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Dernières Infos - Schengen

L'Autriche entrouvre la porte à Bucarest et Sofia

Un exemplaire de visa Schengen. Photo AFP

L'Autriche, qui avait posé il y a un an son veto à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen, s'est montrée disposée lundi à assouplir sa position, une inflexion saluée par Bruxelles. "Je peux imaginer des changements au niveau des aéroports pour la Bulgarie et la Roumanie", a déclaré le ministre de l'Intérieur conservateur Gerhard Karner sur la radio publique Ö1.

En contrepartie, il a cependant posé des "conditions": "renforcer massivement la protection des frontières extérieures de l'UE", "maintenir les contrôles aux frontières terrestres" et garantir une meilleure "prise en charge par Bucarest et Sofia des demandeurs d'asile" arrivant sur leur sol. "Sinon je n'approuverai pas non plus Air Schengen", a-t-il prévenu, renvoyant "la balle dans le camp de la Commission".

L'exécutif européen s'est réjoui de ces "développements positifs". "Les discussions sont en cours et la Commission est prête à apporter son soutien" et à débloquer "les fonds nécessaires", a souligné le porte-parole Christian Wigand, interrogé lors d'un point de presse quotidien.

A Bucarest, le Premier ministre Marcel Ciolacu a accueilli la nouvelle avec "joie". "Nous avons brisé la glace", a-t-il commenté, jugeant les demandes de Vienne réalistes. "C'est une première étape (...) et j'espère que la seconde étape, terrestre, interviendra l'an prochain". Échaudé par les déboires passés, son prédécesseur Nicolae Ciuca s'est cependant voulu "prudent" tant que les négociations ne sont pas terminées. 

A Sofia, le chef du gouvernement Nikolay Denkov a évoqué "un pas dans la bonne direction", tout en refusant d'être "traité comme un Etat de seconde zone". Après plus de dix ans d'attente, la Roumanie et la Bulgarie, membres de l'UE depuis 2007, avaient été recalées fin 2022 de cette vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, en théorie sans contrôles aux frontières intérieures. 

Leurs candidatures s'étaient heurtées à un veto de l'Autriche, tandis que les Pays-Bas s'opposaient à celle de la seule Bulgarie. Dans les faits, de nombreux pays d'Europe centrale ont réintroduit ces derniers mois des contrôles exceptionnels pour lutter contre l'immigration clandestine.



L'Autriche, qui avait posé il y a un an son veto à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen, s'est montrée disposée lundi à assouplir sa position, une inflexion saluée par Bruxelles. "Je peux imaginer des changements au niveau des aéroports pour la Bulgarie et la Roumanie", a déclaré le ministre de l'Intérieur conservateur Gerhard Karner...