Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflit

En Israël, les électeurs votent aux municipales reportées par la guerre


Un moine passe devant des affiches électorales à Jérusalem, le 22 mai 1996. Photo d'archives AFP/AWAD AWAD

Les Israéliens votent mardi aux élections municipales, reportées à deux reprises en raison de la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.

Alors que les combats se poursuivent dans la bande de Gaza, quelque 7,2 millions d'électeurs sont appelés aux urnes en Israël, à Jérusalem, dans les colonies de Cisjordanie occupée et dans une partie du Golan annexé, des scrutins initialement prévus fin octobre.

A 17H00 (15H00 GMT), le ministère de l'Intérieur rapportait un taux de participation de 30%. La majorité des bureaux fermeront à 22H00. Lors des dernières municipales, en 2018, le taux d'abstention s'est élevé à plus de 40%.

Le vote a été reporté à novembre dans les villes et kibboutz affectés par le conflit, proches de Gaza ou de la frontière du Liban, où les échanges de tirs sont quotidien entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah. Près de 150.000 Israéliens ont fui ces deux régions depuis octobre.

Deux candidats aux élections ont été tués dans l'attaque menée le 7 octobre dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas venus de Gaza, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils.

L'offensive militaire israélienne lancée en représailles à Gaza pour y anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui y a pris le pouvoir en 2007, a fait 29.782 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Eliakim Touboul, un directeur d'internat de 30 ans ayant passé 80 jours dans la bande de Gaza comme réserviste, s'est rendu aux urnes dans la colonie d'Efrat, dans le sud de la Cisjordanie occupée. « Voter en ce moment pour décider de notre avenir prend tout son sens malgré le chaos », a-t-il déclaré à l'AFP.

Candidat arabe à Tel-Aviv

Devant un bureau de vote du quartier huppé de Rehavia près du centre de Jérusalem, plusieurs électeurs se pressaient dans la matinée. « C'est là où je vis, l'avenir de la ville me concerne ! Et encore plus en tant que personne laïque à Jérusalem, je veux au moins essayer d'avoir un peu d'influence », a expliqué Anat Varon, une universitaire de 46 ans.

Les Palestiniens de Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte occupé depuis 1967 par Israël, ne peuvent pas voter aux législatives, mais ont le droit de vote aux municipales. Ils représentent environ 40% de la population de Jérusalem mais votent généralement très peu aux municipales.

A Tel-Aviv, le conseiller municipal Amir Badran est le premier Arabe israélien à briguer la mairie de la métropole. Après les attaques du 7 octobre, cet avocat avait mis sur pied des vigies dans les rues du quartier mixte, arabe et juif, de Jaffa, appelant à dire « non à la violence, non au racisme ».

Mais ses chances de se faire élire à la tête de la plus grande ville d'Israël sont plutôt minces face au maire sortant Ron Huldai et à l'ex-ministre centriste de l'Economie Orna Barbivai.

Les soldats israéliens, y compris ceux déployés dans la bande de Gaza, ont commencé à voter la semaine dernière. « Des urnes militaires ont été ouvertes dans la bande de Gaza et sur la frontière nord », selon l'armée, afin « que tous les soldats et réservistes » puissent accomplir leur devoir électoral.

Même si certains scrutins constituent des tremplins pour des responsables politiques aux ambitions nationales, l'élection des maires et conseillers municipaux, qui a lieu tous les cinq ans, est largement considérée comme une affaire locale. Le second tour était prévu le 12 mars, mais a été avancé au 10 en raison du début du ramadan, mois du jeûne musulman, qui doit commencer vers le 10 au soir ou le 11.

Les Israéliens votent mardi aux élections municipales, reportées à deux reprises en raison de la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.Alors que les combats se poursuivent dans la bande de Gaza, quelque 7,2 millions d'électeurs sont appelés aux urnes en Israël, à Jérusalem, dans les colonies de Cisjordanie occupée et dans une partie...