Il arrive que les brouillons comportent certaines erreurs. Mais lorsque, dans l’avant-projet de budget de l’année 2024, le ministère des Finances annonce son intention de taxer, à hauteur de 0,002 %, « les cercueils contenant des cadavres humains », en queue de liste des produits importés, l’incongruité de la mesure n’a pas manqué de susciter les railleries et critiques au sein de l’opinion publique.
Comme prévisible, les autorités ont rétropédalé face à la bronca. Mercredi dernier, le bureau de presse du ministère des Finances a tenté de se dédouaner par un communiqué dans lequel il évoque la « confusion causée par la polémique » et évoquait son intention de « dissiper le malentendu ». « Ce qui est mentionné dans l’avant-projet de budget n’est qu’une proposition de taxe parmi tant d’autres proposées par le ministère de l’Environnement au sein d’une liste de 43 pages. Cela n’a jamais été une proposition du ministère des Finances », peut-on notamment lire. Contacté par L’Orient-Le Jour, le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, a confirmé son intention de retirer la mention polémique, après avoir évoqué « une erreur de code HS », ou numéro tarifaire de classification des marchandises, « qui doit être rectifiée ».
Déjà bien en retard par rapport aux délais constitutionnels, qui prévoient une promulgation maximale du budget de l’année en cours le 31 janvier, la loi de finances de 2023, que le Conseil des ministres avait adoptée avec ses modifications le 15 août, a pour sa part été transmise lundi dernier au Parlement. L’exécutif prévoit aussi de se pencher sur l’examen de l’avant-projet de budget de 2024 qui lui a été remis la semaine dernière par le ministère des Finances, le texte pouvant dès lors être soumis dans les temps au vote du Parlement, ce qui serait une première depuis des lustres.
Évidemment le ministre des finances retropedale.... la direction de son chère Hezb lui dit que ca coutera trop cher au familles des martyres
19 h 07, le 08 septembre 2023