Combats à Aïn el-Héloué : Bassil met en garde contre "un désordre sécuritaire"

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), le député Gebran Bassil, a estimé mardi que la situation dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, "ouvre la voie à un désordre sécuritaire, même limité".

Depuis samedi, des affrontements armés répétés opposent des factions islamistes – proches du mouvement palestinien Hamas, un allié du Hezbollah – au mouvement nationaliste Fateh. Ces affrontements ont fait 11 morts et 40 blessés selon le dernier bilan de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les Palestiniens, publié lundi. La violence s'est intensifiée et s'est étendue à l'ensemble du camp, des balles perdues atteignant même certains quartiers voisins de la ville de Saïda, qui se trouve à côté du camp.

"L'armée représente la souveraineté de l'État sur ses frontières, son territoire et sa sécurité", a écrit Gebran Bassil sur Twitter mardi, à l'occasion de la fête de l'armée. Il a ensuite rendu hommage "à tous les martyrs dont nous connaissons la valeur à chaque fois que notre souveraineté a été menacée, comme ce qui se passe à Aïn el-Héloué".

"Cela nuit aussi bien au Liban qu'aux Palestiniens, ravive des appréhensions et ouvre la porte à un désordre sécuritaire, même limité", estime le leader du CPL. "On ne joue pas avec notre souveraineté et notre sécurité, et nous sommes tous responsables de leur protection", conclut-il.

Aïn el-Héloué abrite plus de 54.000 réfugiés palestiniens enregistrés, qui ont été rejoints ces dernières années par des milliers de Palestiniens fuyant le conflit civil en Syrie. Ce camp densément peuplé est régulièrement le théâtre de fusillades et d'affrontements, soit en raison de différends personnels, soit en raison de tensions entre diverses factions palestiniennes. Les affrontements depuis samedi sont les plus meurtriers depuis des années.