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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

« Beaucoup plus (de gens) vont bientôt mourir » à cause du siège total imposé à Gaza, avertit l'ONU

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi que plus de 7.300 personnes, dont plus de 3.000 enfants, avaient été tués.

Des femmes palestiniennes préparent du pain traditionnel pour les familles déplacées principalement du nord de la bande de Gaza, dans une école gérée par l'ONU à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 octobre 2023. Photo d'illustration SAID KHATIB/AFP

« Beaucoup plus (de personnes) vont bientôt mourir » à cause du siège total imposé à la bande de Gaza par Israël, a prévenu vendredi le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), lançant un appel à des aides « significatives et continues ».

Le ministère de la Santé du mouvement palestinien Hamas qui contrôle Gaza a annoncé vendredi que plus de 7.300 personnes, dont plus de 3.000 enfants, avaient été tués depuis le début de la campagne de bombardements, déclenchée par Israël après l'attaque inédite du Hamas sur son sol, le 7 octobre.

« Au moment où nous parlons, des gens à Gaza meurent, ils ne meurent pas seulement à cause des bombes et des frappes, beaucoup plus vont bientôt mourir des conséquences du siège imposé » au petit territoire palestinien depuis le 9 octobre, a déclaré le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, lors d'un point de presse à Jérusalem.

« Les services de base s'effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza », a dit ce responsable, pour qui les convois d'aide entrés à Gaza depuis le 21 octobre sont largement insuffisants.

« Le système actuel est voué à l'échec. Ce dont nous avons besoin c'est d'une aide significative et continue, nous avons besoin d'un cessez-le feu humanitaire pour que cette aide puisse atteindre ceux qui en ont besoin », a-t-il réclamé.

« Les boulangeries, les stations de traitement de l'eau, les appareils d'assistance respiratoire: il faut du carburant pour faire fonctionner tout ceci », d'après lui. « En ce qui concerne l'UNRWA, on a du carburant pour aujourd'hui », vendredi, a-t-il ajouté. L'agence, qui a « limité radicalement » sa consommation, a besoin de 160.000 litres par jour pour son activité.

« Jamais remis en cause »

Israël s'oppose à l'entrée de carburant parmi l'aide humanitaire acheminée à Gaza et mis en garde contre sa captation par le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007. « Je vais être clair: nous avons des mécanismes de suivi robustes. L'UNRWA ne laisse pas et ne laissera (personne) détourner l'aide », a-t-il insisté.

Interrogé sur les bilans des victimes fournis par le ministère de la Santé du Hamas, M. Lazzarini a répondu que lors des guerres précédentes à Gaza, ces bilans fournis par les mêmes autorités locales, « étaient considérés comme crédibles et personne ne les a jamais vraiment remis en cause ».

« La mort d'au moins 57 collègues (à l'UNRWA) a été confirmée », « des mères, des pères, des gens magnifiques, qui dédiaient leur vie à leur communauté », a-t-il encore dit.

La guerre a été déclenchée par les attaques du Hamas sur le sol israélien, inédites par leur violence et leur ampleur. Elles ont tué plus de 1.400 personnes en Israël, en grande majorité des civils. Lors d'un briefing en visioconférence depuis Genève, la coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU pour les territoires palestiniens, Lynn Hastings, a déclaré qu'avant le 7 octobre, quelque 46 camions de carburant par jour entraient dans Gaza.

Selon elle, « des négociations très, très détaillées » sont en cours pour tenter de répondre aux préoccupations de sécurité d'Israël, « qui sont tout à fait légitimes, notamment en ce qui concerne le carburant, un produit à double usage et à haut risque ».

« Nous devons faire entrer les camions-citernes (...) et nous devons le faire d'une manière sécurisée qui offre à Israël l'assurance que l'argent ne sera pas détourné », a déclaré Mme Hastings. Selon elle, environ 300.000 à 400.000 personnes ayant besoin d'aide se trouvent encore dans le nord de la bande de Gaza.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir vendredi que 23 des 35 hôpitaux de Gaza étaient encore partiellement fonctionnels et que cinq camions transportant des fournitures de l'OMS étaient entrés à Gaza depuis le 7 octobre, les livraisons ayant atteint cinq hôpitaux du sud et deux du nord.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dit avoir acheminé neuf camions d'aide alimentaire, principalement des conserves et de la farine de blé. Le PAM travaille normalement avec 23 boulangeries pour fournir du pain à 200.000 personnes dans les abris, mais a déclaré que seules deux restaient opérationnelles.

« Beaucoup plus (de personnes) vont bientôt mourir » à cause du siège total imposé à la bande de Gaza par Israël, a prévenu vendredi le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), lançant un appel à des aides « significatives et continues ».Le ministère de la Santé du mouvement palestinien Hamas qui contrôle Gaza a annoncé vendredi que plus de...

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