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Bassil : Si aucune solution n'est trouvée, le premier vice-gouverneur doit succéder à Salamé


Bassil : Si aucune solution n'est trouvée, le premier vice-gouverneur doit succéder à Salamé

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil. Photo Ani

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a estimé que "l'issue conforme à la loi est que le premier vice-gouverneur assume les compétences du gouverneur" de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, dont le mandat expire fin juillet, suggérant ainsi que Wassim Mansouri, premier vice-gouverneur appartenant à la communauté chiite, doit succéder à celui qui a dirigé la BDL pendant plus de trente ans. Le poste du chef de la banque centrale est traditionnellement réservé à un maronite.

"Il y a deux solutions : soit nommer une personne réputée pour son efficacité et son honnêteté, ou alors trouver un consensus politique autour d'une personnalité adéquate plutôt que de recourir à des mesures inconstitutionnelles comme le fait le gouvernement", a affirmé M. Bassil. Dans des propos tenus lors d'un dîner du CPL jeudi dans la région du Metn et rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), il a ajouté : "Si ces deux solutions ne marchent pas, l'issue conforme à la loi est que le premier vice-gouverneur assume les compétences du gouverneur".

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, devait présider jeudi une réunion du Conseil des ministres pour tenter de nommer un successeur à Riad Salamé, mais elle a échoué faute de quorum. Les détracteurs de M. Mikati, notamment Gebran Bassil, lui reprochent de s'arroger les prérogatives du président de la République alors que le Liban est sans chef d'Etat depuis fin octobre 2022 et que le cabinet sortant est seulement chargé de l'expédition des affaires courantes.

M. Mikati s'est réuni jeudi avec les quatre vice-gouverneurs de la BDL et a affirmé à L'Orient-Le Jour qu'ils ont "accepté de rester à leurs postes et de s’acquitter de leurs responsabilités", alors qu'ils menaçaient de démissionner.

 Le chef du CPL a également alerté jeudi sur "la continuation de la même politique financière et monétaire de gaspillage et de corruption après la fin du mandat du gouverneur Riad Salamé, par un  nouveau gouverneur ou par les vice-gouverneurs", estimant que celui-ci "aurait dû être limogé, jugé et emprisonné, plutôt que d'attendre la fin de son mandat".

Le gouverneur de la BDL fait l'objet de plusieurs enquêtes judiciaires, au Liban et en Europe, pour soupçons de corruption, mais se défend contre ces accusations. "La démission des vice-gouverneurs ne les exempte pas de leur responsabilité de poursuivre leur mission", a également estimé M. Bassil.

Evoquant l'impasse présidentielle, le chef du CPL a lancé : "S'ils s'entêtent, nous nous entêterons aussi. S'ils s'accrochent à leur candidat, nous nous accrocherons au nôtre, Jihad Azour, et nous ne le lâcherons pas", dans une allusion au camp du Hezbollah et du mouvement Amal, qui soutient Sleiman Frangié, leader du courant des Marada. L'opposition à ce camp a soutenu M. Azour, ex-ministre des Finances et haut fonctionnaire au Fonds monétaire international (FMI), lors de la dernière séance électorale, sans parvenir à lui apporter les voix nécessaires à la victoire.

De son côté, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a estimé vendredi que "les efforts se poursuivent pour concilier les Libanais entre eux et se comprendre autour du scrutin présidentiel". Lors d'un événement du parti chiite à Tyr (Liban-Sud), il a espéré que ces efforts "amèneront certains à revenir sur leurs volontés d'obstruction qui ne servent pas l'intérêt national."

"Nous n'avons pas changé de position. Et nous ne changerons pas. Nous sommes prêts à convaincre les autres", a-t-il également affirmé.

L'émissaire du président français Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, qui a achevé une deuxième tournée au Liban jeudi en s'entretenant avec les protagonistes politiques, devrait convoquer en septembre des concertations afin de tenter de débloquer la présidentielle qui se trouve dans l'impasse depuis octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a estimé que "l'issue conforme à la loi est que le premier vice-gouverneur assume les compétences du gouverneur" de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, dont le mandat expire fin juillet, suggérant ainsi que Wassim Mansouri, premier vice-gouverneur appartenant à la communauté chiite, doit succéder à celui qui a...