Les élèves se présentant à l'école en portant l'abaya ne pourront pas entrer en classe mais "seront accueillis" par les établissements scolaires, qui devront dès la rentrée "leur expliquer le sens" de cette interdiction, a déclaré jeudi le ministre français de l'Education Gabriel Attal.
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l'interdiction de cette longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, a souligné jeudi que la nouvelle règle concernerait également le port du qamis, version masculine de ce vêtement. "Derrière l'abaya, derrière le qamis, il y a des jeunes filles, des jeunes garçons et il y a des familles. Des êtres humains avec qui il faut dialoguer, faire de la pédagogie", a estimé le nouveau ministre de l'Education.
"Elles seront accueillies, ils seront accueillis et il y aura un échange avec eux pour leur expliquer le sens de la règle. Pourquoi est-ce qu'on prend cette décision. Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas porter l'abaya, le qamis, dans l'école", a poursuivi Gabriel Attal, précisant que "dès lundi", aucun de ces élèves ne pourra entrer en classe. "La laïcité, c'est une des valeurs fondamentales de l'école de la République" française, a-t-il insisté, justifiant le calendrier de cette annonce, sa première avant même la rentrée, par ses "échanges avec les chefs d'établissements" qui étaient dans "l'attente d'une règle claire".
Dans certains établissements, "vous pouvez avoir plusieurs dizaines de personnes qui sont concernées" et les chefs d'établissement doivent être "accompagnés pour faire ce travail de médiation", a encore expliqué le ministre. A cette fin, une note leur sera adressée "aujourd'hui" (jeudi), dans laquelle le gouvernement "clarifie la règle": "Elle donne un certain nombre de pistes, de guides pour faire ce travail d'échange". Un courrier sera également envoyé aux chefs d'établissements "à destination des familles" concernées, selon Gabriel Attal, qui n'en a pas livré le contenu.
L'annonce de l'interdiction de l'abaya, dans la continuité de la loi du 15 mars 2004 interdisant le port à l'école de tenues ou signes qui manifestent "ostensiblement une appartenance religieuse", a suscité la polémique notamment à gauche, où la France insoumise a promis d'attaquer la décision devant le Conseil d'Etat.
Les élèves se présentant à l'école en portant l'abaya ne pourront pas entrer en classe mais "seront accueillis" par les établissements scolaires, qui devront dès la rentrée "leur expliquer le sens" de cette interdiction, a déclaré jeudi le ministre français de l'Education Gabriel Attal.
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l'interdiction...
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