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Dernières Infos - Guerre Israël-Hamas

Accusations israéliennes : l'Unrwa juge "très importante" une enquête indépendante

Un homme portant une veste avec le logo de l'UNRWA collecte des déchets à Jenine, en Cisjordanie, le 30 janvier 2024. Photo AFP/JAAFAR ASHTIYEH

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) estime "très importante" une enquête indépendante sur les allégations d'Israël, qui l'accuse de "cacher des terroristes" dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi à l'AFP une porte-parole de cet organisme à Amman.

D'importants donateurs --dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon-- ont annoncé la suspension de leur aide à l'Unrwa, après qu'Israël a accusé 12 de ses employés d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le mouvement palestinien Hamas.

"Nous avons 33.000 employés (...) il est extrêmement important pour nous d'avoir une enquête indépendante sur les cas individuels qu'Israël a soulevés", a affirmé à l'AFP Tamara Alrifaï, porte-parole de l'Unrwa.

"Nous avons reçu des allégations du gouvernement israélien au sujet de 12 noms à Gaza, nous avons vérifié ces noms par rapport à nos registres de 13.000 employés à Gaza, et nous avons pu faire correspondre huit de ces noms", a-t-elle ajouté.

L'Unrwa avait annoncé avoir licencié la plupart des salariés concernés.

Le gouvernement israélien a accusé mardi l'agence onusienne d'être "fondamentalement compromise", en laissant notamment le Hamas "utiliser ses infrastructures" pour mener ses activités militaires et "cacher des terroristes".

L'agence a aussi "embauché massivement des terroristes" parmi ses 13.000 employés à Gaza et s'est "appuyée sur le Hamas pour la distribution de l'aide",  a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, dans une vidéo.

"Environ 10 %" des employés sont des membres du Hamas et du Jihad islamique, l'autre grand mouvement islamiste à Gaza, et "environ 50 % sont parents au premier degré de ces membres", a-t-il affirmé. Il n'a pas avancé de preuves pour étayer ces accusations, que l'AFP n'a pas été en mesure de vérifier.

La porte-parole de l'Unrwa a par ailleurs indiqué que "15 pays ont jusqu'à présent annoncé geler leurs contributions à l'Unrwa", avertissant que "s'ils maintiennent leur décision, l'impact sera catastrophique pour les habitants de Gaza".

Dans ce territoire palestinien totalement assiégé par Israël et en proie à une crise humanitaire majeure, des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements qui ont poussé 1,7 million des 2,4 millions d'habitants à fuir leur foyer, selon l'ONU.

"Ce sera un désastre (...), car la situation humanitaire est déjà catastrophique à Gaza où la guerre se poursuit, où les déplacements se poursuivent, où les gens sont surtout dans les abris de l'Unrwa, où ils reçoivent de la farine de l'Unrwa pour faire du pain, où ils reçoivent des soins médicaux de l'Unrwa", a souligné Tamara Alrifaï. 

Elle a cependant indiqué que l'Unrwa, qui fournit de l'aide à environ deux millions de personnes à Gaza, avait reçu au cours des derniers jours "des assurances de soutien" de la part de donateurs qui ont suspendu leur financement.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) estime "très importante" une enquête indépendante sur les allégations d'Israël, qui l'accuse de "cacher des terroristes" dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi à l'AFP une porte-parole de cet organisme à Amman.

D'importants donateurs --dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni,...