L'actrice Margot Robbie posant à l'avant-première du film Barbie à Londres, le 12 juillet 2023. Photo AFP
Le Comité chargé de la censure des films au Liban, qui est composé de représentants de la Sûreté générale (SG) et du ministère de l'Économie, a estimé vendredi ne pas avoir de raison de demander l'interdiction du film "Barbie" dans le pays, après une demande en ce sens du ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada. L'information a été confirmée à L'Orient-Le Jour par une source au courant de l'affaire. Cet avis a été rendu par le Comité après avoir visionné le film et la décision finale concernant la projection ou non du film au Liban revient maintenant à la Sûreté générale, a indiqué cette source.
De son côté, le ministre Mortada a affirmé ne pas être au courant que ce comité s'est réuni et s'est abstenu de tout commentaire avant d'obtenir davantage de détails.
Contactée par L'OLJ, la SG n'était pas disponible dans l'immédiat pour plus d'informations.
Mohammad Mortada avait déclaré en début de semaine que le film "va à l'encontre des valeurs morales et religieuses du Liban, car il encourage la perversité et la transformation des sexes, tout en appelant au rejet de la tutelle patriarcale et en ridiculisant le rôle des mères".
La semaine dernière, la chaîne TV al-Mayadeen, réputée proche du Hezbollah, avait de son côté publié sur Instagram une vidéo critiquant le film pour sa promotion du "féminisme extrême et de l'homosexualité".
Un film féministe
Tarek*, un jeune homme dans la vingtaine, a confié à L'OLJ qu'il avait visionné le film et n'avait "rien trouvé de choquant". "L'histoire aborde la question du féminisme et de l'autonomisation politique des femmes au sein d'une société patriarcale dominée par les hommes".
Interrogé au sujet des présumés images liées à la communauté LGBTQ+, le jeune homme a expliqué qu'il n'avait relevé aucune allusion à ce thème, ni aucune supposée violation des valeurs familiales. "Contrairement à ce qui a circulé sur les réseaux sociaux, je ne me souviens pas avoir vu des personnages transgenres ou homosexuels", a-t-il précisé.
* Le prénom a été modifié.
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Aussitôt qu’un sujet sans importance mais qui ne rapporte rien à personne surgit, les politiciens se mettent d’accords sans aucun accroc. Ça en devient pathétique. Ils occupent le peuple avec des futilités alors que leur devoir est de leur fournir du pain, de l’eau de l’électricité et surtout des médicaments, denrées indispensables à tout être humain digne de ce mot. Ils préfèrent instaurer des lois archaïques et des interdictions tout aussi primaires pour montrer leur supériorité et imposer leur diktat. C’est tout ce qui intéresse ces fossoyeurs sans âme ni conscience. Le peuple lui continue à obéir à leurs tortionnaires en payant leurs dûs sans jamais réclamer leurs droits.
Sissi zayyat
12 h 25, le 12 août 2023