Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi en consultations à huis clos sous la présidence de la représentante des États-Unis auprès de l’organisation internationale, Linda Thomas-Greenfield, dont le pays assure la présidence pour le mois d’août, pour discuter de la prolongation annuelle du mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) qui arrive à échéance le 31 août prochain.
Les États-Unis sont « déterminés à prolonger une mission de la Finul robuste, capable de remplir ses fonctions indépendamment des forces armées libanaises », a indiqué la présidente du Conseil lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient et la question palestinienne. L’ambassadrice Thomas-Greenfield a souligné, sans ambages, que « les États-Unis restent profondément préoccupés par les actions provocatrices du Hezbollah le long de la Ligne bleue, qui représentent une menace croissante pour la paix et la sécurité du Liban, ainsi que pour la paix et la sécurité d’Israël ».
« Nous devons aborder les activités de l’organisation +Green Without Borders+, qui ont assuré soutien et couverture aux opérations du Hezbollah dans le sud du Liban le long de la Ligne bleue », a encore affirmé la diplomate américaine.
« Le Département du Trésor américain a sanctionné +Green Without Borders+ et son leader (le 16 août) pour ses activités et des actions connexes. Nous avons clairement indiqué, en annonçant ces sanctions, que nous continuerons à soutenir les groupes de la société civile libanaise qui protègent l’environnement naturel du Liban tout en poursuivant sans relâche le Hezbollah et ses réseaux de soutien. Nous continuerons de rester vigilants quant au soutien de l’Iran au Hezbollah et à d’autres milices menant des activités déstabilisatrices dans la région », a-t-elle ajouté.
Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, s’est rendu mercredi à New York pour tenter d’obtenir le retrait d'un point qui déplaît fortement au Hezbollah. Il s'agit du fameux article 16, introduit à la résolution 2560 en 2022 sous l’impulsion des puissances occidentales et accordant la permission à la force onusienne de mener sa mission « sans autorisation préalable » et « de manière indépendante » de l’armée libanaise. Cet amendement avait suscité la colère des autorités libanaises et du Hezbollah, qui n’ont cependant pas pu le supprimer. Beyrouth revient donc à la charge, avec l’espoir d’obtenir cette fois-ci le soutien de Moscou et de Pékin.
Rôle crucial de la Finul
Dans son dernier rapport en date du 22 août, l’International Crisis Group souligne, de son côté, le rôle crucial de la Finul et la nécessité d’un appui fort du Conseil aux Casques Bleus. « La Finul est plus que jamais nécessaire pour maintenir la paix au Sud du Liban », note-t-il.
« Maintenant que le mandat doit être renouvelé, le Conseil de sécurité de l’ONU et les pays fournisseurs de contingents devraient réaffirmer leur soutien à la mission dans les termes les plus vigoureux. Israël, le Liban et le Hezbollah sont frustrés par la Finul, et au moins (une des parties) aurait demandé que le mandat de la mission de la force soit réduit, mais ce serait une erreur de la part de l’ONU de le faire », souligne l’ONG indépendante.
Les armées participant à la Finul ont perdu assez de soldats pour qu'on leur interdise d'accomplir leur mission ! Déjà en 1978 ce sont des Palestiniens non contrôlés par le Fah qui avaient le chef des casques bleus français , le colonel Salvan ! Il faut que ceux qui bravent la Finul sachent qu'ils risquent la mitraille et ça se calmera !
20 h 47, le 26 août 2023