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Économie - Sécurité alimentaire

« Pas de crise du pain » au Liban et maintien des subventions, affirme Salam

Le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, n'a pas précisé ce qui se passera après l'épuisement du prêt de 150 millions de dollars de la Banque mondiale destiné au financement du blé au Liban, d'ici six à neuf mois.

Du pain libanais. Photo d'illustration João Sousa/L'Orient Today

Le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, a déclaré mercredi qu'il n'y avait « pas de crise du pain » au Liban qu'il n'envisageait aucun plan visant à lever les subventions sur les importations de blé.

«Il n'y a pas de crise du pain, il y a eu un retard dans l'arrivée de certains navires [transportant du blé] en raison de la guerre en Russie, ce qui a entraîné des pénuries dans certaines régions, mais ce problème est en cours de résolution », a affirmé M. Salam lors d'une conférence de presse tenue au ministère de l'Économie à Beyrouth.

Depuis 2022, il y a eu des retards dans l'arrivée des cargaisons de blé au Liban, en raison de la guerre en Ukraine. En février dernier, la Russie a imposé un blocus des ports de la mer Noire, piégeant 20 millions de tonnes de céréales en attente d'exportation. Au début du conflit, le Liban était un des pays les plus dépendants du blé ukrainien au niveau mondial. En 2022, selon un rapport de Mercy Corps, une organisation humanitaire internationale, 77% des importations totales de blé du Liban provenaient d'Ukraine via la mer Noire.

M. Salam a ajouté qu'un navire transportant 32 000 tonnes de blé était en route vers le Liban et que deux autres cargaisons de 32 000 tonnes pourraient être commandées.

Les subventions sur le pain resteront en place

Pour l'instant, aucune décision n'a été prise pour lever les subventions sur le pain, a poursuivi M. Salam, ajoutant que tant que le prêt d'urgence de la Banque mondiale pour les importations de blé est en place, les subventions seront maintenues. Il n'a toutefois pas précisé ce qui se passera lorsque le prêt arrivera à échéance, d'ici six à neuf mois. En janvier, le ministre avait évoqué la création d'une carte de subvention exclusivement destinée à l'achat de pain pour les plus vulnérables.

Le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, lors d'une conférence de presse, le 13 septembre 2023. Photo Mohammad Yassine

En mai 2022, la Banque mondiale avait accordé un prêt d'urgence de 150 millions de dollars au Liban pour « éviter de perturber l'approvisionnement en blé à court terme et aider à garantir du pain à un prix abordable pour les ménages vulnérables », avait déclaré un porte-parole de l'organisation à L'Orient Today.

Cependant, le rapport récent de Mercy Corps affirme que bien que le prêt « protégera le Liban contre les augmentations à court terme, (...), des prix élevés prolongés réduiront la durée de vie du prêt et diminueront la capacité du Liban à poursuivre les régimes de subvention sur le pain, avec des conséquences négatives pour la sécurité alimentaire des habitants ».

Une femme préparant des galettes au Liban, le 21 juin 2020. Photo João Sousa/L'Orient Today

L'insécurité alimentaire au Liban a augmenté depuis le début de la crise financière en 2019 et l'explosion du port de Beyrouth le 4 août, qui a détruit les silos à blé de la ville et réduit la capacité de stockage du pays.

Le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, a déclaré mercredi qu'il n'y avait « pas de crise du pain » au Liban qu'il n'envisageait aucun plan visant à lever les subventions sur les importations de blé.«Il n'y a pas de crise du pain, il y a eu un retard dans l'arrivée de certains navires [transportant du blé] en raison de la guerre en Russie, ce qui a...

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