Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a prévenu dimanche les Etats-Unis et Israël que la situation pourrait devenir « incontrôlable » au Moyen-Orient si ces deux pays ne mettaient « pas immédiatement un terme aux crimes contre l'humanité et au génocide à Gaza ».
« Aujourd'hui, la région est comme une poudrière (...) Je voudrais avertir les États-Unis et le régime israélien fantoche que s'ils ne mettent pas immédiatement un terme aux crimes contre l'humanité et au génocide à Gaza, tout est possible à tout moment et la région deviendrait incontrôlable », a dit M. Amir-Abdollahian au cours d'une déclaration avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor à Téhéran.
Ces déclarations interviennent alors que l'armée israélienne a accusé dimanche le Hezbollah de chercher l'escalade militaire dans la zone frontalière au risque d'entraîner le Liban dans une guerre après de nouveaux échanges de tirs entre Israël et le groupe chiite.
La communauté internationale redoute un débordement de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël, et une plus grande implication notamment du Hezbollah, un allié du Hamas soutenu par l'Iran.
Les Etats-Unis ont annoncé le renforcement de leurs moyens militaires dans la région pour prévenir un embrasement généralisé.
M. Amir-Habdollahian a averti que « toute erreur de calcul dans la poursuite du conflit, du génocide, du massacre et de la migration forcée des habitants de Gaza et de Cisjordanie peut avoir des conséquences lourdes » pour la région et « contre les intérêts des pays agresseurs ».
De son côté, Mme Pandor a appelé la communauté internationale à « porter beaucoup plus d'attention » au sort des Palestiniens dans le contexte de « l'assaut honteux » sur Gaza.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël, en majorité des civils fauchés le jour de l'attaque lancée le 7 octobre par le Hamas en Israël, selon les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, au moins 4.651 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui contrôle le territoire palestinien. L'Iran a applaudi l'attaque du Hamas, tout en précisant qu'il n'était pas impliqué.
commentaires (4)
L’Iran menace et hausse le ton…. S’ils veulent la guerre, qu’ils fassent la guerre sur leur territoire! Encore une fois, le Liban et les libanais sont plongés dans un conflit et une guerre qui ne sont pas les leurs.
Feriale du Liban
17 h 19, le 22 octobre 2023