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Culture - Concert

De Ramallah à Beyrouth, la Palestine sous les projecteurs du rap

Le collectif palestinien BLTNM s’est produit le 20 juillet à l’AHM, l'une des boîtes en Open Sky du front de mer de  Beyrouth, avec son rap expérimental qui repousse les frontières.

De Ramallah à Beyrouth, la Palestine sous les projecteurs du rap

Avec le collectif BLTNM, l’électricité était dans l’air au AHM de Beyrouth. Photo Maria Kouteili

Arrivés deux heures en avance pour choper les meilleures places devant la scène, les fidèles du collectif de rappeurs palestiniens BLTNM ont pris d’assaut jeudi soir l’espace du AHM, boîte de nuit bien connue au front de mer de Beyrouth. Keffiehs brandis à bout de bras, lampes des portables allumées, ils bourdonnaient déjà d’excitation, avant même l’entrée des rappeurs, faisant trembler le sol sous leurs pieds. L’électricité était dans l’air.

Dès le premier son, l’audience s’enflamme… Pour ne cesser de brûler de passion et d’émotion tout au long du concert. La Palestine, « Falastine », si présente sur scène, était aussi dans le cœur et au bout de la langue de tous les auditeurs. À l’unisson, ils reprenaient : « Je suis le fils de l’intifada » ou « On subit la souffrance des chiens », des paroles qui rappellent les conditions de vie terribles des habitants de la Palestine occupée.

Tout au long du concert, le trio formé par Shabjdeed al-Nather et Ahmad Zaghmouri, alias Shabmouri, est passé des rythmes électroniques à des paysages sonores plus mélodramatiques, tout en restant fidèle à son engagement politique et à son identité palestinienne. « J’aime le Liban, car ici on peut dire librement tout ce qu’on veut », lance Shabjdeed, leader du collectif BLTNM, à un public avide d'entendre ses paroles autant que son rap.


Le rappeur Shabjdeed, leader du collectif BLTNM. Photo Maria Kouteili

Le rappeur et son comparse et producteur al-Nather aiment flirter avec les frontières, essayant toujours de voir jusqu'où ils peuvent les pousser à travers leur rythme électro sombre et leurs textes engagés. Shabjdeed n'est pas étranger au mot « controversé », ses paroles capturant toujours l'essence des luttes palestiniennes, ponctuées d’un humour nihiliste. Ensemble le duo producteur-rappeur crée des sons uniques et forts, qui incarnent la lutte pour la justice d’un peuple trop souvent oublié.

Aujourd’hui, Shabjdeed et al-Nather, auxquels s’est joint Ahmad Zaghmouri, gèrent le label numérique BLTNM qui défend la culture palestinienne et redéfinit ses représentations sur la scène musicale locale. Le collectif espère ainsi combler le manque d’infrastructures sonores et musicales dans la région. Tout comme il a pour objectif de bâtir une scène artistique indépendante à travers laquelle les artistes pourront s’adresser à leur public. Et véhiculer leurs messages.

À l’heure où les Palestiniens sont privés de leurs droits fondamentaux, les paroles du collectif résonnent d’une vérité profonde souvent occultée. Grace à BLTNM et son leader Shabjdeed, la Palestine reste célébrée de manière symbolique et, malgré tout, porteuse d’espoir.

Arrivés deux heures en avance pour choper les meilleures places devant la scène, les fidèles du collectif de rappeurs palestiniens BLTNM ont pris d’assaut jeudi soir l’espace du AHM, boîte de nuit bien connue au front de mer de Beyrouth. Keffiehs brandis à bout de bras, lampes des portables allumées, ils bourdonnaient déjà d’excitation, avant même l’entrée des rappeurs, faisant trembler le sol sous leurs pieds. L’électricité était dans l’air.Dès le premier son, l’audience s’enflamme… Pour ne cesser de brûler de passion et d’émotion tout au long du concert. La Palestine, « Falastine », si présente sur scène, était aussi dans le cœur et au bout de la langue de tous les auditeurs. À l’unisson, ils reprenaient : « Je suis le fils de l’intifada » ou « On subit la souffrance des chiens », des...
commentaires (1)

Étrange article...

IBN KHALDOUN

17 h 16, le 22 juillet 2023

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Commentaires (1)

  • Étrange article...

    IBN KHALDOUN

    17 h 16, le 22 juillet 2023

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