Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Gaza/Trêve

Israël « optimiste » sur les contours d’un accord, accueilli tièdement par le Hamas

Le plan inclut une pause des combats dans l'enclave palestinienne contre la libération d’otages israéliens. Les négociations doivent se poursuivre cette semaine au Qatar.

Israël « optimiste » sur les contours d’un accord, accueilli tièdement par le Hamas

L'inquiétude internationale s'est accrue face à l'escalade du nombre de morts parmi les civils à Gaza et à la crise humanitaire désespérée. Mohammad Abed / AFP

Les négociations autour d’un nouvel accord entre Israël et le Hamas semblent avancer à grand pas. À l’issue d’une réunion-clé entre une délégation israélienne et les médiateurs à Paris vendredi, des responsables américains, qataris et égyptiens ont présenté les détails d’une telle entente, comprenant notamment une trêve contre la libération d’otages israéliens détenus à Gaza. 

Les pourparlers visant à finaliser ce plan vont se poursuivre cette semaine au Qatar, a rapporté dimanche Reuters, citant des sources de sécurité égyptiennes. Les représentants des deux parties se rendront ensuite en Égypte pour de nouvelles discussions afin d'établir un calendrier et le mécanisme de mise en œuvre, ont indiqué les sources. Le cabinet de guerre israélien s’est réuni samedi soir pour examiner l’offre issue de la réunion de Paris, mais aucune décision officielle n'avait été communiquée. Certains responsables anonymes, cités par des médias locaux, avaient toutefois déclaré que l’accord était tacitement validé. Des milliers de personnes se sont encore réunies samedi soir à Tel-Aviv pour protester contre le gouvernement et demander la libération des otages, accentuant la pression sur Benjamin Netanyahu.

Lire aussi

Comprendre la procédure visant l'occupation israélienne à La Haye

Le plan en question propose un cessez-le-feu de six semaines et la libération de 200 à 300 prisonniers sécuritaires palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus par le Hamas – soit un par jour de trêve –, d’après un responsable du mouvement cité par l’AFP. Parmi les captifs à libérer figurent des femmes civiles, des soldates, des hommes de plus de 50 ans et des Israéliens dans un état de santé grave, précise Axios, en référence à une proposition américaine. Le nombre de prisonniers palestiniens relâchés pour chacune des femmes soldates serait plus élevé que celui des autres personnes libérées dans la première version de l’accord, selon la même proposition. Certains de ces prisonniers ont été inculpés pour le meurtre d’Israéliens et purgent de longues peines de prison.

Offensive sur Rafah

Depuis samedi, les médias israéliens y compris certains canaux publics se sont fait l’écho d’un certain « optimisme » quant à la mise en œuvre de cette proposition. « Il y a probablement une marge pour avancer vers un accord », a annoncé le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, samedi soir dans une interview télévisée. Sans rejeter expressément la proposition, le Hamas a tenu à réfuter cette « atmosphère d’optimisme » qui « ne reflète pas la réalité », a déclaré à l’OLJ un attaché de presse du mouvement. « Nous avons traité positivement avec les médiateurs pour mettre fin à la souffrance de notre peuple et arrêter la guerre d’extermination », mais « le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu évite de répondre aux demandes les plus importantes » évoquées par le groupe islamiste, à savoir « l’arrêt de l’agression, le retrait complet (des troupes israéliennes) et le retour des déplacés vers le nord » de Gaza.

Le mouvement islamiste refuse toujours la libération de tous les otages sans cessez-le-feu définitif, un scénario qu’Israël rejette avec force. Le Hamas a par ailleurs affirmé qu’il n’a pas encore été impliqué dans le plan dessiné par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, selon l’Associated Press, bien que son dirigeant politique, Ismaïl Haniyeh, s'est rendu au Caire la semaine dernière.

Lire aussi

En cas d’escalade, 85 000 personnes supplémentaires pourraient mourir à Gaza d’ici l’été

L'annonce du plan de Paris, couplée aux rencontres prévues au Qatar et en Égypte cette semaine, laissent planer l'espoir d'un accord conclu avant le Ramadan qui doit débuter le 10 mars, alors qu'Israël a menacé à plusieurs reprises de lancer une offensive sur Rafah si tous les otages n'étaient pas libérés avant cette date. En cas de validation, l'entente pourrait octroyer un répit aux Palestiniens lors de cette période sacrée, alors que la guerre à Gaza a fait 29 692 morts depuis octobre, selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas.

En attendant l'avancée des pourparlers, et malgré les avertissements de son allié américain, Tel-Aviv continue de préparer son offensive sur Rafah, où 1,5 million de Palestiniens s’entassent dans des conditions humanitaires désastreuses, avec une propagation de la famine et des maladies. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il réunirait le cabinet de guerre cette semaine pour « approuver les plans opérationnels », qui comprennent l'évacuation des civils. 

Les négociations autour d’un nouvel accord entre Israël et le Hamas semblent avancer à grand pas. À l’issue d’une réunion-clé entre une délégation israélienne et les médiateurs à Paris vendredi, des responsables américains, qataris et égyptiens ont présenté les détails d’une telle entente, comprenant notamment une trêve contre la libération d’otages...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut