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Un documentaire sur l’ETA crée la controverse en Espagne

Un documentaire sur l’ETA crée la controverse en Espagne

L’ancien dirigeant de l’ETA Josu Ternera, à Paris en 2020. Joël Saget/AFP

La diffusion au Festival de cinéma de Saint-Sébastien d’un documentaire-interview du dirigeant historique de l’organisation séparatiste basque ETA, Josu Ternera, suscite une vive controverse en Espagne où le sujet du terrorisme basque reste extrêmement sensible.

Ce documentaire, intitulé Ne m’appelez pas Ternera et produit par Netflix, tourne autour d’une longue interview de Josu Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, dit Josu Ternera, par le journaliste vedette espagnol Jordi Évole. Projeté vendredi à la presse, il le sera samedi au public.

Dans cet entretien, Josu Ternera, poursuivi en Espagne et en attente d’un procès en France, regrette la douleur infligée aux victimes de l’ETA et évoque des erreurs commises par l’organisation mais sans demander directement pardon.

Il y reconnaît par ailleurs avoir été impliqué dans l’assassinat en 1976 d’un maire d’une localité du Pays basque dans lequel sa participation n’avait jamais été évoquée.

Plus de 500 personnes, dont des proches de victimes de l’ETA, avaient demandé au Festival de Saint-Sébastien de ne pas projeter ce film, considérant qu’il « faisait partie du processus de blanchiment » de l’organisation séparatiste qui a déposé les armes en 2011 et s’est autodissoute en 2018.

Le festival a refusé, estimant que ce documentaire « devait être vu puis soumis à la critique ensuite, et non le contraire ».

Une association de victimes a porté l’affaire devant le parquet, qui a refusé de suspendre la projection du film+ au nom de la liberté d’expression.

Josu Ternera a été arrêté en France en mai 2019 après seize ans de cavale. En liberté conditionnelle, il attend d’y être jugé pour « association de malfaiteurs terroriste ».

Une fois les procédures judiciaires françaises terminées, il pourrait être remis à l’Espagne, la Cour de cassation française ayant accepté en novembre 2020 le principe de son extradition.

L’Espagne le poursuit notamment pour l’attentat contre la caserne de la Garde civile de Saragosse en 1987 qui a fait 11 morts, dont 5 enfants. Dans le documentaire, Ternera nie son implication.

Fondé en 1959 sous la dictature de Francisco Franco, l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna, soit Pays basque et liberté) a commis son premier assassinat en 1968. Militaires, gendarmes, policiers, élus locaux : plus de 850 morts sont imputés à cette organisation en quatre décennies de violences.

Source : AFP

La diffusion au Festival de cinéma de Saint-Sébastien d’un documentaire-interview du dirigeant historique de l’organisation séparatiste basque ETA, Josu Ternera, suscite une vive controverse en Espagne où le sujet du terrorisme basque reste extrêmement sensible.Ce documentaire, intitulé Ne m’appelez pas Ternera et produit par Netflix, tourne autour d’une longue interview...

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