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Moyen-Orient - Repère

Ce que l'on sait, au jour VI de la guerre Hamas-Israël, sur la question des otages

Au sixième jour de la guerre Hamas/Israël, l'on ne sait toujours pas le nombre exact d'otages détenus par le Hamas.

Ce que l'on sait, au jour VI de la guerre Hamas-Israël, sur la question des otages

Yoni Asher, qui a vu des vidéos de sa femme, de ses filles âgées de moins de cinq ans et de sa belle-mère, entourées de militants du Hamas avant que le téléphone de sa femme ne soit localisé à Gaza, regarde son téléphone depuis sa maison à Ganot Hadar, en Israël, le 8 octobre 2023. (Photo : Miro Maman / REUTERS)

Alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à son sixième jour, le nombre d'otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza est difficile à estimer, et leur sort est encore plus incertain. Seule certitude : la question des otages est une arme redoutable entre les mains du Hamas. 

L'Orient-Le Jour fait le point : 

Combien sont-ils ?

Entre les personnes portées disparues et celles détenues par le Hamas, les chiffres ne sont pas totalement arrêtés. Ces derniers jours, le Jihad islamique a annoncé retenir une trentaine d'otages, tandis que des responsables du Hamas affirmaient retenir « plus d'une centaine d'otages ». Côté israélien, l'armée israélienne a indiqué avoir contacté les familles de 97 otages retenus dans la bande de Gaza. Des dizaines de ressortissants étrangers sont également otages. Parmi les otages se trouvent des civils, hommes, femmes et enfants, et des militaires.

Quels médiateurs ?

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué jeudi être en contact avec le Hamas et les autorités israéliennes pour œuvrer à la libération des otages. Les implorant de « réduire les souffrances des civils », le CICR a également rappelé que la prise d'otages est interdite par le droit international humanitaire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé mercredi un processus de négociations avec le Hamas en vue d’obtenir la libération des otages, selon les médias turcs. Malgré un certain rapprochement avec Israël, la Turquie tend à être davantage un soutien du Hamas, qu’elle n’a jusqu’à présent pas condamné publiquement. Erdogan a estimé, en revanche, qu'Israël « ne se conduit pas comme un État » dans la bande de Gaza.

En parallèle, l’Egypte a repris son rôle historique de médiateur dans ce conflit mais n’a jusqu’à présent obtenu que peu de résultats compte tenu des leviers d’action limités dont elle dispose.

Ancien médiateur entre le Hamas et Israël, le Qatar a lui estimé qu'il était « trop tôt » pour discuter d’un éventuel échange de prisonniers. Dans une conférence de presse il y a quelques jours, le ministre qatari des Affaires étrangères a considéré qu'il était « très difficile » d’affirmer qu’une des deux parties pouvait se lancer dans des pourparlers. « Nous avons besoin de voir l’évolution de la situation sur le terrain », a-t-il déclaré.

Une véritable monnaie d’échange

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé il y a quelques jours sur la chaîne Telegram officielle du mouvement islamiste que le dossier des otages ne serait ouvert « que lorsque la guerre prendra(it) fin », excluant de facto de potentielles négociations. Lundi, le porte-parole du bras armé du Hamas, Abou Obaida, avait lui posé une ligne rouge : à chaque bombardement israélien effectué sur des habitations civiles dans la bande de Gaza sans avertissement préalable, un otage serait exécuté. Il avait complété sa déclaration en affirmant que les détenus étaient sains et saufs.

Mercredi soir, la branche armée du Hamas a indiqué dans un communiqué avoir libéré une Israélienne et ses deux enfants, sans en préciser le moment. Les médias israéliens ont eux démenti cette information, affirmant que les images diffusées par le Hamas montraient des personnes qui « n’avaient jamais été emmenées dans Gaza. » A ce jour, aucune information officielle quant à une libération n'a été donnée.  

Côté israélien, le ministre de l’Energie, Israël Katz, a indiqué jeudi que son pays n’autoriserait pas l’entrée de produits de première nécessité ou d’aide humanitaire à Gaza tant que le Hamas n’aurait pas libéré les personnes enlevées : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d'eau ne sera ouvert et aucun camion de carburant n'entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux », a-t-il déclaré dans un communiqué.



Alors que la guerre entre le Hamas et Israël en est à son sixième jour, le nombre d'otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza est difficile à estimer, et leur sort est encore plus incertain. Seule certitude : la question des otages est une arme redoutable entre les mains du Hamas. L'Orient-Le Jour fait le point : Combien sont-ils ?Entre les personnes...

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