Le ministre libanais sortant du Tourisme Walid Nassar a demandé dans un communiqué que le téléphérique reliant la ville côtière de Jounié à la localité de Harissa, située dans la montagne kesrouanaise qui surplombe la baie, soit mis à l’arrêt jusqu’à ce qu’il soit inspecté par un « cabinet de conseil international », qu’il a aussi appelé à nommer. Cette infrastructure est tombée en panne jeudi, coinçant près d’une trentaine de ses passagers pendant plusieurs heures, le temps que les secours puissent les évacuer.
La société que Walid Nassar souhaite désigner devra procéder à un « examen physique et à une enquête » en vue de définir les « responsabilités » de la société qui gère le téléphérique – l’Entreprise libanaise pour le développement du tourisme et du téléphérique – et de la Direction générale des investissements au sein du ministère de l’Énergie dont elle dépend. « Des mesures devront être prises s’il y a eu négligence pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent », a encore insisté le ministre sortant. « Le téléphérique ne pourra pas être redémarré avant la publication du rapport technique » rédigé par le cabinet de conseil, a-t-il ajouté. Il n’a pas précisé cependant combien de temps le processus durerait ni donné plus de détail sur le profil de la société que l’État devrait solliciter.
Plus tôt dans la journée, le ministère de l’Énergie a également publié un communiqué rejetant la « surenchère médiatique » qui a suivi l’incident, lequel avait été commenté avec sévérité jeudi par les ministre sortants du Tourisme Walid Nassar, et de l’Intérieur et des Municipalités Bassam Maoulaoui.
Le ministère a aussi assuré que l’entretien du téléphérique était effectué « régulièrement par la société qui l’exploite par le biais de sociétés internationales et locales », et que les équipes de la direction des investissements avaient elles-mêmes inspecté le site « il y a deux mois ». Le ministère a fait savoir qu’il prendra « toutes les mesures requises » en cas de négligences. S’adressant à ceux qui réclament depuis jeudi que la responsabilité du téléphérique lui soit retirée, le ministère a répondu que cette démarche nécessitait le vote d’une loi au Parlement. L’année dernière, le Bureau Veritas France était intervenu sur le téléphérique de Jounié pour effectuer une mission d’inspection des installations.
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