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Moyen-Orient - Transport maritime

Les houthis affirment qu'ils ne cherchent pas à étendre leurs attaques en mer Rouge

Le groupe armé yéménite n'a pas l'intention de cibler l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, selon son porte-parole, qui a accordé une interview à l'agence Reuters.

Les houthis affirment qu'ils ne cherchent pas à étendre leurs attaques en mer Rouge

Des houthis nouvellement recrutés brandissent des armes à feu lors d'une cérémonie à la fin de leur formation à Sanaa, le 11 janvier 2024. Reuters/Khaled Abdullah

Les houthis du Yémen ont affirmé qu'ils ne comptaient pas étendre davantage leurs attaques contre la navigation dans et autour de la mer Rouge, au-delà de leurs objectifs déclarés de bloquer Israël et de se venger des États-Unis et de la Grande-Bretagne pour leurs frappes aériennes.

Dans une interview accordée à l'agence Reuters, le porte-parole Mohammed Abdulsalam, qui est également le principal négociateur des houthis dans les pourparlers de paix sur la guerre civile dans le pays, a déclaré à Reuters que le groupe n'avait pas l'intention de cibler l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ses ennemis de longue date.

"Nous ne voulons pas que l'escalade s'étende. Ce n'est pas ce que nous demandons. Nous avons imposé des règles d'engagement qui n'ont pas fait couler une seule goutte de sang et n'ont pas entraîné de pertes matérielles majeures", a indiqué M. Abdulsalam, ajoutant : "Il s'agissait d'exercer une pression sur Israël uniquement, et non sur un quelconque pays dans le monde''.

Les houthis, alliés à l'Iran, qui contrôlent la plupart des zones peuplées du Yémen, attaquent les navires à l'embouchure de la mer Rouge depuis octobre, dans ce qu'ils considèrent comme une manifestation de solidarité avec les Palestiniens, en ciblant les navires liés à Israël.

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"Au début, le peuple yéménite s'en prenait aux navires israéliens se dirigeant vers Israël, sans causer de pertes humaines ni même matérielles significatives, se contentant d'empêcher les navires de passer, ce qui est un droit naturel", explique M. Abdulsalam. Maintenant que l'Amérique s'est jointe à eux et a encore aggravé la situation, il ne fait aucun doute que le Yémen réagira", a-t-il dit.

Les attaques des houthis ont contraint les compagnies maritimes internationales à faire passer le trafic entre l'Europe et l'Asie par l'Afrique, ce qui augmente les délais et les coûts. La semaine dernière, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont bombardé des cibles houthies dans le cadre de ce qu'ils ont appelé une intervention visant à maintenir ouverte l'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde.

"Nous ne voulons pas que le conflit s'étende dans la région et nous ne préférons pas cela. Nous travaillons toujours sur la non-escalade, mais la décision revient aux Américains, tant qu'ils continuent d'attaquer", a poursuivi M. Abdulsalam. "Le Yémen se préoccupe de répondre et souhaite vérifier ou maintenir sa position en empêchant les navires israéliens de se diriger vers les territoires palestiniens occupés'', selon lui.

Rejeter la militarisation de la mer Rouge

Le conflit en mer Rouge fait partie d'une demi-douzaine de conflits impliquant des groupes armés soutenus par l'Iran au Moyen-Orient, qui se sont intensifiés depuis octobre, lorsque le mouvement islamiste palestinien Hamas a attaqué Israël, provoquant une riposte qui continue à dévaster la bande de Gaza.

Washington accuse Téhéran, qui dirige un "axe de la résistance" comprenant le Hamas, le Hezbollah libanais et des groupes en Syrie et en Irak, d'essayer de propager le conflit dans la région. Le Hezbollah et Israël échangent régulièrement des tirs à la frontière libanaise, tandis que des milices pro-iraniennes ont attaqué des bases accueillant des troupes américaines en Irak. Les houthis, miliciens montagnards qui se sont emparés de la capitale du Yémen il y a dix ans, ont conservé leur emprise au fil d'années de guerre contre les puissances régionales que sont l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

"Nous ne voyons aucune raison de prendre des mesures contre eux, et nous leur demandons de rejeter la militarisation de la mer Rouge ou la présence de forces militaires dans la région", a déclaré M. Abdulsalam à propos des puissances arabes du Golfe. Il a aussi soutenu que les houthis avaient pris leurs propres décisions et qu'ils ne recevaient pas d'ordres de la République islamique, bien qu'ils entretiennent avec elle des relations étroites.

"Nous n'avons reçu aucun commentaire de la part des Iraniens jusqu'à présent. Nous ne savons pas s'ils nous informeront plus tard. Le Yémen est soucieux de répondre et de confirmer ou de rester ferme sur sa position d'empêcher les navires israéliens de se rendre dans les territoires palestiniens occupés'', a-t-il encore dit.

Les houthis du Yémen ont affirmé qu'ils ne comptaient pas étendre davantage leurs attaques contre la navigation dans et autour de la mer Rouge, au-delà de leurs objectifs déclarés de bloquer Israël et de se venger des États-Unis et de la Grande-Bretagne pour leurs frappes aériennes.Dans une interview accordée à l'agence Reuters, le porte-parole Mohammed Abdulsalam, qui est...

commentaires (1)

Possible que des navires portants des armes à Israël passent par la mer rouge, il est tout à fait normal que les houtchis interceptent, voire de détruire ces navires trans portants la mort aux gazaouis plus qu’ au Hamas. Vous ne pouvez plus par votre sophisme leurrer le monde. Déjà, Sarkozy qui donnerait son âme à Israël traitait Netanyahu de monteur à Barak Obama. Et si tous ensemble, on s’y mettait à parler de cessez le feu, de paix et de deux états plutôt que de justifier les raisons sur la guerre entre Israël et gaza, et de faire revenir sous fortes escortes, car Netanyahu ne les laissera

Mohamed Melhem

20 h 40, le 19 janvier 2024

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Commentaires (1)

  • Possible que des navires portants des armes à Israël passent par la mer rouge, il est tout à fait normal que les houtchis interceptent, voire de détruire ces navires trans portants la mort aux gazaouis plus qu’ au Hamas. Vous ne pouvez plus par votre sophisme leurrer le monde. Déjà, Sarkozy qui donnerait son âme à Israël traitait Netanyahu de monteur à Barak Obama. Et si tous ensemble, on s’y mettait à parler de cessez le feu, de paix et de deux états plutôt que de justifier les raisons sur la guerre entre Israël et gaza, et de faire revenir sous fortes escortes, car Netanyahu ne les laissera

    Mohamed Melhem

    20 h 40, le 19 janvier 2024

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