Plus de 300 personnes, membres des familles et proche des victimes de la double explosion survenue le 4 août 2020 au port de Beyrouth et qui avait soufflé une importante partie de la capitale se sont réunis ce mardi à partir de 11 h devant le palais de justice (Adlié).
Ils protestent contre la décision prise il y a une semaine par l’avocat général près la Cour de cassation, Sabouh Sleiman, de suspendre l’exécution du mandat d’arrêt, délivré en septembre 2021 par le juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar à l’encontre de l’ancien ministre des Travaux publics Youssef Fenianos. Les manifestants présents ont également protesté contre la convocation par l’avocat général du journaliste Riad Tawk qui a dénoncé la suspension du mandat.
Le juge Bitar avait pris cette mesure après que le haut-responsable ne se soit pas présenté à l’audience qu’il lui avait fixée en vue de l’interroger dans l’affaire de la double explosion au port, dont les causes et les responsables ne sont toujours pas connus, trois ans et demi après les faits.
Youssef Fenianos, qui appartient au mouvement chrétien Marada, allié du Hezbollah, avait présenté il y a sept mois un recours pour faire suspendre le mandat, au motif que le juge Bitar fait l’objet de plusieurs recours en dessaisissement qui l’empêchent de poursuivre son enquête sur ce dossier.
La catastrophe a fait plus de 220 morts et 6 500 blessés et avait ravagé des pans entiers de la capitale, alors que le Liban s’enfonçait dans la première année de la pire crise économique et financière de son histoire.
Les plus commentés
Tarek Mitri : Israël mène aussi une guerre contre les Libanais, pas seulement contre le Hezbollah
Rencontre Berry-Mikati-Joumblatt : les chrétiens fustigent une « absence inacceptable », mais...
Et soudain, Hassan Nasrallah n’est plus