"Probablement pas de cessez-le-feu d'ici lundi", se rétracte Biden : jour 146 de la guerre de Gaza

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Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les enquêteurs des Nations unies s'attendent à recevoir sous peu des documents de la part d'Israël concernant ses accusations portées contre l'Unrwa, selon lesquelles des employés de l'agence ont participé aux attaques du 7 octobre, a déclaré un porte-parole de l'ONU.

Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l'ONU a informé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de son travail au cours du mois dernier, a déclaré jeudi à la presse le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. M. Dujarric n'a pas précisé quand l'enquête pourrait se clôturer.

"L'enquête se poursuit. Le BSCI continuera à rechercher et à corroborer des informations supplémentaires et à comparer les informations obtenues avec les documents détenus par les autorités israéliennes, que le Bureau espère recevoir sous peu", a-t-il déclaré. "Le personnel du BSCI prévoit de se rendre prochainement en Israël afin d'obtenir des autorités israéliennes des informations susceptibles d'être utiles à l'enquête. La coopération des États membres avec l'enquête du BSCI a été adéquate jusqu'à présent", a ajouté M. Dujarric.

Il est peu réaliste de penser que l'on puisse facilement remplacer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), tant ses activités sont multiples et importantes, a jugé son patron en réponse aux appels à la démanteler.

"C'est un peu simpliste de croire que l'Unrwa peut juste transférer techniquement toutes ses activités à d'autres agences de l'ONU ou à des ONG", a déclaré Philippe Lazzarini devant quelques journalistes au quartier général de l'agence à Jérusalem-Est.

Plus de détails ici sur les déclarations de Philippe Lazzarini. 

Joe Biden a échangé avec l'émir du Qatar et le président de l'Egypte sur un accord pour un cessez-le-feu "immédiat et durable" d'au moins six semaines dans la bande de Gaza, en échange de la libération des otages, a dit la Maison Blanche dans un communiqué.

Lors d'appels distincts à l'émir Tamim ben Hamad al-Thani et au président Abdel Fattah al-Sissi, le président américain a également évoqué l'épisode "tragique et alarmant" de la distribution d'aide alimentaire jeudi dans la ville de Gaza durant laquelle des soldats israéliens ont ouvert le feu, engendrant une scène de chaos qui a coûté la vie à plus de 100 personnes selon le Hamas.

Le secrétaire général de l'ONU "condamne" les événements qui ont conduit à la mort d'une centaine de personnes selon le Hamas lors d'une distribution d'aide alimentaire qui a tourné au cauchemar à Gaza, a indiqué son porte-parole, rapporte l’AFP.

"Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé. Mais que ces gens aient été tués par des tirs israéliens, qu'ils aient été écrasés par la foule, ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d'une certaine manière, liés à ce conflit", a déclaré Stéphane Dujarric, précisant qu'il n'y avait pas de présence de l'ONU lors de cette distribution d'aide.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a dénoncé la tuerie de dizaines de civils palestiniens qui attendaient des convois d'aide dans le nord de la bande de Gaza et sur lesquels ont tiré les forces israéliennes. Le ministère a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" pour alléger la crise humanitaire et a exhorté la communauté internationale à "adopter une position ferme pour contraindre Israël à respecter le droit humanitaire international".

Le gouvernement italien a demandé un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, ainsi que la libération des otages israéliens retenus depuis le 7 octobre dans le petit territoire palestinien. "Les morts tragiques à Gaza appellent à un cessez-le-feu immédiat pour permettre davantage d'aide humanitaire, la libération des otages et la protection des civils", a écrit Antonio Tajani, le chef de la diplomatie italienne, sur X.

L'Italie a longtemps hésité à demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à l'instar de nombreux pays occidentaux. Mais la mort de plus de 100 Palestiniens jeudi dans ce territoire pendant une distribution d'aide humanitaire qui a tourné au chaos - le Hamas accusant les soldats israéliens d'avoir ouvert le feu sur une foule affamée - a changé la donne.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira à huis-clos à 21H15 GMT (23h15 heure de Beyrouth) après la mort d'une centaine de personnes selon le Hamas lors d'une distribution d'aide alimentaire qui a tourné au cauchemar à Gaza, selon le programme actualisé du Conseil.

La réunion d'urgence a été demandée par l'Algérie, selon une source diplomatique à l’AFP.

Les derniers développement à la frontière entre le Liban et Israël :

- Le Hezbollah a déclaré qu'en riposte aux "attaques israéliennes qui ont pris pour cible des villages et des civils" et qui ont conduit à la mort de Hussein Hamdane et sa femme Manar Abbadi dans le village de Kafra (caza de Bint Jbeil) la nuit dernière, "ses combattants ont pris pour cible le site israélien de Gorin à 18 heures". Cette position fait face au village frontalier libanais de Yarine, dans le caza de Tyr. Il s'agit de la deuxième riposte annoncée pour la mort des deux civils, des personnes âgées.

- L'aviation militaire israélienne a effectué deux frappes aériennes consécutives à la périphérie du village de Blida (caza de Marjeyoun), rapporte une source de sécurité. Une maison du village a été prise pour cible, ce qui a provoqué un incendie, selon des habitants. Des ambulances des scouts de la mission islamique (al-Rissala), une association affiliée au mouvement Amal, Comité sanitaire islamique, affilié au Hezbollah, et de la Défense civile nationale se sont rendues sur les lieux. Aucune information n'était encore disponible sur d'éventuelles victimes.

- L'armée israélienne a tiré en direction de maisons de Adaïssé (caza de Marjeyoun) depuis le site israélien de Misgav Am, situé en face du village libanais.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Naqoura (caza de Tyr), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le sud.

- Le Hezbollah a annoncé avoir frappé à 15 heures "l'équipement technique et d'espionnage" du site israélien de Rouaissat el-Alam dans les fermes contestées de Chebaa.

⚡ Le bureau de presse du gouvernement à Gaza a indiqué que 13.230 enfants ont été tués dans l'enclave assiégée depuis le 7 octobre, parmi lesquels sept sont morts de faim. Le bilan total de l'offensive israélienne inclut également 8.860 femmes, 340 membres du personnel médical, 132 journalistes et 47 membres de la protection civile.

Des chiffres proches de ceux avancés aujourd'hui par le chef du Pentagone Lloyd Austin qui a affirmé, selon des propos rapportés par l'AFP, que "plus de 25.000" femmes et enfants palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. M. Austin a donné ce chiffre devant une commission parlementaire en réponse à une question sur le bilan des femmes et enfants tués dans la guerre.

La branche armée du Hamas, les brigades Ezzeddine el-Qassam, a publié une vidéo sur son compte Telegram officiel montrant trois otages israéliens âgés et affirmant qu'elle révélerait leur sort demain, vendredi. 

Durant l'attaque du Hamas le 7 octobre, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël lors d'une trêve fin novembre.

Le président américain Joe Biden, qui avait dit cette semaine espérer un cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, est revenu sur son affirmation, déclarant que cette pause des hostilités ne se produirait « probablement pas d'ici » cette date.

Interrogé pour savoir s'il estimait que la tuerie ayant eu lieu dans la journée lors d'une distribution d'aide à Gaza aurait un impact sur les négociations en vue d'un cessez-le-feu, Joe Biden a répondu : « Je sais que ce sera le cas ».

« La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante », s'est indigné jeudi le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, réagissant aux nombreux morts lors d'une opération de distribution d'aide humanitaire à Gaza.

« Je suis indigné par les informations selon lesquelles des centaines de personnes ont été tuées et blessées lors d'une opération de transfert d'aide humanitaire à l'ouest de Gaza City aujourd'hui », a écrit M. Griffiths sur le réseau social X.

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah lors d'une cérémonie organisée par le Hezbollah à Kherbet Selm, le 29 février 2023. Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a déclaré que la guerre au Liban-Sud « est liée à l'agression contre Gaza d'une part, et à la sécurisation des moyens de protection de notre pays d'autre part ». « Lorsque l'occupation cessera son agression contre Gaza, ce front s'arrêtera car il est un front de soutien », a-t-il assuré.

Le député Fadlallah s'exprimait lors d'une cérémonie organisée par son parti en hommage au commandant Hassan Hussein Salamé, à Kherbet Selm, au Liban-Sud.

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La Maison Blanche a dit se pencher sur les informations selon lesquelles Israël a ouvert le feu sur des Palestiniens attendant des livraisons d'aides humanitaires à Gaza City et a décrit ces rapports comme étant "un incident sérieux". "Nous pleurons la perte de vies innocentes et reconnaissons la situation humanitaire désastreuse à Gaza, où des Palestiniens innocents essaient juste de nourrir leurs familles", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche cité par Reuters. "Cela démontre l'importance d'étendre les flux de l'assistance humanitaire vers Gaza, y compris au moyen d'un cessez-le-feu temporaire éventuel". 

La situation au Liban-Sud :

- Le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses combattants dans une frappe israélienne. Mahmoud Hammoud, né en 1986 et originaire de Kafra (Bint Jbeil) "est tombé en martyr sur la route de Jérusalem", indique comme d'habitude le communiqué, sans préciser où et quand il a été tué. L'Orient-Le Jour n'était pas immédiatement en mesure de confirmer ces informations. 

Depuis le 8 octobre, et selon notre décompte, 220 membres du Hezbollah ont été tués en Syrie et au Liban.

- Une drone israélien a largué un missile sur Blida (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants. Des tirs d'artillerie ont visé le village au même moment. 

- Meis el-Jabal (Marjeyoun), les hauteurs de Hebbariyé et les environs de Kfarchouba, Chebaa (Hasbaya), Tayr Harfa et Naqoura (Tyr) ont également été ciblés par l'artillerie israélienne, selon des habitants. 

Le sit-in dans le camp de Rachidiyé, le 29 février 2024. Photo ANI

Des réfugiés palestiniens ont organisé des sit-in symboliques dans les camps de Rachidiyé, Bour el-Chemali et el-Bous, dans la région de Tyr (Liban-Sud), afin de critiquer la décision des Etats-Unis et de l'Union européenne d'arrêter de financer l'Unrwa et pour dénoncer "l'agression israélienne et la guerre génocidaire contre le peuple palestinien" à Gaza.

Des membres du Fateh à Tyr, ainsi que des représentants de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ont notamment participé à ces rassemblements, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

⚡ Des soldats israéliens se sentant "menacés" ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens lors d'une distribution d'aide humanitaire ayant tourné au chaos jeudi dans le nord de la bande de Gaza, ont indiqué à l'AFP des sources israéliennes.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 104 morts dans cet incident, accusant les forces israéliennes d'être responsables de ce bilan. Si les sources israéliennes ont confirmé des tirs sur la foule, elles ont rejeté leur responsabilité dans la lourdeur de ce bilan, l'armée israélienne évoquant par ailleurs des décès liés à des personnes piétinées par la foule.

⚡ Le ministre britannique de la Défense pour les affaires du Moyen-Orient, Martin Sampson, a effectué jeudi une tournée auprès des principaux acteurs politiques à Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

Il a ainsi rencontré son homologue libanais, Maurice Slim, le chef du Parlement, Nabih Berry, et le chef du gouvernement sortant, Nagib Mikati.

M. Sampson a mis M. Mikati « au courant de sa tournée dans la région, dans le cadre des efforts de désescalade qu’il mène, ainsi que des appels aux solutions diplomatiques et à une solution durable pour la cause palestinienne », indique l’Ani.

Une roquette tirée depuis le Liban vers Israël, le 26 février 2024 (Photo Jalaa MAREY / AFP)

Pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, des responsables américains s'inquiètent d'une éventuelle « incursion terrestre » israélienne au Liban. Malek Jadah vous donne les détails.

A ce sujet, Anthony Samrani vous livre tout ce qu’il faut savoir sur les risques d’une guerre totale entre Israël et le Hezbollah.

Au Liban-Sud : 

* Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir ciblé à 14h05 le village d'Eilon avec des roquettes Katioucha en réponse à la frappe aérienne israélienne qui a tué deux civils libanais "à Kafra" (district de Bint Jbeil) dans la nuit de mercredi à jeudi.

* Le parti a également annoncé qu'il avait frappé avec des missiles un groupe de soldats israéliens dans les environs de la colline Cobra, opposée au village libanais d'Alma al-Chaab (caza de Tyr), à 12 h 10, et le site israélien de Ramtha dans les fermes contestées de Chebaa dix minutes plus tard.

Le ministère de la santé du Hamas a révisé à la hausse à 104 le nombre de personnes tuées après des tirs israéliens en direction de Palestiniens se ruant sur des camions d'aide humanitaire dans le nord du territoire menacé de famine.

"Le bilan du massacre de la rue al-Rashid (où la distribution alimentaire avait lieu à Gaza City, ndlr) s'élève désormais à 104 morts et 760 blessés", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère de la santé du Hamas, Ashraf al-Qudra, révisant à la hausse un premier bilan hospitalier qui faisait état d'au moins 50 morts.

Par ailleurs, le Hamas a mis en garde, dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram, contre les répercussions que cet incident pourrait avoir sur les pourparlers pour un cessez-le feu et la libération des otages israéliens.

Photo Kawnat HAJU/AFP

De la fumée s'élève depuis une zone ciblée par une frappe aérienne israélienne à la périphérie du village libanais de Ramiyé, près de la frontière avec Israël, le 29 février 2024. 

Le point sur la situation à la frontière israélo-libanaise depuis ce midi :

* La radio de l'armée israélienne a déclaré sur X qu'une "cible aérienne suspecte" avait été interceptée près de Haïfa, à une grosse trentaine de km de la frontière avec le Liban.

* Trois obus israéliens sont tombés sur des bois entre Kfarhamam et Rachaya al-Foukhar (caza de Hasbaya), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, a appelé à "prévenir toute nouvelle escalade" entre le Liban et Israël, après une rencontre jeudi avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, à Beyrouth, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

"Nous ne voulons pas que l'escalade se transforme en un incendie qui enflammera la région et qui ne pourra pas être contrôlé", a déclaré M. Schallenberg.

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⚡ Un drone israélien a visé jeudi un véhicule du Hezbollah libanais dans l'ouest de la Syrie tandis que des explosions étaient entendues à Damas, déjà visée par des frappes israéliennes la veille au soir, selon une ONG et un journaliste de l'AFP.

"Un drone israélien a visé une voiture du Hezbollah dans la région de Homs", près de la frontière avec le Liban, a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

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Un assaut terrestre sur la ville de Rafah dans la bande de Gaza, promis par le Premier ministre israélien, "contreviendrait" à la décision de la plus haute juridiction de l'ONU, a estimé jeudi le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

"Je ne vois pas comment une telle opération pourrait être compatible avec les mesures provisoires contraignantes émises par la Cour internationale de Justice" (CIJ), a déclaré Volker Türk devant le Conseil des droits de l'homme, à qui il présentait le rapport de ses services sur la situation dans les territoires palestiniens.

Il a aussi a déclaré jeudi que des crimes de guerre avaient été commis par toutes les parties au conflit entre Israël et le Hamas, appelant à ce qu'ils fassent l'objet d'une enquête et à ce que les responsables soient tenus de rendre compte de leurs actes. 

Toujours au Liban-Sud, au cours de la dernière heure et demie :

L’armée israélienne a tiré plusieurs obus entre les localités de Ramiyé et de Beit Lif (caza de Bint Jbeil). Une source sécuritaire a compté trois obus.

Elle a également bombardé une autre zone située cette fois entre la localité de Bint Jbeil et Aynata, dans le caza de Bint Jbeil.

Des habitants ont aussi rapporté que l’artillerie israélienne a tiré sur une habitation à Jibbeïn (Tyr) ainsi que dans la zone Wadi Hamoul (caza de Tyr), en bordure de Naqoura.

Enfin une source sécuritaire a indiqué que des obus avaient été tirés depuis le Liban vers l’est de la Galillée.

Au Liban-Sud, au cours de la dernière heure et demie : 

Selon les témoignages des habitants relayés par notre correspondant dans la région, l'artillerie israélienne a recommencé à tirer sur la périphérie de Naqoura (caza de Tyr).

D’autres témoignages ont ensuite fait état de tirs de l’artillerie israélienne sur les environs de la localité de Jibbeïn (Tyr).

Des habitants ont aussi vu un drone israélien s’écraser au sol du côté de Labbouné (Tyr). Nous n’avons pas encore pu confirmer l’information ni les causes du crash.

La Maison blanche étudie la possibilité de larguer de l'aide à Gaza en utilisant des avions de l’armée américaine, les livraisons par voie terrestre devenant de plus en plus difficiles, ont déclaré quatre responsables américains au site d'information Axios.

Cette initiative traduit l'inquiétude croissante de Washington face à l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza, en particulier dans le nord où la menace de famine se fait de plus en plus sentir, selon ces mêmes responsables s’exprimant sous couvert d’anonymat.

La quantité d'aide parvenant à Gaza a chuté de moitié ce mois-ci par rapport à janvier, selon les Nations unies, suite à une combinaison de facteurs, dont les entraves imposées par Israël ou les combats et les bombardements qui font rage dans la bande de Gaza.

Selon le Haaretz, le Parlement israélien a prolongé pour 4 mois la décision prise fin 2023 de relever temporairement l'âge limite des réservistes de Tsahal d'un an, le faisant passer de 40 à 41 ans.

Ce matin, la situation était enfin relativement calme au  Liban-Sud, jusqu'à ce que l'artillerie israélienne ne tire 4 obus sur la périphérie de Naqoura (caza de Tyr), selon des témoignages d'habitants.

Le Hezbollah a, lui, annoncé avoir tiré des obus d'artillerie sur un déploiement de soldats israéliens à proximité du site israélien de Jal al-Alam, en face de Naqoura, à 8h.

Selon le Haaretz, l'armée israélienne a déclaré que 10 roquettes ont été lancées en direction du nord d'Israël depuis le Liban en direction de la localité de Shlomi, dans le nord d'Israël (en face de la localité libanaise de Labbouné (caza de Tyr et juste au sud de Naqoura). Aucun dégât ni victime n'ont été signalés.

Les échanges de tirs ne se sont pas arrêtés là. Entre 23h et minuit à la frontière entre Israël et le Liban :

Un drone israélien a tiré un missile sur la même zone "pour empêcher les secours d'atteindre" la position précédemment ciblée à Siddikine (Tyr), selon les sources sécuritaires contactées par notre correspondant. Les scouts al-Risala (mission islamique), affiliés au mouvement Amal, ont annoncé plus tard avoir transféré les blessés dans les hôpitaux de la région.

Dans la foulée, l'artillerie israélienne a de nouveau bombardé des zones à Houla (Marjeyoun) où 40 obus sont tombés, avant que des missiles ne soient tirés depuis le Liban en direction de sites israéliens. Cette attaque n'a pour l'instant pas été revendiquée. 

Toujours au Liban-Sud, dans la nuit de mercredi à jeudi :

Entre 21h et 22h : des tirs d'artillerie israéliens ont visé le village de Houla, la colline d'al-Oueida la périphérie de Taybé et la périphérie nord de Meïs el-Jabal, tous dans le caza de Marjeyoun.

Entre 23h et minuit : deux raids israéliens ont détruit une maison de deux étages et endommagé les maisons voisines dans le village de Siddikine (Tyr). Après la frappe, de nombreux civils ont souffert de suffocation à cause de la fumée et des débris de verre éparpillés.

⚡ La situation au Liban-Sud, à la frontière avec Israël, a été particulièrement tendue dans la nuit de mercredi à jeudi, selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah :

Aux environs de 22 heures, l'aviation de l'armée israélienne a notamment ciblé une route reliant Kafra (caza de Bint Jbeil) à Siddikine (Tyr) dans la région d'el-Assi, ciblant des maisons et des magasins et tuant deux civils.

Les deux personnes tuées ont été identifiées comme étant Hussein Hamdan, né en 1946, et sa femme Manar Abadi, née en 1951.

La Nouvelle-Zélande a désigné jeudi l'intégralité du Hamas comme "entité terroriste" affirmant que l'ensemble du mouvement islamiste, y compris sa branche politique, portait la "responsabilité" des attaques du 7 octobre.

Le pays a également annoncé des sanctions contre une douzaine de "colons israéliens extrémistes" accusés de violences contre les Palestiniens.

Toujours sur le plan diplomatique, des représentants de factions palestiniennes, y compris les mouvements rivaux du Hamas et du Fatah, se trouvent ce jeudi à Moscou pour des entretiens avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. 

Le Qatar, les Etats-Unis et l'Égypte tentent d'arracher un accord de trêve portant sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage, parmi des femmes, mineurs et personnes âgées malades, serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source du Hamas.

Lundi, le président américain Joe Biden a évoqué "un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan" afin de "faire sortir tous les otages". "J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous aurons un cessez-le-feu", a-t-il dit, tout en soulignant que ce n'était "pas encore fait".

L'Agence américaine pour le développement international (USAID) affirme discuter avec les responsables palestiniens de l'ouverture de "beaucoup plus de points de passage".

Toujours selon l'ONU, "la famine se profile" dans la bande de Gaza où "les hôpitaux se sont transformés en champs de bataille", tandis qu'un million d'enfants font face à un traumatisme quotidien".

Selon le Hamas, sept enfants sont morts "de déshydratation et de malnutrition" à l'hôpital Al-Chifa de Gaza-ville (nord), et sept autres à l'hôpital Kamal Adwan, également dans le nord.

La communauté internationale s'inquiète aussi d'une prochaine offensive terrestre israélienne sur Rafah, où sont massés près de 1,5 million de Palestiniens, selon l'ONU, la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée de l'Égypte.

Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine selon l'ONU, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide.

L'ONU a aussi dénoncé des entraves imposées par Israël qui contrôle l'entrée des aides en provenance d'Egypte. D'après l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), les besoins humanitaires sont "illimités".

La situation à Gaza ce matin :

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi dans un communiqué, que le nombre de morts dans la bande de Gaza était de "plus de 30.000" depuis le début du conflit avec Israël déclenché le 7 octobre. Le Hamas a aussi fait état d'au moins 79 personnes de plus tuées dans des frappes israéliennes nocturnes.

La guerre, qui a transformé le territoire palestinien en "zone de mort" selon l'ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits ayant opposé Israël au Hamas depuis que ce dernier a pris le pouvoir à Gaza en 2007, souligne l'AFP.

Au quotidien, les civils paient le prix le plus lourd des combats et des bombardements qui n'ont épargné aucune zone, ont dévasté des quartiers entiers et forcé 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d'habitants à fuir leurs foyers.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 146e jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.