Le secrétaire au Foreign Office David Cameron a annoncé une nouvelle aide d'environ 8 millions dollars au Fonds humanitaire pour le Liban de l'Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA), dans un communiqué publié vendredi au lendemain d'une visite-éclair au Liban.
Le chef de la diplomatie britannique a rencontré le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati, le président du Parlement Nabih Berry, le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, ainsi que le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), le général de corps d'armée Aroldo Lazaro.
L'OCHA aide les agences des Nations unies et les ONG à fournir de la nourriture, de l'eau, des abris et d'autres formes d'aide de base aux communautés vulnérables du Liban. Le communiqué du ministère britannique des AE annonce également une « contribution de 2,6 millions de livres sterling (environ 3 millions d'euro) pour soutenir l'éducation des enfants vulnérables par le biais d'un réseau de centres communautaires pour les enfants non-scolarisés, dans le cadre du Fonds d'éducation pour la transition et la résilience de l'Unicef et du ministère libanais de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur ».
« Le Royaume-Uni s'efforce de préserver la stabilité au Liban et d'empêcher une escalade régionale préjudiciable. Nous soutenons les forces armées libanaises. Nous avons formé plus de 26 500 soldats libanais et nous fournissons une aide humanitaire supplémentaire pour aider les plus vulnérables », ajoute le communiqué en citant David Cameron.
Au cours de sa visite, M. Cameron a par ailleurs « insisté sur la nécessité d'une trêve immédiate à Gaza afin de permettre l'acheminement de l'aide et la libération des otages, et la mise en place d'un cessez-le-feu durable et permanent ». Les combats entre Israël et le Hamas font rage depuis le 7 octobre.
L'ambassadeur britannique au Liban, Hamish Cowell, a pour sa part déclaré qu'« une escalade de la violence n'est dans l'intérêt de personne ». Au cours de ses réunions, M. Cameron « a insisté sur la nécessité d'une cessation des hostilités et de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il s'agit là d'un point essentiel si nous voulons trouver une solution de paix à long terme », a-t-il ajouté.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU avait mis fin à la guerre en 2006 entre le Hezbollah et Israël. Elle consacre la seule présence de l'armée libanaise et de la Finul dans le sud du pays, entre la frontière et le fleuve Litani. Un aspect du texte qui n'est jusqu'à présent pas respecté, le parti chiite restant lourdement déployé au sud du Litani.
Au cours de sa visite, M. Cameron a également accordé une interview à la chaîne de télévision libanaise LBCI, dans laquelle il a déclaré avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « commencer à parler de ce qu'un État palestinien peut être plutôt que de ce qu'il ne peut pas être ». Il a ajouté que M. Netanyahu n'avait « pas exclu de manière globale une solution à deux États ».
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