Le groupe des Cinq (France, États-Unis, Arabie saoudite, Qatar, Égypte) s'est réuni mardi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, pour se pencher sur le dossier libanais et insister sur l'importance que les responsables libanais trouvent « eux-mêmes » un consensus pour sortir de la crise politique, selon une source diplomatique française au fait des discussions.
Ces dernières ont eu lieu, selon plusieurs médias libanais, au siège de la mission permanente de la France auprès des Nations unies.
Si aucun communiqué n'a été publié à l'issue des discussions, la source précitée a confirmé à L'Orient-Le Jour, que la réunion « a été l'occasion de faire le point sur la mission de Jean-Yves Le Drian, l'envoyé personnel du président de la République française, au Liban la semaine dernière ».
Consensus
La réunion « a permis de souligner que la communauté internationale attend que les acteurs politiques libanais trouvent un consensus sur le choix d'un président pour sortir de la crise politique et économique. C’est aux responsables libanais eux-mêmes de sortir de l’impasse », selon cette source. Elle a réitéré que « la communauté internationale se tient aux côtés du Liban et du peuple libanais ».
Le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, date de l'expiration du mandat de l'ex-chef de l'État Michel Aoun. Pour tenter de mettre un terme à cette crise, Paris a dépêché à plusieurs reprises M. Le Drian à Beyrouth, qui s'active au nom du groupe des Cinq. Lors de sa dernière visite, la semaine dernière, l'ancien chef de la diplomatie française aurait poussé en faveur du choix d'un troisième candidat, autre que Sleiman Frangié, soutenu par le Hezbollah et le mouvement Amal, et que son adversaire appuyé par l’opposition et le Courant patriotique libre, Jihad Azour. Parallèlement, le président de la Chambre, Nabih Berry, avait lancé en août une initiative promouvant le dialogue entre les parties libanaises, consistant en l'organisation de séances électorales ouvertes à la Chambre, à condition qu’elles soient précédées d’un dialogue élargi réunissant les chefs des groupes parlementaires dans l’hémicycle pendant sept jours, afin de parvenir à un consensus sur un candidat.
En outre, le Qatar, également membre du quintette, s'active pour un déblocage de la situation, sans cacher sa préférence pour une candidature du commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun. Ce dernier avait toutefois affirmé lundi qu'il « ne se soucie pas de la présidentielle et que cela ne le concerne pas ».
C'est dans ce contexte que le ministre d'État qatari aux Affaires étrangères, Mohammad al-Khelaïfi, est attendu à Beyrouth le 5 octobre pour une mission auprès des protagonistes libanais.
De son côté, l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, a déclaré, lors de son discours à New York, qu'il était « regrettable que la souffrance du peuple libanais perdure en raison de calculs politiques ». Soulignant que « le danger menace désormais les institutions de l'État au Liban », il a insisté sur « la nécessité de trouver une solution à la vacance présidentielle ».
commentaires (5)
Il faut arrêter de parler de responsables politiques libanais. Ils ont montré leur limite à être responsables et nous avons toutes les preuves de leur manque de patriotisme. Alors que faire lorsqu’un pays est dirigé par des mafieux qui n’ont de cesse de poignarder leur pays pour sauver leurs intérêts et garder leurs privilèges aux dépens de toute une population en souffrance sans être inquiétés ni par la justice ni par la colère du peuple qui continue de compter les coups de poignards sans broncher et pour cause, ils avaient pris le soin de les anéantir en amont afin qu’ils n’aient de préoccupations que d’assurer leur pain quotidien et l’avenir de leurs enfants qui eux ont déserté le pays sur recommandation de leur ex président qui a participé grandement à leur exil pour satisfaire les plans de ses alliés vendus. Affamer et pousser à l’exil font partie d’une guerre silencieuse avec autant de dégâts que les bombes, sinon plus.
Sissi zayyat
10 h 47, le 21 septembre 2023