Le président israélien à Dubaï pour parler des otages en marge de la COP28

Le président israélien, Isaac Herzog, a rencontré jeudi son homologue émirati en marge de la conférence de l'ONU pour le climat à Dubaï, dans le cadre d'une vaste campagne diplomatique visant à obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza.

Sa visite aux Emirats arabes unis intervient après plus de sept semaines de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, alors qu'une trêve a été prolongée in extremis jusqu'à vendredi, dans le cadre d'un accord portant notamment sur l'échange d'otages contre des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

En vertu de la trêve entrée en vigueur le 24 novembre, le Hamas et Israël relâchent chaque jour une dizaine d'otages israéliens contre trois fois plus de prisonniers palestiniens, au terme de l'accord conclu sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis. "Dans le cadre des efforts continus d'Israël pour obtenir la libération et le retour des otages, j'ai tenu une réunion importante avec le président des Emirats arabes unis", Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane, a déclaré M. Herzog sur X, anciennement Twitter.

Au cours de la conférence mondiale pour le climat (COP28), à laquelle participera également le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, M. Herzog tiendra une "série de réunions diplomatiques sur l'importance de la libération des otages", avait indiqué la présidence israélienne dans un communiqué. "Lors de mes rencontres avec les dirigeants du monde entier, j'ai l'intention d'exiger fermement la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas à Gaza", a déclaré M. Herzog. "En outre, je détaillerai et soulignerai les efforts visant à fournir de plus en plus d'aide humanitaire aux civils de Gaza", a-t-il ajouté.

Plus de 140 chefs d'Etat et de gouvernement défileront à la tribune de la COP28 vendredi et samedi, dont MM. Herzog et Abbas, qui doivent s'exprimer à quelques minutes d'intervalle vendredi. La trêve a permis jusque-là la libération de 72 otages israéliens et de 210 prisonniers palestiniens. Une trentaine d'étrangers, en majorité des Thaïlandais travaillant en Israël, ont également été libérés hors du cadre de l'accord.

La guerre a commencé le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont lancé une attaque en Israël, d'une ampleur inédite. Environ 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées et quelque 240 enlevées, selon Israël. En représailles, Israël a promis d'"anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza, pilonnant le territoire palestinien assiégé et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu'à la trêve. D'après le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.100 enfants et jeunes de moins de 18 ans, ont été tuées dans les frappes israéliennes.