Alors que tout semblait annoncer son effondrement, dans un contexte de crise économique et financière prolongée et de guerre à Gaza qui déborde au Liban-Sud, l’indice des directeurs d’achats (PMI – Purchasing Managers Index) a repris un peu de couleurs en novembre.
Avec 49,5 points, soit 0,6 point de plus que le mois précédent, il atteint même son plus haut niveau depuis juillet dernier, signe que le moral du secteur privé n’est pas complètement atteint par les risques liés à la conjoncture. Le fait que l’indice affiche un score inférieur à 50 signifie toutefois que les entreprises s’attendent à un ralentissement de l’économie libanaise à court terme.
Commentant ces résultats, l’économiste en chef et directeur des recherches au sein de la BlomInvest, Ali Bolbol, « reflète l'apaisement des inquiétudes du secteur privé » concernant le risque que le Liban s’implique totalement dans la guerre qui se déroule à Gaza ».
« En outre, bien que la demande intérieure ait connu un léger déclin, c'est l'augmentation des exportations (le sous-indice affiche 50,8 points) qui a été la plus remarquable et la plus forte en huit ans », souligne-t-il encore, évoquant « un signe peut-être que les taux de change plus bas commencent à rendre le secteur privé plus compétitif ». Il souligne également que ce regain d’optimisme à un mois de Noël restera fragile tant que le pays ne sera pas réformé, un processus que la classe dirigeante n’a toujours pas enclenché en 4 ans de crise.