C’est fou ce qu’elle nous est familière la gueule de feu Prigogine. Quoi de mieux pour illustrer nos décennies de guerre au Liban, en Palestine, en Irak, en Syrie, les tortionnaires, les donneurs d’ordre, les auteurs des massacres ? De Damour à Sabra et Chatila, à Hama, à la Ghouta, à Palmyre, à Abou Ghraib, à Jénine, ils ne se comptent plus, dans la région, les noms de paradis transformés en enfers par ce visage uniforme de l’homme dégénéré. Qui sait ? Peut-être peut-on fonder un ultime espoir sur la troublante ressemblance de tous ces ennemis déclarés ? Rêver qu’ils en viendront un jour à s’annuler les uns les autres à force de s’entre-dévorer. Encore faudrait-il que les écoles pendant ce temps préparent les enfants à l’âge adulte, à l’âge d’homme ; mieux encore, à celui de la femme. Non pas que celle-ci soit à l’abri du pire, mais qu’elle paraît, pour l’heure, nettement mieux placée que le sexe opposé pour faire autrement. Pour déclasser le monstre. Pour remplacer ce portrait robot de l’horreur par un banal visage humain. Avez-vous relevé au passage que pas un nom de femme n’a émergé pour la fonction présidentielle au Liban ?
Brèche, par Dominique Eddé - Brèche
Le portrait robot de l’horreur
OLJ / Par Dominique EDDE, le 02 octobre 2023 à 00h00
commentaires (7)
Je cite : ""Devenu une prison/ Qu’un œil s’ouvre/ Et comprenne."" Encore plus clair ? C’est tout en condamnant l’invasion, garde l’espoir à Gaza, prison à ciel ouvert depuis 2004, qu’un œil, rien qu’un seul œil s’ouvre pour qu’enfin la population : ""...comprenne l’impasse dans laquelle la politique actuelle du gouvernement l’entraîne, elle et tout le territoire. Sinon, on voit mal comment on évitera un nouveau bain de sang""… extrait de l’édito de "La Croix" de ce lundi. C’est exactement le sens de l'extrait que je cite, et il n’y a rien à ajouter. Le texte ? Il est excellent. Il se lit comme on boit un Boulaouane, avec plaisir….
Nabil
20 h 54, le 09 octobre 2023