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Sport - Jeux Olympiques

À un an des JO de Paris, un été en demi-teinte pour le sport français

À l'image des basketteurs français, beaucoup d'équipes tricolores ont été peu reluisantes cet été lors des différents tournois auxquels elles ont participé. De mauvais augure à l'approche de la grande échéance sportive.

Evan Fournier (à d.) face à Andrejs Grazulis lors du match entre la France et la Lettonie dans le cadre du Mondial de basket, le 27 août 2023 à Djakarta. Yasuyoshi Chiba/AFP

L'ultime été sportif avant les prochains JO à Paris devait permettre de jauger le niveau des Bleus à un an de l'échéance : en basket, athlétisme, escrime ou cyclisme, les Français ont alterné entre fiascos et déceptions, bilan à peine nuancé par la natation, soulevant certaines interrogations.

« Clairement, ce n'est pas très bon ce qu'on vient de vivre. Maintenant, c'est dans un an qu'il faudra être prêt, là, disons que cela peut servir d'avertissement sans frais », résume un cadre du mouvement olympique français.

Le choc le plus violent est venu d'Indonésie. L'équipe de France de basket, vice-championne olympique lors des JO à Tokyo, partait avec de grandes ambitions aux Mondiaux de Jakarta. Résultat ? Une gifle historique avec deux défaites pour ses deux premiers matches et une élimination expresse. 

Cette claque suivait celle reçue par les Bleus lors des Mondiaux d'athlétisme. Si la faiblesse de la récolte de médailles était attendue, la France ayant depuis plusieurs années quitté le club des nations phares de l'athlétisme, son ampleur l'était moins. L'équipe de France a échappé in extremis au zéro pointé, en arrachant une médaille d'argent lors du dernier jour de compétition lors du relais 4 x 400 m hommes.

« Fébrilité »

« Oui mais en athlétisme, on le savait, ça fait longtemps que la France rame », souligne ce cadre. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a marqué le coup en convoquant dans la foulée les dirigeants fédéraux, mais aucun électrochoc ne pourra créer de miracle dans une discipline en crise profonde depuis des années, crise masquée épisodiquement par les performances du décathlonien Kevin Mayer, champion du monde sortant, contraint à l'abandon à Budapest. 

« On ne va pas faire une révolution en douze mois, mais on a des grands champions et on doit faire mieux », a pour sa part affirmé le président Emmanuel Macron dans un entretien au quotidien L'Équipe publié mercredi soir.

Si la France est parvenue à faire illusion jusqu'aux JO-2016 à Rio avec six médailles, sa chute semble depuis sans fin dans le sport roi des jeux.

Mais l'athlétisme est loin d'être le seul mauvais élève de la classe. Aux championnats du monde d'escrime à Milan en juillet, la France a décroché six médailles et un seul titre contre quatre l'an passé lors des précédents Mondiaux. À Glasgow, aux Mondiaux de cyclisme, la piste n'a pas décroché le moindre titre contre trois en France, fin 2022.

Une tendance inquiétante, forcément scrutée avec attention par le patron de la haute performance au sein de l'Agence nationale du sport (ANS) Claude Onesta, qui observe sport par sport les chances de médailles pour les JO. 

« Il y a beaucoup de fébrilité en ce moment, on ne sent pas de sérénité, et cela commence à se voir. Les JO à la maison, ça crée de la pression. Tout le monde voit bien qu'on est partis trop tard et qu'on aura du mal à remplir le contrat fixé par le président », assène une source proche du mouvement olympique.

L'objectif affiché de terminer dans le top 5 fixé par le président de la République Emmanuel Macron lors des prochains JO s'éloignerait-il ? 

« Prêt à l'heure H »

« Il ne sert à rien d'être prêt trop tôt, il faut être prêt à l'heure H », tempère auprès de l'AFP le président du comité olympique français (CNOSF) David Lappartient .« Parfois dans un certain nombre de sports, il peut y avoir des hasards, des concours de circonstances, mais dans d'autres il ne faut pas croire aux miracles non plus », estime l'édile breton également président de l'Union cycliste international (UCI). 

« Mais on a aussi vu des disciplines cet été où on était pleinement opérationnels, le BMX, le VTT homme, la natation. Donc je dirais que c'est plus nuancé », estime-t-il.

Lors des Mondiaux de natation à Fukuoka au Japon fin juillet, la France a décroché six médailles, quatre en or, dont trois pour la pépite mondiale Léon Marchand, une performance à souligner deux ans après les JO à Tokyo où les Bleus n'avaient accroché qu'une seule médaille. Une éclaircie qui ne parvient malgré tout pas à faire oublier les nuages de l'été. 

« Aujourd'hui tout le monde est “focus” sur la tâche et conscient des enjeux. Il va falloir qu'on se batte comme des fous pour atteindre le top 5 », pronostique le président de l’association des DTN, Ludovic Royé.

L'ultime été sportif avant les prochains JO à Paris devait permettre de jauger le niveau des Bleus à un an de l'échéance : en basket, athlétisme, escrime ou cyclisme, les Français ont alterné entre fiascos et déceptions, bilan à peine nuancé par la natation, soulevant certaines interrogations.

« Clairement, ce n'est pas très bon...

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