
Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. Photo Ani
Dans une interview accordée au quotidien libanais Al-Joumhouriya publiée lundi, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré que son ministère étudiait des alternatives au « refus de l'Occident de renvoyer les réfugiés syriens dans leur pays. »
Selon les estimations officielles, le Liban accueille 2 millions de réfugiés syriens, dont seulement 830.000 sont enregistrés auprès de l'ONU.
Le gouvernement libanais appelle constamment au rapatriement des réfugiés syriens. Plusieurs ministres ont récemment visité Damas pour discuter de la question avec le gouvernement syrien. Pendant ce temps, des organisations de défense des droits de l'Homme et des pays donateurs ont averti qu'un retour de ces réfugiés n'était pas sûr, citant des risques pour la sécurité.
« Nous étudierons les alternatives et il y a une équipe spécialisée au ministère des Affaires étrangères qui développe des propositions. Nous en discuterons lors de la visite à Damas après mon retour (des États-Unis) et écouterons les propositions syriennes alternatives », a déclaré M. Bou Habib.
Le mois dernier, le chef de la diplomatie a annoncé son intention de se rendre en Syrie pour discuter du dossier des réfugiés avec son homologue syrien, mais aucune visite n'a encore été planifiée.
M. Bou Habib a en outre affirmé que la communauté internationale s'oppose au retour des réfugiés syriens. Il relève que lors de la dernière conférence de presse de l'UE à Bruxelles sur la situation en Syrie, les pays occidentaux « ont promis de verser 9 milliards de dollars aux pays hôtes, mais ils ne verseront probablement pas plus de 2 milliards de dollars. »
Selon M. Bou Habib, « la racine du problème est politique, pas seulement financière. »
commentaires (5)
C’est cela… Etudiez… Etudiez….
radiosatellite.co
17 h 52, le 02 octobre 2023