Rechercher
Rechercher

Politique - Manifestations

« De Beyrouth à Gaza, une seule nation qui ne meurt pas »

Au lendemain de l’attaque contre l’hôpital al-Ahli à Gaza, plusieurs rassemblements ont été organisés à travers le pays.

« De Beyrouth à Gaza, une seule nation qui ne meurt pas »

Rassemblement en soutien à Gaza, hier, près de l’ambassade des États-Unis à Aoukar. Photo Mohammad Yassine

La journée de mercredi était marquée au Liban par l’organisation de plusieurs manifestations en soutien à Gaza après l’attaque contre l’hôpital al-Ahli qui a fait des centaines de morts. Le Hezbollah avait appelé la veille à observer une « journée de colère » dont le point culminant devait être un rassemblement près de l’ambassade des États-Unis à Aoukar. À 16h, des centaines de jeunes en scooter ont fait des allers-retours aux abords de l’ambassade, arborant des drapeaux du Hezbollah, du mouvement Amal et de la Palestine. Ils ont été repoussés par l’armée libanaise qui a tiré des gaz lacrymogènes. Mounched, les yeux rouges et le torse nu, brandit un drapeau palestinien. « Nous avons forcé les barrières pour pénétrer et c’est là où ils nous ont repoussés et ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes », dit ce manifestant. Nour, Ali et Sahar, étudiants à l’Université libanaise, font partie des manifestants. Les jeunes femmes veulent voir la Palestine libérée, qu’importe comment. Le jeune homme, membre du Parti social national syrien (PSNS), proche du Hezbollah, veut pour sa part voir le parti chiite attaquer Israël.

Lors des heurts avec l’armée, au moins un manifestant a été blessé. Sur une photo, on peut voir le jeune homme saignant du nez et être pris en charge par les secours. Une femme qui s’était évanouie a également été évacuée par un groupe de manifestants. L’armée n’a pas tardé à charger les manifestants, frappant plusieurs d’entre eux à l’aide de matraques. « Malheureusement, des manifestants violents ont endommagé des biens privés dans les environs de l’ambassade », a indiqué le porte-parole de l’ambassade des États-Unis, Jake Nelson. « Le personnel est en sécurité et les installations de l’ambassade n’ont pas été endommagées, a-t-il ajouté. Nous remercions les forces de sécurité libanaises d’être intervenues rapidement afin d’assurer la sécurité. »

« Nous sommes à tes ordres, Nasrallah »

Plus tôt, à Saïda, des manifestants ont entamé une marche depuis la place des Martyrs vers la place de l’Étoile pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens. Des manifestations ont également été organisées dans plusieurs hôpitaux à travers le pays, à Nabatiyé, devant l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri à Beyrouth, à Halba et à Qobayat.

Des centaines de manifestants ont par ailleurs entamé une marche dans les rues du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared. Brandissant des drapeaux palestiniens, ils ont scandé des slogans de solidarité avec Gaza et condamné les « crimes odieux » commis par l’armée israélienne.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, à Haret Hreik, une foule compacte s’est formée place Choura. Arborant drapeaux du Hezbollah, keffieh autour du cou, drapeaux palestiniens peints sur le visage, un millier de manifestants, pratiquement tous de noir vêtus, ont appelé à la « mort d’Israël » et lancé des slogans à la gloire de la Palestine.

« De Beyrouth à Gaza, une seule nation qui ne meurt pas. Mort à Israël », ont-ils scandé, alors que retentissaient les chants partisans. « Nous sommes à tes ordres, Nasrallah », ont-ils répété en chœur.

Lors de la manifestation, le chef du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Hachem Safieddine, a commenté le bombardement qui a tué des centaines de civils. « Le ciblage de l’hôpital était prémédité. Il n’y a aucune erreur, la preuve, les mises en garde formulées avant la frappe. » « Des dizaines de milliers (de partisans) sont prêts, le doigt sur la gâchette, et iront jusqu’au martyre. » « Mort aux États-Unis, mort à l’Amérique », ont crié des manifestants, alors que s’exprimait le président du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, et qu’il commentait les propos du président américain Joe Biden exonérant Israël de toute responsabilité dans le bombardement de l’hôpital al-Ahli de Gaza. En arrière-plan, sur un panneau d’affichage, la photo d’un enfant de Gaza, grièvement blessé. « Non aux crimes américains et israéliens », hurlait la foule en chœur, le poing levé.

L’ambassade saoudienne au Liban a pour sa part indiqué sur son compte X qu’elle « surveille de près l’évolution des événements en cours dans la région du Liban-Sud ». Elle a demandé « à tous ses citoyens de se conformer à la décision d’interdiction de voyager au Liban » et à ceux, qui s’y trouvent actuellement, « de quitter immédiatement ».

La journée de mercredi était marquée au Liban par l’organisation de plusieurs manifestations en soutien à Gaza après l’attaque contre l’hôpital al-Ahli qui a fait des centaines de morts. Le Hezbollah avait appelé la veille à observer une « journée de colère » dont le point culminant devait être un rassemblement près de l’ambassade des États-Unis à Aoukar. À 16h,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut