Rechercher
Rechercher

La lettre aux abonnés

Ce qu’il ne va pas se passer

Chère abonnée, cher abonné,

« Et si on lançait un nouveau format d’article dont le titre serait : ‘Ce qu’il ne va pas se passer aujourd’hui’ ? » a-t-il lancé, avec une dose de sarcasme pas si claire que ça, au beau milieu du comité de direction.

Quelques minutes plus tôt, quelqu’un, autour de la grande table, avait expliqué qu’un de nos plus gros défis était de vous raconter une actualité qui bégaie, qui blablate, qui radote. La présidentielle libanaise : des ronds dans l’eau depuis des mois. L’économie libanaise : sous l’agitation de surface, l’inertie.

L’affaire est d’autant plus compliquée que, tous les rapports sectoriels nous le disent : vous en avez marre de l’actu. Trop glauque, trop anxiogène, trop tout...

Nous n’allons pas mentir et vous dire que nous ne vous comprenons pas parfois. Il nous arrive, à nous aussi, d’être franchement rebutés par le niveau de l’actualité.

Ceci dit, avant même d’avoir fini de penser cela, nous sommes déjà en train de nous creuser les méninges pour trouver de nouveaux angles, de nouvelles histoires, de nouveaux formats. Vous et nous, c’est comme une histoire de couple finalement : il ne s’agirait pas que nous arrêtions de vous surprendre.

L’actualité est déprimante, affligeante ? Alors créons l’actualité. L’idée n’est pas de cesser de vous raconter le monde tel qu’il est évidemment. Mais nous nous employons, quand c’est possible, à vous le raconter différemment.

C’est l’une des missions du « service Actu », résultat, par ailleurs bilingue, de notre toute récente restructuration de la rédaction dont l’objectif est d’accélérer notre transformation numérique. C’est aussi la mission de notre « Pôle froid », mais sur un autre temps, puisque ses journalistes s’emploient à raconter en profondeur, à enquêter, à défricher.

L’alliance de ces deux piliers, posés sur l’engagement de nos journalistes, nous a permis de vous proposer, ces derniers jours, cette vidéo dressant, en cinq petites minutes, un premier bilan des Accords d’Abraham. Ce reportage au cimetière protestant de Beyrouth où des femmes malgaches développent une activité… d’apiculture. Cet article démêlant la question de la situation réelle à l’aéroport de Beyrouth, après que les contrôleurs aériens et des experts internationaux aient tiré la sonnette d’alarme. Nous vous avons aussi expliqué pourquoi, presque un an après le lancement du premier d’une série de trois appels d’offres successifs devant permettre au ministère des Télécoms de trouver un successeur à LibanPost, le suspense reste entier. Et ce même si le marché a été remporté en juillet par Merit Invest - la holding libanaise de la famille Saadé qui détient et dirige le géant français du transport et de la logistique CMA CGM - et sa filiale Colis Privé.

Et puis, la surprise, elle est venue avec notre nouvelle série de cuisine « Hommes aux fourneaux », ouverte par la kafta bi batata de Chaker Bou Abdalla.

Alors voilà, même s’il ne va rien se passer de franchement nouveau aujourd’hui, demain, après demain et les jours suivants, à L’Orient-Le Jour, nous avons des choses à vous raconter qui devraient vous intéresser.

Émilie Sueur

Chère abonnée, cher abonné,« Et si on lançait un nouveau format d’article dont le titre serait : ‘Ce qu’il ne va pas se passer aujourd’hui’ ? » a-t-il lancé, avec une dose de sarcasme pas si claire que ça, au beau milieu du comité de direction.Quelques minutes plus tôt, quelqu’un, autour de la grande table, avait expliqué qu’un de nos plus gros défis était de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut