Israël bloque "systématiquement" l'accès à l'aide humanitaire à Gaza, dénonce l'ONU : jour 144 de la guerre

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre de Gaza et de cette journée d'escalade au Liban-Sud.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Vers minuit, avant l'assaut du Hamas le 7 octobre, les services de renseignement israéliens ont constaté que des dizaines de cartes SIM israéliennes avaient été activées à Gaza. Aujourd'hui, l'armée israélienne envisage d'ouvrir des enquêtes sur les failles opérationnelles ayant conduit au 7 octobre, « sans attendre la fin des combats » comme le souhaitait le gouvernement, selon un article du Times of Israel. 

Plus de détails ici. 

Le Hamas a salué la mémoire "immortelle" du militaire américain qui s'est immolé par le feu dimanche devant l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis, premier soutien d'Israël, pour protester contre la guerre à Gaza.

L'immolation est une "expression de la colère qui monte au sein du peuple américain" à propos de la guerre israélienne à Gaza, a déclaré le mouvement palestinien dans un communiqué publié en anglais. Ce militaire "restera immortel dans la mémoire des Palestiniens et des hommes libres à travers le monde, et un symbole de l'esprit de la solidarité humaine mondiale avec notre peuple et sa juste cause", estime le Hamas.

Les Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont annoncé sur leur chaîne Telegram que leurs combattants affrontent les forces israéliennes dans le quartier de Zeitoun à Gaza depuis ce matin. Elles affirment avoir attaqué un bulldozer militaire, tiré un obus de mortier sur un char et visé un rassemblement de troupes dans la zone.

Le Croissant-rouge palestinien (PRCS) a annoncé sur son compte X que ses équipes à Jabaliya, dans le nord de Gaza, reçoivent des centaines de patients présentant des symptômes liés à des maladies infectieuses qui se propagent rapidement en raison de la surpopulation, de la pénurie de médicaments et du manque d'eau propre.

Le centre médical du PRCS de Jabaliya reçoit entre 150 et 200 cas par jour, et les médecins affirment être témoins de flambées de maladies évitables, notamment l'hépatite A.

Volunteers of the Palestine Red Crescent at the PRCS medical point in Jabalia speak about receiving hundreds of patients due to the spread of epidemics among the displaced persons in the northern #Gaza Strip.
📷 Filmed by PRCS volunteer: Yousef Khader #HumantarianHeroes pic.twitter.com/VXO34kmZoB

— PRCS (@PalestineRCS) February 27, 2024

Un raid israélien a visé une maison inhabitée à Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), en début de soirée, faisant deux blessés légers, selon des habitants, et selon une source médicale, rapporte notre correspondant, Mountasser Abdallah. L'aviation israélienne a également lancé deux missiles sur la périphérie de Aïta el-Chaab.

L'Egypte a prévenu qu'une offensive de l'armée israélienne sur Rafah, dans le sud de Gaza, aurait des "répercussions catastrophiques" sur la paix au Moyen-Orient. "Toute action militaire dans les circonstances actuelles aurait des répercussions catastrophiques qui compromettraient la paix dans la région", a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, en exhortant Israël à ne pas attaquer Rafah et en appelant à un cessez-le-feu immédiat. "Le monde est témoin des crimes et des violations les plus odieux contre le peuple palestinien", a-t-il ajouté.

Retrouvez dans cet article toutes les déclarations de Sameh Choukri. 

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé sanctionner un commandant du Corps des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ainsi qu'un responsable houthi, après les récentes attaques aériennes contre le commerce maritime international.

Qui sont les responsables visés par ces sanctions ? La réponse ici. 

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide humanitaire de 53 millions de dollars pour les Palestiniens, une haute responsable américaine appelant à protéger les travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a indiqué que l'aide transiterait par le Programme alimentaire mondial et des ONG, alors qu'Israël et les puissances occidentales se détournent de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Plus d'informations ici. 

La situation à la frontière entre le Liban et Israël :

- Le Hezbollah a revendiqué avoir ciblé le siège de la "146e division à Ga'aton", dans le nord d'Israël, à une dizaine de kilomètres de la frontière en ligne droite "avec des dizaines de roquettes Katioucha, à 15h45, causant des victimes". C'est la première fois que cette position est visée par le parti chiite depuis le 8 octobre. 

- Le Hezbollah a également ciblé, "pour la deuxième fois aujourd'hui, la base aérienne de contrôle et de surveillance de Meron à 15h45". Une batterie de missiles a provoqué la destruction d'une partie de l'équipement technique et d'espionnage de la base". 

Des parents de soldats chargés d'opérations de surveillance dans le nord d’Israël ont prévenu que leurs enfants refuseraient d'être transférés à un poste temporaire plus proche de la frontière avec le Liban, déclarant qu'ils préféreraient voir leurs enfants envoyés dans une prison militaire pour avoir défié les ordres plutôt que de les voir exposés à un danger inutile, selon la chaîne publique israélienne Kan 12. 

Kan 12 a rapporté que les soldats avaient rencontré leurs commandants pour leur faire part de leur inquiétude quant au fait qu'ils n'étaient pas équipés ou formés pour faire face aux risques potentiels d'une position plus proche de la frontière, où l’armée israélienne et le Hezbollah se livrent à des échanges de tirs quasi-quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre. Selon le rapport de Kan 12, les préoccupations des soldats stationnés dans le nord n'ont pas été prises au sérieux lors de la réunion, et le commandant du bataillon a dit aux soldats de calmer leurs parents, qui, selon lui, l'ont "harcelé" quotidiennement à ce sujet.

Le traitement réservé par l’armée israélienne aux soldats de surveillance, dont la grande majorité sont des femmes, a été fortement critiqué depuis le 7 octobre. 

Les forces israéliennes bloquent "systématiquement" l'accès aux personnes ayant besoin d'aide humanitaire à Gaza, compliquant encore la tâche déjà délicate d'acheminer cette aide dans ce qui est devenu une zone de guerre anarchique, a déclaré l'ONU mardi, rapporte l’AFP.

Il est devenu pratiquement impossible d'effectuer des évacuations médicales et des livraisons d'aide dans le nord de la bande de Gaza et de plus en plus difficile dans le sud, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Tous les convois d'aide prévus dans le nord se sont vu opposer un refus par les autorités israéliennes ces dernières semaines, le dernier autorisé remontant au 23 janvier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pire encore, même les convois qui avaient reçu une autorisation des autorités israéliennes ont été bloqués à plusieurs reprises ou ont essuyé des tirs.

La situation au Liban-Sud au cours des deux dernières heures :

- Des tirs de l'artillerie israélienne ont visé la plaine de Khiam, les alentours de Markaba, Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun) et Wadi Slouki, ont indiqué des habitants de ces localités.

- Le Hezbollah a annoncé avoir ciblé la position dite d'"al-Marj", face à la localité libanaise de Markaba (Marjeyoun), avec des missiles, à 15h18.

- Les alarmes ont sonné dans plusieurs villes du nord d'Israël en raison d'un "appareil aérien suspect", selon le Haaretz.

Le bureau humanitaire des Nations Unies (OCHA) a déclaré que "l'armée israélienne avait bloqué un convoi d'évacuation médicale dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, détenant un secouriste et forçant d'autres personnes à se déshabiller", selon Reuters.

L'incident s'est produit dimanche lors de l'évacuation de 24 patients de l'hôpital al-Amal de la ville, selon l'organisation. "Malgré une coordination préalable avec la partie israélienne pour tous les membres du personnel et les véhicules, les forces israéliennes ont bloqué le convoi de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pendant de nombreuses heures dès qu'il a quitté l'hôpital", a déclaré Jens Laerke, porte-parole de l'OCHA, à la presse à Genève. "Les militaires israéliens ont forcé les patients et le personnel à sortir des ambulances et ont déshabillé tous les membres du personnel paramédical", a-t-il ajouté.

Le roi Abdallah II de Jordanie affirme que l'aide humanitaire à Gaza doit être doublée pour éviter une aggravation de la crise alimentaire qui touche plus de deux millions de personnes, rapporte Reuters.

Selon les médias d'État jordaniens, le monarque aurait déclaré à Samantha Power, responsable de l'USAID en visite à Gaza, que la communauté internationale devait faire davantage pression sur Israël pour qu'il assouplisse les restrictions imposées à l'acheminement des denrées alimentaires dans le territoire. L'État hébreu a déclaré qu'il ne bloquait pas l'aide et qu'il imputait les retards aux Nations unies et à la partie palestinienne.

Par ailleurs, le roi est arrivé sur une base aérienne militaire pour superviser le départ de sept avions de transport militaire C-130, trois de Jordanie et les autres d'Égypte, du Qatar, de France et des Émirats arabes unis, qui largueront des colis alimentaires le long de la côte de Gaza pour la deuxième journée.

Toujours au Liban-Sud : 

Israël a tiré en direction d'une camionnette se trouvant sur la route menant à Adaïssé (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants. Un homme, chargé de distribuer du pain dans la région, et son épouse se trouvaient dans le véhicule. La femme s'est évanouie lors des tirs et a été évacuée, tandis que le mari s'est rendu à un barrage de l'armée libanaise, où il attend une accalmie des tirs pour aller récupérer sa camionnette, criblée de balles.

La situation au Liban-Sud depuis 11h35 :

- Le Hezbollah a annoncé avoir mené deux frappes, la première à 11h35 contre le site de Roueissate el-Alam et du "matériel d'espionnage" à Ramtha, dans les fermes de Chebaa occupées, et la seconde contre des soldats israéliens déployés au niveau de la colline de Tayhat, face au village libanais de Meis el-Jabal, à 13h30. 

- L'aviation israélienne a bombardé Aïta el-Chaab et Yaroun (Bint Jbeil), selon des habitants. Des frappes multiples sur Aïta el-Chaab, hier, avaient fait trois morts, deux dans les rangs du Jihad islamique palestinien et un dans ceux du Hezbollah. 

Des panneaux solaires endommagés par une frappe israélienne à Mansouri, le 27 février 2024. Capture d'écran d'une vidéo envoyée par un habitant de Mansouri à notre correspondant Mountasser Abdallah

Au Liban-Sud, la frappe israélienne contre le village de Mansouri (Tyr), plus tôt aujourd'hui, a endommagé des panneaux solaires servant à fournir de l'énergie à un puits alimentant le village en eau, ont indiqué des résidents. 

Ce n'est pas la première fois que des panneaux solaires sont détruits ou abîmés dans des frappes israéliennes depuis le 8 octobre, dans un pays où les coupures de courant obligent les habitants à recourir à des alternatives. Le 2 novembre, Israël avait détruit de telles infrastructures à Tayr Harfa (Tyr).

➡️ Lisez ici le récit de Sally Abou AlJoud sur l'impact de cette frappe du mois de novembre.

Le porte-parole des houthis du Yémen déclare à Reuters que les opérations du groupe en mer Rouge, où ses missiles et ses drones menacent la navigation internationale, ne cesseront que lorsque l'"agression" israélienne contre Gaza prendra fin et que le siège sera levé, rapporte l'AFP.

À la question de savoir si les attaques contre les navires cesseraient si un accord de cessez-le-feu était conclu pour Gaza, Mohammad Abdulsalam a répondu que la situation serait réévaluée si le siège prenait fin et si l'aide humanitaire était libre d'entrer.

Les événements récents au Liban-Sud "risquent de mettre en péril une solution politique à ce conflit", avertit le commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Aroldo Lazaro. Dans un communiqué consulté par L'Orient-Le Jour, il constate une "évolution préoccupante dans les échanges de tirs" entre le Hezbollah et Israël.

"Ce conflit a déjà fait trop de victimes et causé des dégâts considérables aux habitations et aux infrastructures publiques. Il a mis en péril les moyens de subsistance et changé la vie de dizaines de milliers de civils des deux côtés de la Ligne bleue. Pourtant, nous assistons aujourd'hui à une expansion et à une intensification des frappes", a-t-il écrit. "Ces derniers jours, nous avons poursuivi notre engagement actif auprès des parties afin d'apaiser les tensions et d'éviter de dangereux malentendus, mais les événements récents risquent de mettre en péril une solution politique à ce conflit."

"Nous demandons instamment à toutes les parties concernées de cesser les hostilités afin d'éviter une nouvelle escalade et de laisser la place à une solution politique et diplomatique susceptible de ramener la stabilité et d'assurer la sécurité de la population dans cette région", conclut le texte.

Le Qatar "pousse fortement" pour que la proposition d'accord introduite à Paris soit acceptée par le Hamas et Israël, déclare un porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères cité par Reuters. "Il n'y a pas d'avancée à annoncer sur l'accord de cessez-le-feu à Gaza pour les otages", ajoute-t-il, indiquant que Doha "n'a pas de commentaire" à faire sur les récentes déclarations de Joe Biden.

Le président américain a dit espérer un cessez-le-feu "d'ici lundi prochain" et a assuré qu'"il y a eu un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan".

Le porte-parole de la diplomatie qatarie a indiqué en outre qu'il "n'y a pas d'accord entre le Hamas et Israël sur les principales questions liées à un cessez-le-feu à Gaza". Doha est cependant "optimiste" sur les pourparlers de médiation en cours.

L'organisation Oxfam a fait part de ses préoccupations concernant l'accès aux terres agricoles dans le nord de la bande de Gaza et a déclaré que "le risque de génocide augmente dans le nord de la bande de Gaza en raison de l'incapacité d'Israël à faciliter l'accès de l'aide humanitaire", rapporte le Guardian.

Sally Abi Khalil, directrice d'Oxfam pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré que "le risque de génocide augmente dans le nord de Gaza parce que le gouvernement israélien ignore l'une des principales dispositions de la Cour internationale de justice, à savoir la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont la population a besoin de toute urgence".

Selon le journal, "l'organisation humanitaire a reçu des informations selon lesquelles les habitants du nord du territoire boivent l'eau des toilettes, cherchent des plantes sauvages et sont obligés d'utiliser du fourrage pour faire du pain".

L'armée israélienne a indiqué sur X qu'"environ 35 tirs (...) ont été constatés depuis le territoire libanais en direction du Mont Meron" et qu'"il n'y a pas eu de victimes ni de dégâts provoqués à l'unité de contrôle aérien dans la région".

Le Hezbollah avait déclaré, plus tôt dans la journée, avoir pris pour cible "la base de contrôle aérien israélienne de Meron à Jabal Jarmak avec une importante salve de missiles provenant de plusieurs lanceurs" en réponse à la frappe aérienne israélienne inédite d'hier dans les environs de Baalbeck, dans la Békaa.

Début janvier, le Hezbollah avait déjà pris pour cible cette base aérienne, et l'armée israélienne avait reconnu que la frappe avait causé des "dommages significatifs".

➡️ Retrouvez ici les explications de Wael Taleb la base de Méron et l'importance de la frappe de janvier. 

Des habitants de Mansouri (caza de Tyr) et Jebchit (Nabatiyé) ont fourni plus d'informations sur les frappes israéliennes ayant ciblé ces deux villages, plus tôt dans la matinée :

- A Mansouri, la frappe a ciblé un bâtiment de trois étages, qui a été détruit. Une femme a été légèrement blessée et trois autres personnes ont souffert d'asphyxie en raison de la fumée et de la poussière se dégageant de la zone bombardée.

- A Jebchit, la frappe a endommagé une habitation, son jardin et plusieurs voitures. 

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a reçu à Meerab la directrice pour le Liban de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Dorothee Klaus, sur fond de polémique entourant l'agence onusienne. Israël a accusé des employés de l'Unrwa d'avoir participé à l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre. Depuis, les employés suspects ont été congédiés, mais plusieurs pays ont annoncé suspendre leur financement à l'organisme, mettant en péril ses opérations.

À la fin de la réunion entre Mme Klaus et M. Geagea, ce dernier a salué « le rôle » de l'Unrwa au Liban, pour apporter des aides humanitaires à une population « qu'aucun autre organisme ne couvre », selon des propos rapportés sur le site des FL. Il s'est également étonné de la volonté « de certains de mettre un terme au travail de cette organisation », estimant qu'elle est « importante pour continuer à assurer la stabilité et garantir le droit des Palestiniens au retour dans leur pays », surtout maintenant que « les discussions augmentent sur la nécessité d'établir un État palestinien ».

➡️ Retrouvez ici les explications d'Amélie Zaccour sur ce que cela signifie de reconnaitre un état palestinien.

Illustration Jaimee Lee Haddad

La frappe israélienne qui a ciblé une zone entre Majdel Zoun et Mansouri (caza de Tyr) au Liban-Sud a légèrement blessé une civile, rapportent des sources médicales à notre correspondant. Cette personne n'a pas eu besoin d'être transférée à l'hôpital.

Rappelons que c'est dans cette zone qu'un bombardement israélien avait tué, mercredi dernier, une femme et une fillette.

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⚡️ Un drone israélien a effectué une frappe dans le lieu-dit de Tebna, entre les localités de Tefahta, Qaaqayié et Baïssariyé, une zone située dans la région de Zahrani au sud de Saïda, rapporte une source sécuritaire citée par notre correspondant dans la région. Cette zone est située au nord du fleuve Litani.

Une seconde frappe de l'aviation israélienne a visé une zone entre Ebba et Jebchit, plus au sud. Selon des habitants, une frappe a visé une région près de Majdel Zoun (caza de Tyr).

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 29.878 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Il a également fait état, dans un communiqué, de 96 morts au cours des dernières 24 heures, et d'un total de 70.215 blessés depuis le 7 octobre.

Des Palestiniens passent devant des bâtiments détruits dans le nord de Gaza, le 26 février 2024. Photo AFP

La situation au Liban-Sud ce matin :

– Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 8h sur "la base aérienne israélienne de Meron à Jabal Jarmak avec une importante salve de missiles provenant de plusieurs lanceurs", en réponse à "la frappe aérienne israélienne près de Baalbeck" d'hier, dans un communiqué. Une frappe aérienne israélienne a visé cette zone pour la première fois depuis 2006, tuant au moins deux personnes après avoir touché des hangars de stockage de nourriture d'un supermarché affilié au Hezbollah et une habitation à Adous, dans la Békaa.

– Des tirs d'obus israéliens ont visé la colline de Hamames dans la périphérie sud de Khiam (caza de Marjeyoun), le village de Yaroun (Bint Jbeil) et Wazzani (Hasbaya), ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le sud.

Voici les développements de la nuit dernière au Liban-Sud, selon des sources sécuritaires relayées par notre correspondant dans la région :

– Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des missiles sur un groupe de soldats israéliens à proximité du site israélien de Marj à 20h10.

– Entre 22h et 22h40 : des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Houla (caza de Marjeyoun) et Wadi Slouki.

– Le Hezbollah a déclaré avoir ciblé du matériel d'espionnage israélien dans le site d'al-Abad à 22h45.

Hier soir, de multiples raids israéliens multiples sur le village de Aïta el-Chaab, au Liban-Sud, ont tué trois personnes : Deux combattants du Jihad islamique et un du Hezbollah, ont annoncé les deux groupes en soirée.

Cela porte à 219 le total de membres du parti chiite tués depuis le 8 octobre, date du début des affrontements de celui-ci avec Israël, selon notre décompte.

Ces frappes ont aussi blessé, légèrement, deux ambulanciers de Comité sanitaire islamique, un organisme dépendant de la Défense civile du Hezbollah, avait indiqué une source au sein de cet organisme dans la soirée d'hier.

Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame à Paris une visite d'État de deux jours, a annoncé la présidence française.

Le dirigeant qatari devrait rencontrer Emmanuel Macron à 16 heures (15 heures GMT) à l'Elysée, suivi d'un dîner d'État. Selon l'agence de presse officielle du Qatar, l'émir vient de rencontrer le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, à Doha et a discuté des efforts "visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat et permanent".

Les Israéliens votent aujourd'hui pour des élections municipales, prévues initialement fin octobre mais reportées à deux reprises en raison de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

En pleine guerre, quelque 7,2 millions de personnes sont appelés aux urnes en Israël, à Jérusalem, dans les colonies de Cisjordanie occupée, et dans une partie du Golan annexé. Les municipales ont toutefois été reportées au mois de novembre dans les villes proches de la bande de Gaza ainsi que dans des villes du nord d'Israël, près de la frontière du Liban, théâtre d'échanges de tirs nourris entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

Au total, près de 150.000 Israéliens ont été déplacés par la guerre ou les tirs dans ces deux secteurs. Deux candidats aux élections dans les zones évacuées ont été tués dans l'attaque du 7 octobre.

L'espoir d'une trêve entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé aujourd'hui, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine à Gaza.

L’Égypte, le Qatar, les États-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. D'après une source au sein du mouvement palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.

"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 144eme jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.