Le président français Emmanuel Macron préparerait une visite au Liban la semaine prochaine, selon une information diffusée depuis quelques jours dans les médias libanais. Les détails sur cette visite ont circulé jeudi en fin de journée dans la presse, renforçant la probabilité de ce séjour qui se tiendrait du "21 au 23 décembre", à la veille des fêtes de Noël donc et dans un contexte d'affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière sud du pays, sur fond de guerre entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Interrogée, la diplomatie française n'a toutefois pas confirmé à L'Orient-Le Jour la tenue de cette visite.
Selon des informations obtenues par notre journaliste Hoda Chédid, un premier détachement composé d'officiers de l'Élysée et de diplomates du ministère français des Affaires étrangères serait arrivé mardi à Beyrouth afin d'"inspecter" la résidence des Pins et le VIP Lounge de l'Aéroport international de Beyrouth, pris par des torrents d'eau le même jour en raison de fortes précipitations. Mercredi, ce détachement se serait dirigé vers le sud du pays pour effectuer une inspection similaire sur le terrain, d'autant plus que le président français pourrait rendre visite au contingent français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
Le président français passe toujours la veille de Noël en visite dans un contingent français en déploiement. En 2020 déjà, il espérait se rendre au Liban pour sa troisième visite de l’année après celles du 6 août et 1er septembre 2020 suite aux explosions au port de Beyrouth le 4 août. Cette visite a ensuite été reportée en raison d'une absence de responsables aux manettes d'un État libanais sans gouvernement.
Si Emmanuel Macron n’était pas revenu au pays du Cèdre ces dernières années, Jean-Yves Le Drian, son envoyé spécial pour le Liban, s’y est rendu quatre fois ces six derniers mois pour tenter de débloquer l'impasse présidentielle. Douze séances parlementaires se sont tenues depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun le 31 octobre 2022, au milieu de tentatives de médiation locales et internationales, sans toutefois aboutir à l'élection d'un président.
La visite vendredi de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a, elle, été confirmée par notre correspondant à Paris Élie Masboungi. La ministre se rendra samedi et dimanche au Proche-Orient, dans le cadre d’une tournée la menant à Beyrouth puis à Tel-Aviv et Ramallah. En réponse aux questions de L’OLJ, un porte-parole du Quai d’Orsay a souligné que Paris mène des contacts au Liban avec divers responsables sur la gravité de la situation et l’urgence d’éviter un embrasement au Liban et dans la région. La France œuvre dans ce cadre et par son action diplomatique pour la pleine application de la résolution 1701 de l’ONU et le renforcement du rôle de la Finul. Cette résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a mis fin à la guerre de juillet 2006 entre Israël et le Hezbollah et prévoit un retrait de ce dernier vers le nord du fleuve Litani et un déploiement de l’armée libanaise dans la région au sud du fleuve.
Monsieur le président Macron. Si vous aviez appliqué une seule des nombreuses menaces de sanctions à l’encontre de nos dirigeants politiques pourris, vous seriez plus crédible. Bien au contraire, votre émissaire vient les rencontrer pour négocier avec eux mais ne leur fait absolument aucun reproche. Dito pour Riad Salame, naturalisé français de surcroit, qu’attendez-vous pour dévoiler toutes ses magouilles financières découvertes par le PNF ainsi que celles de ses amis banquiers et politiciens. Au fait, ce n’est pas l’intérêt de la population libanaise que vous cherchez mais le vôtre
09 h 05, le 16 décembre 2023