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La France peut jouer "un rôle important" pour empêcher une guerre au Liban, selon le chef de la diplomatie israélienne

Des bombardements israéliens dans le village libanais de Marwahine, le 16 décembre 2023. Photo jalaa marey / AFP

La France peut jouer un rôle « important » au Liban pour éviter un embrasement des tensions régionales, sur fond d'échanges de tirs quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah, a dit dimanche le chef de la diplomatie israélienne à son homologue française.

« Il y a encore une possibilité d'empêcher la guerre au Liban. Si la communauté internationale n'y parvient pas, nous n'aurons pas d'autre choix que de nous en charger nous-mêmes », a prévenu Eli Cohen à l'issue d'un entretien avec Catherine Colonna dès son arrivée à Tel-Aviv. « La France peut jouer un rôle positif et important » pour empêcher une guerre, a-t-il ajouté.

Après sa visite en Israël, Mme Colonna doit se rendre lundi au Liban où elle doit rencontrer des officiels et le commandant de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul). « La France, comme ses partenaires, appelle les responsables politiques libanais à tout faire pour éviter un engrenage dont le Liban serait la première victime », a-t-elle dit à Tel-Aviv lors d'une conférence de presse, précisant que des « messages clairs » avaient aussi été passés au Hezbollah en ce sens.

Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, la frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs de plus en plus nourris, principalement entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Ce dernier affirme être entré dans la bataille pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.

Israël a évacué environ 50.000 habitants de la zone vivant au rythme des sirènes, sous la menace de frappes du Hezbollah.

Après avoir déclaré la guerre au Hamas dans la bande de Gaza après les massacres commis le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, « Israël n'a pas l'intention de déclencher un autre front à sa frontière nord », a assuré M. Cohen.

« Mais nous ferons tout pour protéger nos compatriotes (...). Nous sommes tenus d'assurer leur sécurité pour qu'ils puissent revenir chez eux », a-t-il insisté, en exigeant le retrait du Hezbollah du sud Liban. « Il y a deux façons de le faire: par la diplomatie ou par la force », a encore averti le chef de la diplomatie israélienne.

Israël réclame l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée pour mettre fin à la guerre qui a opposé Israël et le Hezbollah en 2006. Cette résolution stipule que seules l'armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) soient déployés dans la zone frontalière.

Les violences dans le sud du Liban on fait depuis le 8 octobre au moins 129 morts, selon un décompte de l'AFP. Au moins sept soldats israéliens et quatre civils ont été tués en Israël dans les attaques en provenance du Liban, selon les autorités. L'armée israélienne a intensifié les bombardements particulièrement destructeurs sur les villages frontaliers au cours des derniers jours, selon les habitants.

La France peut jouer un rôle « important » au Liban pour éviter un embrasement des tensions régionales, sur fond d'échanges de tirs quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah, a dit dimanche le chef de la diplomatie israélienne à son homologue française.« Il y a encore une possibilité d'empêcher la guerre au Liban. Si la communauté internationale n'y parvient pas,...