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Présidentielle : le Hezbollah affirme être « en faveur d'un dialogue sans conditions »


Présidentielle : le Hezbollah affirme être « en faveur d'un dialogue sans conditions »

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah lors d'une cérémonie organisée par le Hezbollah en hommage au commandant Hassan Hussein Salamé, à Kherbet Selm, au Liban-Sud, le 29 février 2023. Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a affirmé, jeudi, que son parti était « en faveur d'un dialogue interne sans condition préalable » et a promis que le parti chiite étudiera « toute initiative de manière positive » en vue d'élire un président de la République, le Liban étant sans chef de l'État depuis plus d'un an.

« Le Hezbollah cherche toujours à résoudre les questions internes, en tête desquelles l'élection d'un président de la République, pour garantir la stabilité politique et le bon fonctionnement des institutions de l'État. Le Hezbollah voulait élire un président par le biais d'accords nationaux, et à travers un dialogue national, ce que certains ont hésité à accepter, insistant à tenir des sessions électorales au Parlement indépendamment d'un accord préalable », a déclaré M. Fadlallah.

Sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022, le Liban n'arrive toujours pas à lui trouver un successeur alors que le tandem chiite Hezbollah-Amal s'accroche à son favori, Sleiman Frangié, chef du courant des Marada.

« Nous sommes aujourd'hui en faveur du dialogue interne sans aucune condition préalable, sans veto ni imposition de choix spécifiques, a assuré Hassan Fadlallah. Nous avons toujours été réceptifs aux appels au dialogue sans conditions ». Le député du Hezbollah a souligné « l'importance du dialogue interne et la nécessité qu'il soit sérieux dans l'intention d'aboutir à des résultats ». « Toute initiative en ce sens qui nous est présentée sera étudiée de manière positive, dans le souci de parvenir à des résultats qui servent l'intérêt du pays », a-t-il poursuivi. 

Cette déclaration intervient au moment où le groupe parlementaire de la Modération nationale, bloc formé majoritairement de sunnites, fait une tournée auprès des responsables politiques et religieux pour présenter son initiative de déblocage de l'impasse présidentielle. La Modération nationale propose de tenir des concertations parlementaires au sein de l'hémicycle, qui devraient déboucher sur un appel à la tenue de séances électorales ouvertes. Depuis le siège patriarcal maronite de Bkerké, le député Walid Baarini avait indiqué que son bloc espérait rencontrer le Hezbollah la semaine prochaine. 

Cinq mois après l’échec du président de la Chambre Nabih Berry à réunir tous les protagonistes autour d’une table de dialogue, les députés de la Modération nationale ont pu arracher à plusieurs parties, notamment l’opposition chrétienne, leur approbation à la tenue de concertations au Parlement. Ils se sont notamment entretenus avec le leader du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil et le chef des Forces libanaises Samir Geagea (FL), qui leur ont donné leur feu vert.

Le député Fadlallah s'exprimait lors d'une cérémonie organisée par son parti en hommage au commandant Hassan Hussein Salamé, à Kherbet Selm, au Liban-Sud, en présence du député Amine Cherri, ainsi que de plusieurs responsables. 

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement Hamas, le Hezbollah cible quotidiennement des positions militaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien. Israël mène des frappes et des opérations ciblées contre des responsables du Hezbollah. Les échanges de tirs ont fait des dizaines de milliers de déplacés des deux côtés de la frontière. Au moins 280 personnes, pour la plupart des membres du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre. 

« L'ennemi israélien tente actuellement d'intensifier ses agressions au Liban et en Syrie (...) s'imaginant ainsi qu'il pourrait affaiblir la résistance ou la faire reculer. Cependant, ces attaques, ne feront que provoquer davantage de réponses de la part de la résistance », a assuré Hassan Fadlallah. « La résistance a développé des moyens et méthodes pour faire face à l'ennemi, a-t-il ajouté évoquant l'innovation de nouvelles méthodes pour faire face à la violation par l'ennemi de l'espace aérien libanais ». 

Selon le député du Hezbollah, la guerre au Liban-Sud « est liée à l'agression contre Gaza d'une part, et à la sécurisation des moyens de protection de notre pays d'autre part ». « Lorsque l'occupation cessera son agression contre Gaza, ce front s'arrêtera car il est un front de soutien », a-t-il assuré. 

Une trêve à Gaza n'entamera pas « l'objectif » d'Israël de repousser le Hezbollah du sud du Liban, a assuré cette semaine le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, lors d'une visite dans le nord, confirmant que ses militaires avaient augmenté leur « puissance de feu » à la frontière. « Nous allons poursuivre les tirs, indépendamment de ce qui se passe dans le sud, et ce jusqu'à ce que nous atteignions notre objectif » de repousser le Hezbollah de la frontière, avait-il dit.  

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a affirmé, jeudi, que son parti était « en faveur d'un dialogue interne sans condition préalable » et a promis que le parti chiite étudiera « toute initiative de manière positive » en vue d'élire un président de la République, le Liban étant sans chef de l'État depuis plus d'un an.« Le Hezbollah cherche toujours à résoudre les...