Mission de Le Drian : Les résultats des pourparlers sont positifs, selon Mikati

L'envoyé spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian a affirmé vendredi que les résultats des pourparlers qu'ils a effectués à Beyrouth au cours des trois derniers jours pour tenter de débloquer l'élection présidentielle sont « positifs », selon le bureau de presse du Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati .

M. Le Drian devait clôturer vendredi sa tournée entamée mardi, alors que le Liban est en proie à une vacance à la magistrature suprême depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022.

Dans un communiqué, le bureau de presse de M. Mikati a indiqué que le Premier ministre sortant a discuté avec l'émissaire français, lors d'un appel téléphonique, des rencontres qu'il a menées avec des protagonistes locaux. Les deux hommes ont estimé que les résultats des pourparlers sont positifs pour aboutir à l'élection présidentielle, précise-t-on de même source.

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M. Le Drian s'est aussi rendu à Aïn el-Tiné vendredi, mais aucune information concernant ses entretiens avec le président du parlement Nabih Berry n'a filtré jusque-là.

Jeudi, le chef du Législatif a démenti que l'envoyé français ait avancé l'idée d'un troisième candidat à la présidentielle, alors que les candidats respectifs du camp du 8 Mars et de l'opposition n'avaient pas réussi à récolter assez de voix pour être élus. « Nous sommes sur la même longueur d'onde avec Jean-Yves Le Drian », a affirmé M. Berry dans un entretien au quotidien panarabe al-Chark al-Awsat publié jeudi. « Le dialogue n'est pas uniquement sa demande, mais aussi une demande arabe et internationale parce que c'est la seule voie de sortie de la crise », a-t-il dit. Vendredi matin, le chef du législatif s'est entretenu avec l'émissaire.

Fin août, M. Berry s’était engagé à tenir des séances électorales ouvertes au Parlement, à condition qu’elles soient précédées d’un dialogue élargi qui réunirait les chefs des groupes parlementaires à l’hémicycle pendant sept jours, afin de parvenir à un consensus sur un candidat. Saluée par le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), son initiative a été critiquée par l'opposition. Face à cette impasse, l'émissaire français aurait proposé une nouvelle médiation, consistant en une séance électorale ouverte au Parlement, après le retrait des deux candidats en lice, Sleiman Frangié, soutenu par le Hezbollah et le mouvement Amal, et Jihad Azour, cadre du Fonds monétaire international (FMI), appuyé par l'opposition et le CPL.

La visite de Jean-Yves Le Drian est intervenue avant une nouvelle réunion des représentants du groupe des Cinq (États-Unis, France, Arabie Saoudite, Egypte, Qatar) à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, pour discuter du dossier libanais.