La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ultrafavorites des demi-finales

Vainqueurs de quarts de finale d’une rare intensité, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud sont les favorites logiques des demi-finales du Mondial de rugby vendredi et samedi, face respectivement à l’Argentine et à l’Angleterre.

Les All Blacks, annoncés comme déclinants avant le début du tournoi, ont retrouvé le jeu flamboyant qui a fait leur légende : l’Irlande, pourtant considérée comme un favori pour le titre, en a fait les frais en quarts (28-24).

« Inverser la tendance »

Vendredi à 21h, heure locale, ils ouvrent le bal au Stade de France, contre une Argentine dont l’arme principale est le courage mais qui n’a jamais atteint un niveau de jeu comparable aux Blacks dans cette Coupe du monde.

Pour entretenir un rêve fou, les Argentins ont convoqué l’histoire récente : ils ont battu les Néo-Zélandais pour la première fois en 35 ans de confrontations en novembre 2020, et une seconde fois en 2022. Mais le bilan reste de 33 défaites en 36 rencontres... « Tout le monde s’attend à une finale entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, admet le sélectionneur australien des Pumas Michael Cheika. L’histoire ne plaide pas en notre faveur, mais c’est à nous d’inverser cette tendance. »

Samedi soir, toujours à Saint-Denis (21h), les Springboks, champions du monde en titre, semblent en effet capables de dominer l’Angleterre, dans une répétition de la finale de 2019 qu’ils avaient remportée 32-12. Mais l’écart entre les deux formations n’est pas si criant que dans l’autre demi-finale.

Une Angleterre limitée

« Il serait stupide » de considérer les Boks comme les favoris, a même mis en garde leur capitaine Siya Kolisi. « On connaît les qualités de l’Angleterre, surtout en Coupe du monde », a-t-il rappelé. En quart de finale contre la France (29-28), Kolisi et ses coéquipiers ont réussi un match stratégiquement parfait, exploitant les failles des Bleus en première période et dominant la fin de match grâce à un meilleur coaching. Le staff a décidé de reconduire exactement la même équipe.

Uniques représentants de l’hémisphère Nord dans le dernier carré, les Anglais sont une équipe jeune qui a montré des limites durant cette Coupe du monde. Ils ont bénéficié pour se hisser en demie d’un parcours relativement facile. Mais ils ont souffert en quart contre les Fidji, pourtant une puissance de second rang (30-24). L’histoire, l’orgueil et probablement le soutien de milliers de supporters au Stade de France leur laissent toutefois penser qu’ils peuvent créer une surprise.