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Le Hamas dément toute implication iranienne dans son attaque contre Israël

Dans un communiqué marquant une rare dissonance avec Téhéran, le Hamas a « nié la véracité » des déclarations iraniennes concernant l'opération déluge d'al-Aqsa et ses motivations.

Un Israélien tente d'éteindre un incendie qui s'est déclaré après que des roquettes en provenance de la bande de Gaza se sont abattues à Ashkelon, en parallèle avec le début de l'opération déluge d'al-Aqsa, le 7 octobre 2023. REUTERS/Ammar Awad

Le Hamas a démenti mercredi des déclarations de l'armée idéologique du régime iranien affirmant que l'attaque du mouvement palestinien en Israël le 7 octobre s'inscrivait dans le cadre d'une riposte à l'assassinat d'un général iranien en 2020 dans une frappe américaine.

Lors d'une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole des Gardiens de la Révolution (CGRI), Ramezan Sharif, a affirmé que l'attaque sanglante du Hamas, baptisée "déluge d'al-Aqsa", était "l'une des opérations menées pour venger l'assassinat du général (Kassem) Soleimani par les Américains et avec le soutien des sionistes (Israël, NDLR)".

Kassem Soleimani, alors chef de la Force Qods, l'unité d'élite des CGRI et figure clé de la République islamique au Moyen-Orient, avait été tué dans un raid américain en Irak le 3 janvier 2020. Le porte-parole des CGRI s'est exprimé deux jours après la mort, lundi, d'un autre commandant de la Force Qods, Razi Moussavi, dans une frappe imputée à Israël en Syrie.

Dans un communiqué marquant une rare dissonance avec Téhéran, le Hamas a "nié la véracité des déclarations du porte-parole des Gardiens de la Révolution islamique, le général Ramezan Sharif, concernant l'opération déluge d'al-Aqsa et ses motivations". "Nous avons déjà annoncé à plusieurs reprises les motivations et les raisons de l'opération déluge d'al-Aqsa, en soulignant notamment les dangers qui guettent la mosquée al-Aqsa", a ajouté le Hamas.

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La mosquée al-Aqsa se dresse sur l'esplanade des Mosquées qui abrite également le Dôme du Rocher, dans le secteur palestinien occupé de la vieille ville de Jérusalem. La multiplication des visites sur le site de fidèles juifs, qui le considèrent également comme sacré, est perçue comme une "provocation" par les Palestiniens et suscite de fréquents affrontements. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un ténor de l'extrême-droite, s'est notamment rendu à deux reprises sur l'esplanade depuis décembre dernier, pour y affirmer la souveraineté israélienne.

L'Iran a été l'un des premiers pays à saluer la "fière opération" du Hamas que Téhéran défend ouvertement depuis de nombreuses années même si leurs relations ont connu des hauts et des bas. Malgré son soutien publiquement affiché, Téhéran a démenti dès le 9 octobre avoir joué un rôle actif dans l'offensive du Hamas. "L'Iran n'intervient pas dans les prises de décisions d'autres nations, y compris la Palestine", avait alors affirmé le porte-parole de la diplomatie Nasser Kanani. En jugeant que "les accusations liées au rôle de l'Iran" étaient "fondées sur des motifs politiques".

Le Hamas a démenti mercredi des déclarations de l'armée idéologique du régime iranien affirmant que l'attaque du mouvement palestinien en Israël le 7 octobre s'inscrivait dans le cadre d'une riposte à l'assassinat d'un général iranien en 2020 dans une frappe américaine.

Lors d'une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole des Gardiens...