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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Coupée du monde, la bande de Gaza cible de violents bombardements israéliens

L'armée israélienne annonce « étendre » ses opérations terrestres dans l'enclave palestinienne.

Coupée du monde, la bande de Gaza cible de violents bombardements israéliens

Une vue de Gaza, le 27 octobre 2023 au soir, alors que l'enclave palestinienne est soumise à d'intensifs bombardements israéliens. REUTERS TV via REUTERS

L'armée israélienne a lancé, vendredi soir, des bombardements d'une intensité « sans précédent » depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Gaza-ville, selon des images de l'AFP et selon le Hamas. Les communications et l'internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. La société des télécoms palestinienne Jawwal a confirmé cette coupure. NetBlocks, le service de surveillance de l'accès à internet, a fait état d'un « effondrement de la connectivité dans la bande de Gaza ». Les journalistes de l'AFP, ainsi que nombre d'organisations dans la bande de Gaza, ont expliqué qu'ils ne pouvaient communiquer que dans les zones où ils captaient le réseau israélien.

Les frappes israéliennes ont commencé à 19H00 locales (16H00 GMT). Un peu avant 22h locales, les bombardements se poursuivaient mais avec une moindre intensité, rapportait al-Jazeera. Mais quelques minutes après 22h, le correspondant d'Al-Jazeera à Gaza, Wael al-Dahdouh, indiquait que Gaza était bombardée depuis la mer, et que le rythme des bombardements augmentait de nouveau.

« Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun (nord) et al Boureij (centre). De violents combats sont en cours », a indiqué, peu après 23 h, la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué.

Les bombardements « par air, mer et terre » sont « les plus violents depuis le début de la guerre » le 7 octobre, a indiqué, peu après 19h, le service de presse du gouvernement du Hamas, accusant Israël de « préparer des massacres ». Il s'agit des « plus importantes frappes » contre la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque meurtrière et sans précédent du mouvement palestinien contre Israël, selon la chaîne de télévision publique israélienne Kan.

Extension des opérations terrestres

L'armée israélienne a confirmé avoir intensifié ses frappes « d'une manière très significative » vendredi soir sur la bande de Gaza et annoncé y « étendre » ses opérations terrestres. « Si Netanyahu (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, NDLR) décide d'entrer à Gaza ce soir, la résistance est prête », a répondu sur Telegram Ezzat al-Risheq, ajoutant que « la terre de Gaza engloutira les lambeaux des soldats » israéliens.

Dans une interview accordée tard en soirée à la chaîne américaine ABC News, un porte-parole de l’armée israélienne, Peter Lerner, a nié que les opérations élargies de vendredi constituent l’invasion terrestre de la bande de Gaza, comme annoncée depuis le début de la guerre.

« Nous continuerons à frapper dans la ville de Gaza et ses environs », a indiqué le porte-parole de l'armée Daniel Hagari dans une déclaration télévisée. Il a également réitéré les affirmations de l'armée israélienne selon lesquelles le Hamas utilise l'hôpital al-Shifa comme bouclier pour des tunnels souterrains et des « activités terroristes », ce que le Hamas a nié. Al-Shifa est le plus grand hôpital de la bande de Gaza, où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge. « Nous n'autoriserons aucune attaque contre Israël à travers l'infrastructure située sous un hôpital. C'est quelque chose que l'État d'Israël ne tolérera pas », a déclaré Hagari. « Il s'agit d'une guerre psychologique du Hamas contre le peuple d'Israël. Nous ne céderons à aucune des manipulations cyniques du Hamas. »

Le Hamas a, de son côté appelé le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser ces bombardements. « Nous demandons aux pays arabes et musulmans et à la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités et d'agir immédiatement pour faire cesser les crimes et les massacres contre notre peuple », a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. Selon le Hamas, « couper les communications et internet dans la bande de Gaza et intensifier les bombardements par air, mer et terre sur les quartiers résidentiels augurent de nouvelles tueries que l'occupant entend commettre à l'abri des regards des médias et du monde ». Il a fait porter à Israël, son allié américain « ainsi qu'à tous les pays qui le soutiennent, la pleine responsabilité de ces tueries atroces ».

Les ambulances ne peuvent pas atteindre les sites bombardés en raison de l'intensité des bombardements sur Gaza, a déclaré, en soirée, Wael al-Dahdouh, correspondant d’al-Jazeera sur X.

Un peu plus tard, le ministre des Affaires étrangères de la Jordanie affirmait, selon Reuters, qu'Israël venait de lancer une guerre terrestre sur Gaza, et que le résultat sera une catastrophe humanitaire d'ampleur.

Roquettes en direction d'Israël

Le Croissant rouge palestinien a annoncé sur X (anciennement Twitter) avoir « perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes (ses) équipes dans la bande de Gaza, à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d'internet par les autorités israéliennes ». « Les perturbations affectent le numéro d'urgence central 101 et entravent l'arrivée des ambulances chez les blessés » au milieu des frappes, a ajouté le Croisant rouge, se disant « profondément inquiet » quant à la capacité de ses médecins à continuer à fournir des soins dans ces conditions, ainsi que pour la sécurité de son personnel.

En riposte aux frappes israéliennes, la branche militaire du Hamas a annoncé sur la messagerie Telegram le tir de « salves de roquettes en direction des terres occupées (Israël, NDLR) en réponse aux massacres contre les civils » dans le territoire palestinien de Gaza. Selon les médias israéliens, des roquettes ont été tirées en direction de Tel-Aviv, du centre d’Israël et du nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Au moins six explosions ont été entendues à Tel-Aviv à la suite de roquettes lancées depuis Gaza et interceptées par le Dôme de Fer, a rapporté Al-Jazeera en soirée.

Un journaliste de l'AFP a entendu de fortes explosions dans le secteur de Ramallah, en Cisjordanie. Des sirènes d'alerte aux roquettes ont également retenti dans les villes d'Ashkelon et de Sdérot, dans le sud d'Israël, près de la bande de Gaza.

L'armée israélienne avait, dans la nuit de jeudi à vendredi et dans celle de mercredi à jeudi, déjà mené des raids dans Gaza avec des troupes au sol appuyées par des avions contre le Hamas.

Une « avalanche sans précédent de souffrance »

L'ONU, qui réclame une trêve, redoute de son côté une « avalanche sans précédent de souffrance » à Gaza, petit territoire assiégé et privé de tout où s'entassent quelque 2,4 millions d'habitants. « Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrance humaine », a alerté vendredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. « Beaucoup plus » de gens vont « bientôt mourir » en raison du siège imposé par Israël à Gaza depuis le 9 octobre, avait affirmé, plus tôt  vendredi à Jérusalem le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini. L'ONU, préoccupée aussi par d'éventuels « crimes de guerre », réclame une trêve des combats, seule option selon elle pour acheminer l'aide humanitaire indispensable aux besoins des quelque 2,4 millions de Gazaouis. 

Vendredi soir, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a indiqué que les États-Unis sont favorables à une pause afin d'acheminer l'aide humanitaire, le carburant et l'électricité aux civils à Gaza. M. Kirby a également déclaré que si la libération des otages de Gaza nécessitait une pause temporaire localisée, les États-Unis y seraient favorables.

Gaza a un besoin urgent d'aide humanitaire « significative et continue », a affirmé Philippe Lazzarini. « Les services de base s'effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza », a-t-il décrit.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 7.326 personnes, en majorité des civils dont plus de 3.000 enfants, ont été tuées dans le territoire par les bombardements lancés par Israël en riposte à l'attaque la plus meurtrière de son histoire. Plus de 1.400 personnes ont été tuées côté israélien le 7 octobre, essentiellement des civils massacrés par le Hamas ce jour-là, selon les autorités israéliennes.

Une offensive terrestre dans la bande de Gaza surpeuplée inquiète la communauté internationale et les appels demandant à Israël d'épargner les civils se multiplient. Les dirigeants de l'Union européenne ont demandé jeudi des « pauses » dans le conflit et l'ouverture de couloirs humanitaires pour faciliter l'acheminement de l'aide internationale. Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi à une « trêve humanitaire » pour protéger les civils, estimant que la riposte israélienne devait « mieux cibler » les « terroristes ». « Les images que nous voyons d'une population qui souffre à Gaza, et surtout des enfants (...)  ça me semble absolument inacceptable », a déclaré vendredi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, pour qui il existe « un doute légitime » sur le respect par Israël du droit international.

L'armée israélienne a lancé, vendredi soir, des bombardements d'une intensité « sans précédent » depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Gaza-ville, selon des images de l'AFP et selon le Hamas. Les communications et l'internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. La société...

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1400 tues le 7 octobre par un groupe aguerrie d’un commodo du Hamas et 7326 à ce jour de tues a gaza par des bombardements sionistes dont plus de 3000 enfants et ce n’est pas encore terminé, ou voyez vous l’erreur de la vengeance sioniste qui disent qu’ils veulent éradiquer le Hamas à gaza. Si depuis 1948, Israël avait respecté que deux états vivent en paix côte à côte, il n’y aurait pas ce problème et le Hamas n’aurait pas été créé. La création du HAMAS comme ceux du DAECH, de l’ETAT ISLAMIQUE et du HEZBOLLAH sont dues par la faute des USA, de l’UNION EUROPÉENNE et d’ISRAEL.

Mohamed Melhem

07 h 01, le 28 octobre 2023

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Commentaires (1)

  • 1400 tues le 7 octobre par un groupe aguerrie d’un commodo du Hamas et 7326 à ce jour de tues a gaza par des bombardements sionistes dont plus de 3000 enfants et ce n’est pas encore terminé, ou voyez vous l’erreur de la vengeance sioniste qui disent qu’ils veulent éradiquer le Hamas à gaza. Si depuis 1948, Israël avait respecté que deux états vivent en paix côte à côte, il n’y aurait pas ce problème et le Hamas n’aurait pas été créé. La création du HAMAS comme ceux du DAECH, de l’ETAT ISLAMIQUE et du HEZBOLLAH sont dues par la faute des USA, de l’UNION EUROPÉENNE et d’ISRAEL.

    Mohamed Melhem

    07 h 01, le 28 octobre 2023

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