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Sortie de « Berlín » aujourd’hui : cinq choses à savoir sur les catacombes de Paris

Sortie de « Berlín » aujourd’hui : cinq choses à savoir sur les catacombes de Paris

Anciennes carrières souterraines transformées en ossuaires, les catacombes de Paris suscitent fascination et fantasmes, faisant partie de l’intrigue de plusieurs fictions tournées récemment.

Cinq choses à savoir sur les catacombes de Paris alors que la série Berlín diffusée à partir d’aujourd’hui sur Netflix emprunte des scènes à ce Paris sous terre, comme l’avaient fait notamment avant les séries The Walking Dead et Lupin :

300 km de galeries

Le sous-sol parisien est truffé de près de 300 km de galeries, situées à plusieurs dizaines de mètres de profondeur.

Cette vaste toile d’araignée souterraine, parfois construite sur plusieurs niveaux superposés, est constituée de boyaux de communication plus ou moins étroits et de plus vastes salles d’extraction.

Ces réseaux ont été creusés à partir du XIIe siècle, pour en extraire de la pierre de calcaire servant à la construction des bâtiments. Ils sont principalement situés sur la rive gauche de la Seine.

Parallèlement, dans le nord de Paris, des carrières souterraines sous Montmartre et Ménilmontant servaient, elles, à l’extraction du gypse, minéral utilisé pour fabriquer le plâtre. Le gypse étant très friable, ces vides ont généralement été comblés ou volontairement effondrés pour éviter les éboulements en surface.

Ossuaire municipal

À la fin du XVIIIe siècle, la présence du cimetière des Innocents, au cœur de Paris, dans le quartier des Halles, entraîne des problèmes de salubrité publique.

Décision est prise de le fermer et de transférer son contenu dans les anciennes carrières souterraines de la Tombe-Issoire (XIVe arrondissement).

L’ossuaire municipal est constitué en 1786 et prend le nom de « catacombes » en référence aux nécropoles souterraines de la Rome antique. Y sont entreposés les restes de plusieurs millions de personnes mortes à Paris entre le Xe et le XVIIIe siècle, en provenance de différents cimetières parisiens.

550 000 visiteurs par an

Ce lieu devient accessible au public sur rendez-vous dès 1809. Il accueille des visiteurs illustres comme Napoléon III en 1860. Un concert classique clandestin avec des musiciens de l’Opéra de Paris y est même organisé en 1897.

Aujourd’hui accessibles à tous sans autorisation, les catacombes de Paris reçoivent 550 000 visiteurs par an sur un parcours de 1 500 mètres.

Le site officiel occupe une petite fraction du « Grand Réseau sud » qui s’étend sur plus de 100 km sous les Ve, VIe, XIVe et XVe arrondissements de Paris qui, lui, demeure strictement interdit à la visite.

Cataflics et cataphiles

Pour faire respecter cet interdit, des « cataflics » du Groupe d’intervention et de protection de la préfecture de police arpentent régulièrement les boyaux et salles souterraines.

Les visiteurs souvent jeunes risquent une amende s’ils rencontrent la patrouille.

Dans la microsociété des « cataphiles », on dénombre des fêtards, des tagueurs, des passionnés de patrimoine, des « cata-cleans » qui effacent les restes des fêtards ou encore de cata-sprinteurs fondus de course d’orientation sous terre, lampe frontale vissée sur le crâne.

Adolescents perdus et grands crus volés

Il arrive régulièrement que des visiteurs inexpérimentés se perdent dans ce dédale : en 2017, deux adolescents ont été retrouvés en état d’hypothermie, après avoir erré pendant plus de trois jours sous terre.

Cette même année, plus de 300 bouteilles de grands crus d’une valeur de 250 000 euros ont été dérobées dans une cave près du jardin du Luxembourg : les voleurs étaient passés par les catacombes, perçant un mur de séparation avec la cave.

Olivier THIBAULT/AFP

Anciennes carrières souterraines transformées en ossuaires, les catacombes de Paris suscitent fascination et fantasmes, faisant partie de l’intrigue de plusieurs fictions tournées récemment.Cinq choses à savoir sur les catacombes de Paris alors que la série Berlín diffusée à partir d’aujourd’hui sur Netflix emprunte des scènes à ce Paris sous terre, comme l’avaient...

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