La force conjointe se déploiera vendredi devant les écoles de l'UNRWA

Environ soixante membres de la force palestinienne conjointe se déploieront vendredi dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué (Liban-Sud), à l'entrée des écoles de l'UNRWA (l'Agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens), rapporte notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah, citant Ibrahim Jechi, le responsable politique de la faction Ansar Allah (les partisans de Dieu). Précédée d'un premier déploiement lundi dans d'autres zones, cette mesure interviendra après que les combattants de factions rivales, retranchés dans ces établissements, s'en soient retirés.

Selon Ibrahim Jechi, la force conjointe se déploiera, après la prière du vendredi, près des quartiers où se trouvent les factions palestiniennes d'al-Chabab al-Moslem (la Jeunesse musulmane), à Hay el-Taware', et du Fateh, basé à Baraksat et Boustan el-Qods. 

« Aucun combattant armé ne se trouvera dans les écoles de l'UNRWA » d'ici le déploiement de la force, a-t-il ajouté, notant que des contacts seront par la suite effectués avec l'agence de l'ONU afin de restaurer les écoles et lancer l'année scolaire. En raison des affrontements survenus début septembre à Aïn el-Héloué, l'Unrwa avait annoncé la suspension, jusqu'à nouvel ordre, de la rentrée scolaire, huit de ses établissements étant occupés par des combattants du Fateh et de la Jeunesse musulmane.

Lire aussi

La force conjointe de sécurité palestinienne : qu'est-ce que c'est ?

Des sources palestiniennes estiment que le retrait de ces combattants « se reflètera positivement sur le camp (...) et permettra d'y renforcer la situation sécuritaire », en attendant que les responsables du meurtre de Abou Achraf el-Armouchi, ex-chef de la Sécurité nationale palestinienne dans la région de Saïda, tué en juillet dans une embuscade, soient livrés.

Le déploiement de la force sécuritaire conjointe, qui a débuté lundi, vise à rétablir la stabilité dans le camp, après deux vagues d'affrontements internes ces dernières semaines qui ont fait au moins trente morts au total. Les derniers combats, survenus entre le 7 et le 14 septembre, opposaient le mouvement Fateh, proche du président palestinien Mahmoud Abbas, et des groupes islamistes tels que Jund el-Cham et al-Chabab al-Moslem.