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Politique - Trois questions

Jean-Christophe Fromantin : La politique de la France au Liban est illisible

Le maire de Neuilly-sur-Seine est de passage à Beyrouth dans le cadre d'un projet de reboisement à Bécharré. 

Jean-Christophe Fromantin : La politique de la France au Liban est illisible

Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, pendant sa visite cette semaine dans les locaux de L'Orient-Le Jour. Photo Mohammad Yassine

Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008, Jean-Christophe Fromantin (indépendant) était de passage à Beyrouth aux côtés du président de l’association Amitiés Neuilly-Liban, Carlos Faddoul. Également vice-président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, il se penche au cours d'une visite dans les locaux de L'Orient-Le Jour sur la politique de la France au Liban, dans le cadre de la préparation de sa campagne pour les élections européennes du 9 juin 2024.


Quel est l’objectif de votre visite au Liban ?

Je suis venu au Liban avec l’association Amitiés Neuilly-Liban pour inaugurer un bois de Neuilly en devenir, à Bécharré. Avec l’association, je partage une même vision du monde végétal et des valeurs que je déploie dans la ville avec la population. J’ai ainsi concrétisé à Neuilly le projet d’alignement d’arbres parmi les plus importants de France.

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Il y a quelques années, nous avons été séduits par le projet d’un médecin libanais de Bécharré, Youssef Tok, de reboiser la montagne libanaise. Chacun dans sa ville possède un élément qui n’existe nulle part ailleurs. Le cèdre est emblématique, mais le projet est titanesque. J’ai donc reçu le Dr Tok à Neuilly et son initiative a recueilli une forte adhésion des Libanais de notre ville. À notre échelle, nous avons contribué financièrement et planté 750 cèdres, bien que le projet global compte déjà plus de 100 000 plantations.


Quel est votre lecture de la politique de la France au Liban ?

La politique étrangère de la France est au cœur de ma liste européenne. L’influence de la France ne peut se faire à l’international que si elle s'appuie sur une doctrine. Dans les années 1950 ou 1960, la doctrine politique émergeait de courants de pensée comme le marxisme, le libéralisme, la démocratie chrétienne. L’influence de la France dans le monde était adossée à un corpus de valeurs.

Aujourd’hui, la France veut garder le prestige de sa politique étrangère, mais le message qu’elle porte n’est pas lisible, au Liban notamment. Il repose sur un apport de valeurs basées sur l’irrationnel. La relation serait plus forte et la France plus convaincante si elle portait un autre message que celui de s’immiscer dans un processus de dialogue ou de paix dont on a vu qu’il générait rapidement des quiproquos.


Sur quelle politique est basée votre candidature aux élections européennes ?

J’ai créé le parti politique « Territoires en mouvement » qui fonctionne comme un think tank. Je prône un modèle de reterritorialisation, car les nouvelles générations aspirent à plus de liberté, d’espace, de proximité avec la nature. Près de 85 % des Français rêvent d’habiter une ville moyenne ou un village. C’est une négation du modèle politique de métropolisation. Il faut dans cette optique relancer une vague de décentralisation.

Je milite notamment pour que la France recrée une armature territoriale autour de 350 villes moyennes et de 8 métropoles, de sorte à ce que tous les Français se situent à un quart d’heure d’une ville moyenne, que toutes les villes moyennes soient à moins d’une heure et demie d’une métropole, et que toutes les métropoles françaises soient connectées au monde. Les investissements publics et privés seront alors canalisés et de l’ordre sera remis dans le système d’infrastructures, dans un objectif de prospérité plus partagée.

Avec un aréopage d’élus locaux, je crée une liste européenne qui fait de l’enracinement et du sentiment d’appartenance un élément politique dans le sens noble du mot. Cette liste, de même que mon programme, je les annoncerai le 18 octobre à Paris. Le lendemain, j’entame ma campagne à travers la France.

Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008, Jean-Christophe Fromantin (indépendant) était de passage à Beyrouth aux côtés du président de l’association Amitiés Neuilly-Liban, Carlos Faddoul. Également vice-président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, il se penche au cours d'une visite dans les locaux de L'Orient-Le Jour sur la politique de la France au Liban, dans le...

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BIENVENU AU LIBAN MONSIEUR LE MAIRE

Gebran Eid

00 h 47, le 08 octobre 2023

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  • BIENVENU AU LIBAN MONSIEUR LE MAIRE

    Gebran Eid

    00 h 47, le 08 octobre 2023

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