les bons choix, on n'a pas eu le bon geste pour pouvoir avancer sur le terrain », a jugé Eugénie Le Sommer, qui a été l'attaquante la plus en vue, surtout par rapport à Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, totalement transparentes.  

« Trop d'erreurs techniques »

Physiquement et athlétiquement en dedans tout en accumulant de grosses fautes techniques, les Bleues ont en fait été dépassées dans tous les secteurs, même sur les coups de pieds arrêtés, un de leurs points forts habituels grâce à Selma Bacha, qui est passée à côté de sa finale.

« J'ai vu une équipe se retrouver de nombreuses fois en difficulté, avec beaucoup trop d'erreurs techniques, dues à la pression très importante mise par cette équipe d'Espagne », a analysé après le match Hervé Renard, mesurant le chemin qui reste encore à parcourir pour arriver au top niveau.

Au milieu, Amandine Henry et Grace Geyoro ont pris l'eau à tous les étages et n'ont pas tenu la comparaison face à la Ballon d'or 2023 Ainata Bonmati.  Seule la défense peut sortir quelque peu la tête haute (4 buts encaissés en Ligue des Nations), d'autant que la capitaine Wendie Renard était absente sur blessure. 

Cette claque et cette remise à niveau rendent illusoire un titre olympique si la France tombe sur l'Espagne, grande favorite pour faire un triplé historique Coupe du monde-Ligue des Nations-JO.

« Encore de belles choses à vivre »

Le chantier s'annonce dense pour Hervé Renard s'il souhaite remplir sa mission de faire remporter son premier titre à l'équipe de France cet été lors des JO, tant les neuf autres équipes déjà qualifiées ont un niveau similaire, voire supérieur à celui des Bleues : États-Unis, Brésil, Colombie, Canada, Australie, Allemagne, Japon, Nouvelle-Zélande.

Avec une liste de 18 joueuses, le sélectionneur va devoir trouver des solutions, notamment devant. Les Bleues ont trop peu marqué (9 buts) durant la Ligue des Nations. Les attaquantes ont été trop discrètes et la connexion entre Diani-Katoto-Le Sommer n'a pas fonctionné, alors que ce trio semblait compétitif sur le papier.

En finale, elles n'ont pas tenté le moindre tir en première période, une première depuis huit ans, et n'en ont cadré aucun lors du second acte.

« On a perdu contre plus fort que soi et il faut repartir au combat » en vue des JO, le grand objectif annoncé par l'ancien sélectionneur de l'Arabie saoudite lors de son arrivée à la tête des Bleues. « Il y a aujourd'hui une équipe qui est n° 1 mondiale de très loin, ce sera de nouveau l'équipe à battre lors des JO (...). Il va falloir encore progresser », a estimé le technicien.

Les Bleues ont réussi à hausser leur niveau de jeu contre l'Allemagne, mais l'écart était trop important contre l'Espagne, ce qui laisse penser qu'elles n'ont pas vraiment progressé depuis le quart de finale perdu cet été à la Coupe du monde contre l'Australie (0-0, 7-6 t.a.b.).

« Cet été, c'est encore loin, ce match fait partie d'une préparation pour les JO », a espéré Eugénie Le Sommer, promue capitaine en l'absence de Wendie Renard, avant d'ajouter : « Il faut regarder devant, car cette équipe a encore de belles choses à vivre. »

À l'approche des Jeux olympiques, le constat s'impose : l'équipe de France féminine, qui s'est inclinée logiquement face aux championnes du monde espagnoles (2-0) en finale de la Ligue des nations, semble encore loin de pouvoir concurrencer les grandes équipes. 

Le premier titre attendra. À Séville, les Bleues ont reçu une leçon...

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