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Société - Liban

Nouvel effondrement d'immeuble à Choueifate : quatre morts, quatre blessés

Plus personne n'est sous les décombres du bâtiment de quatre étages, indiquent les autorités locales et les secouristes.

Nouvel effondrement d'immeuble à Choueifate : quatre morts, quatre blessés

Des secouristes devant les décombres d'un immeuble de quatre étages qui s'est effondré dans le quartier Amroussiyé à Choueifate, au sud de Beyrouth, le 20 février 2024. Photo João Sousa

Au moins quatre personnes, dont un bébé, ont été tuées après l'effondrement d'un immeuble à Choueifate, au sud de Beyrouth, survenu lundi soir. Il s'agit du deuxième effondrement d'immeuble dans le même secteur en moins de 10 jours.

Les autorités locales et les secouristes ont précisé à L'Orient Today que quatre personnes ont été blessées. Un avocat de la municipalité de Choueifate affirme pour sa part qu'il n'y a plus personne sous les décombres désormais.


Pleurs et recueillement

Notre reporter sur place, Ghadir Hamadi, rapporte que les habitants des immeubles environnants ont quitté leurs maisons avec des vêtements dans des sacs, car ils sont en train d'être évacués. « Certaines femmes pleuraient parce qu'elles pensaient que les personnes à l'intérieur du bâtiment étaient encore piégées », ajoute-t-elle. D'autres personnes ont indiqué à notre journaliste qu'ils « n'en croyaient pas leurs yeux », mais qu'ils « ne savaient pas si l'effondrement était dû à une catastrophe naturelle ou à une mauvaise construction de l'immeuble ».

À l'hôpital Kamal Joumblatt, une infirmière a déclaré à L'Orient Today qu'un patient est dans un état critique et qu'un autre est en soins intensifs. Des personnes sont également venues à l'hôpital pour pleurer les quatre personnes décédées. « Une dame pleure au téléphone et parle à ses proches en Syrie pour leur dire d'''accepter le destin de Dieu'' qui a tué des membres de leur famille », selon notre journaliste sur place.

Un habitant de Choueifate porte ses bagages après avoir évacué la zone proche de l'immeuble effondré, le 20 février 2024. Photo João Sousa

Lundi soir, des bulldozers étaient intervenus dans l'heure qui a suivi l'effondrement et les premiers secours s'étaient employés à enlever les gravats pour dégager les personnes qui se trouvaient en dessous, selon Mohieddine Chahine, un membre de la municipalité contacté par L'Orient-Le Jour. Plus tard dans la soirée, la Défense civile a annoncé que quatre personnes avaient été secourues : le père, la mère et les deux enfants d'une des familles coincées sous les décombres. Le corps du plus jeune enfant, le cinquième membre de la famille, venait d'être extirpé.

« Beaucoup de gens... »

L'immeuble qui s'est effondré « est un vieux bâtiment de quatre étages qui abritait des familles syriennes », précise M. Chahine, joint au téléphone alors qu'il se trouvait sur les lieux du drame. Derrière lui, des cris et des hurlements résonnent. « Certains ont réussi à évacuer les lieux, mais au moins deux familles syriennes sont restées piégées. On parle d'au moins trente personnes », poursuit-il, le souffle coupé. Il a précisé que le bâtiment est situé dans le quartier de Amroussiyé.

Pour mémoire

Un immeuble de cinq étages s'effondre à Choueifate

Le 11 février dernier, il y a tout juste neuf jours, c'était un immeuble de cinq étages qui s'était effondré, à Choueifate aussi. Mais cet accident n'avait pas fait de victimes. Et il y a deux jours, un bâtiment de deux étages s'était en partie effondré à Rihab, dans la banlieue-sud de Beyrouth. Aucune victime n'avait été signalée non plus.

Plusieurs cas d’effondrement d’immeubles, partiels ou complets, ont eu lieu à travers le Liban ces dernières années. Des appels avaient été lancés à plusieurs reprises aux autorités concernées pour qu’elles recensent les bâtiments à risques, mais aucun effort sérieux n’a été entrepris sur ce plan. L’incident le plus grave reste l’effondrement d’un immeuble résidentiel à Fassouh, dans le quartier d’Achrafieh, le 15 janvier 2012, provoquant la mort d’une vingtaine de personnes.

Au moins quatre personnes, dont un bébé, ont été tuées après l'effondrement d'un immeuble à Choueifate, au sud de Beyrouth, survenu lundi soir. Il s'agit du deuxième effondrement d'immeuble dans le même secteur en moins de 10 jours.Les autorités locales et les secouristes ont précisé à L'Orient Today que quatre personnes ont été blessées. Un avocat de la municipalité de...

commentaires (4)

A limage du liban, les effondrements se suivent wala hayata liman tornadi...

Wlek Sanferlou

14 h 05, le 20 février 2024

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Commentaires (4)

  • A limage du liban, les effondrements se suivent wala hayata liman tornadi...

    Wlek Sanferlou

    14 h 05, le 20 février 2024

  • Incurie des autorités qui ne font pas leur travail en lien avec l'ordre des ingénieurs afin de faire appliquer la loi. Les lois, les normes existent. Il suffit de les appliquer ou de les faire appliquer. Tant que les autorités ne fero't pas leur travail, les corps continueront à s'entasser. La responsabilité incombe totalement aux autorités.

    K1000

    13 h 53, le 20 février 2024

  • Tout ce qui existe et fut construit / maintenu dans l’illégalité totale et aux antipodes des normes de sécurité et contraires aux normes legales…s’écroulera un jour. Le fait accompli ne veut pas dire que ce sera pérenne.Ce qui est valable pour les constructions illégales s’applique aussi aux milices et à toutes les organisations illégales existantes contraires aux normes sécuritaires et contraires à la volonté des libanais. Leur existence aujourd’hui ne signifie pas qu’elles ne s’écrouleront d’elles mêmes un de ces jours. Pour revenir aux victimes de cet immeuble: qu’elles reposent en paix.

    LE FRANCOPHONE

    11 h 31, le 20 février 2024

  • Quand des propriétaires peu scrupuleux louent des bâtiments délabrés à des réfugiés syriens à prix élevés, ceux ci s’entassent par dizaines dans ce bâtiment qui cède sous le poids de la surcharge. C’est exactement comme les passeurs qui surchargent des embarcations rouillées en envoyant les migrants vers une mort presque certaine. Quand une mafia dirige un pays, il n’y a plus aucune loi qui est appliquée sauf de collecter des taxes de plus en plus élevées pour alimenter la corruption car la BdL ne le fait plus

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 02, le 20 février 2024

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