Les Forces de sécurité intérieure (FSI) sont « prises pour cible » et certaines personnes « veulent le chaos dans le pays », a déclaré le chef des FSI, le général Imad Osman, dans une interview publiée mercredi.
S'adressant au quotidien panarabe Asharq Al-Awsat, M. Osman a déclaré que « les FSI sont convaincues que certaines personnes veulent prendre la place de l'organisation et veulent le chaos au lieu de la stabilité ».
Il n'a toutefois pas précisé l'identité de ces personnes.
Le général a ajouté qu'il pensait qu'il y avait « une menace pour l'organisation », tout en soulignant qu'il était injustifié de s'en prendre aux FSI. Il a toutefois précisé qu'il n'était pas facile de « mettre fin au rôle de cette organisation », qui a été créée il y a plus de 160 ans.
Malgré ces déclarations, Imad Osman a affirmé que « la situation en matière de sécurité est stable ».
Cependant, il a noté que des problèmes se posent et a exprimé « la crainte que les problèmes de sécurité se développent en raison de la crise des réfugiés », tout en affirmant que de nombreux « crimes sont liés à la présence syrienne ». Selon M. Osman, « le nombre de prisonniers syriens au Liban représente près d'un tiers du nombre total de prisonniers ».
Le gouvernement libanais estime que le Liban accueille actuellement environ 1,5 million de réfugiés syriens, dont environ 815 000 sont enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le HCR.
Selon Asharq Al-Awsat, M. Osman a également mis en garde contre les « conséquences de la politique sur la sécurité (du pays) ». À ce sujet, le journal cite des "visiteurs" du chef des FSI, qui rapportent qu'il est profondément mécontent de la « légèreté » avec laquelle certains politiciens traitent la question de la sécurité.
Sur le plan sécuritaire, des affrontements de plusieurs jours ont éclaté fin juillet entre le mouvement Fateh et des factions islamistes dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, près de Saïda, faisant 13 morts, avant qu'un cessez-le-feu - fragile - ne soit conclu.
Le 9 août, deux personnes ont été tuées lors d'un échange de tirs entre des membres du Hezbollah et des habitants du village chrétien de Kahalé, après qu'un camion appartenant au Hezbollah s'est renversé sur la route principale traversant la localité. Le Hezbollah a reconnu ultérieurement que le camion contenait des munitions.
Le 2 août, un ancien responsable des Forces libanaises Elias Hasrouni a disparu à Aïn Ebel, dans le caza de Bint Jbeil. Le 9 août, la police a annoncé qu'il avait été retrouvé mort et ouvert une enquête à ce sujet. Cinq jours plus tard, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a rejeté la responsabilité de l'incident sur le Hezbollah.
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