Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, a appelé lundi à ce que l'audit juricomptable de la Banque du Liban (BDL) réalisé par Alvarez & Marsal soit finalisé et s'étende également aux avoirs des banques du pays.
Il a lancé cet appel à l'issue d'une réunion de la commission qu'il dirige consacrée au rapport préliminaire de l'audit réalisé par Alvarez & Marsal sur les comptes de la banque centrale. Ce rapport préliminaire d'A&M porte sur le volet juricomptable des comptes de la Banque du Liban (BDL), c'est-à-dire essentiellement l'aspect pénal. Long de 332 pages, daté du 7 août et mis à la disposition des ministres, il se penche sur les comptes de la BDL entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2020 et établit des constats cinglants.
"Il faut que l'audit judiciaire soit achevé au sein de la BDL et qu'il englobe, soit directement soit par l'intermédiaire d'une société d'audit internationale, les avoirs des banques", a déclaré M. Kanaan depuis le Parlement. "Cela aurait dû être fait dès 2019, à la suite de l'effondrement financier", a-t-il ajouté. Le député aouniste a également appelé à auditer les ministères et administrations de l'Etat, une demande régulièrement exprimée par son parti, le Courant patriotique libre afin de se dédouaner des accusations de corruption régulièrement lancées contre lui concernant notamment le dossier de l'électricité. Le ministère de l'Energie est tenu depuis des années par des ministres issus du CPL.
Ibrahim Kanaan a encore annoncé que la commission des Finances entamera la semaine prochaine des réunions "avec la Banque du Liban et les ministères concernés afin d'examiner des projets de loi concernant les réformes liées à la restructuration et à un audit neutre des comptes des banques et de l'Etat".
Mesures judiciaires
De son côté, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a estimé, à la suite de la réunion, dans des propos rapportés par l'agence nationale de l'information (ANI officielle), que "malgré l'importance de l'audit de la BDL, il est maintenant crucial de voir les mesures qui seront prises par la justice pour réclamer des comptes et recouvrer les fonds détournés". Il a également appelé la banque centrale et les autorités à "prendre des mesures pour empêcher de futures violations, en adoptant les réformes nécessaires." M. Fadlallah a encore dénoncé le fait que, jusque là, et "malgré les dossiers" de corruption envoyés à la justice, cette dernière "a échoué et est soumise à des considérations politiques".
De son côté, Ali Hassan Khalil, député du mouvement Amal et ancien ministre des Finances, a appelé, à l'instar de M. Kanaan, à ce qu'un audit soit également mené au niveau des ministères, "en particulier le secteur de l'électricité qui constitue un fardeau pour le Trésor".
Selon le député Jamil el-Sayyed, la question centrale "a aborder aujourd'hui est la manière dont l'État aborde le rapport", rappelant que le procureur général près la cour de cassation, Ghassan Oueidate, avait demandé la semaine dernière à la justice et à la Commission spéciale d'investigation de la BDL d'ouvrir des enquêtes basées sur le rapport d'audit. Il a toutefois affirmé n'avoir "aucune confiance" dans la justice.
De quelle justice parlent ils? La leur? Cette justice n’a pas trouvé bon de protéger le juge Bitar, bien au contraire, elle lui a mis des bâtons dans les roues jusqu’à l’évincer pour faire plaisir aux fossoyeurs de notre qui sont plus nombreux qu’on ne le croit. Elle a fermé les yeux sur tous les crimes aussi bien financiers que contre l’humanité pour garder leurs intérêts intacts et leur poste bien au chaud. De quoi on parle S.V.P? Qui croit à la justice vendue de notre pays? Ceux qui ont raclé les fonds des caisses de l’état et ont volé les économies des citoyens viennent demander des enquêtes et de la justice? Faites nous encore rire on n’en a grand besoin, bande gros rigolos!
10 h 32, le 29 août 2023