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Pour le Hezbollah, la "déviance" menace la stabilité du Liban

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Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Photo d'archives AFP

Le groupe parlementaire du Hezbollah a condamné jeudi "le phénomène croissant de déviance, de décadence, de désintégration et de chaos familial" (en allusion probable à l'homosexualité), estimant que ce phénomène "menace la stabilité du pays et sa composition démographique et confessionnelle".

Dans un communiqué publié à l'occasion du nouvel an de l'Hégire, le groupe parlementaire s'adresse "aux responsables et au gouvernement libanais, aux leaders spirituels ainsi qu'à tous les citoyens concernés", les prévenant que "fermer les yeux, négliger ou montrer de l'indifférence envers ce phénomène entraînera des problèmes graves et des violations constitutionnelles et légales qui menacent la stabilité du pays et sa composition démographique et confessionnelle".

Dans un précédent communiqué publié en juin, le groupe parlementaire du Hezbollah avait déclaré qu'il rejetait "toute tolérance à l'égard des promoteurs de la perversion sexuelle, de la pornographie et de l'homosexualité" au Liban en raison du "danger" qu'ils représentent pour la société. Le même mois, le Centre culturel islamique a demandé à la justice d'enquêter sur "Helem", l'association de défense des droits de la communauté LGBTQ+ au Liban et réclamé sa "dissolution, en raison de ses actions provocatrices dans les espaces publics".

Mercredi, dans un discours, le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a lui aussi critiqué, mais sans la nommer, la communauté LGBTQ+. "J'ai entendu dire qu'un certain nombre de députés ont l'idée de proposer quelque chose en relation avec le sujet de la déviance sexuelle et le respect de la liberté d'opinion et d'expression. Je ne veux pas en discuter davantage aujourd'hui, car peut-être qu'ils retireront leur proposition", avait-il dit.

En mars, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait dénoncé la "tentative de modifier notre culture, dirigée par l'Occident". Il en a profité pour attaquer la communauté LGBTQ+. "La culture très influente de l'homosexualité vient des États-Unis. Elle n'est pas seulement démoniaque, elle a des effets réels", avait-il affirmé.

Au cours de l’année écoulée, la répression à l’encontre de la communauté LGBTQ+ du Liban a resurgi. En juin 2022, pendant le Mois des fiertés, le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait publié un décret ordonnant aux services de sécurité d’annuler tous les événements LGBTQ+ organisés durant ce mois, une mesure condamnée par une coalition de groupes de défense des droits. Le Conseil d’État avait aussitôt annulé la décision du ministre, ce qui ne l’avait pas empêché de récidiver en novembre 2022 avec un décret similaire.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a condamné jeudi "le phénomène croissant de déviance, de décadence, de désintégration et de chaos familial" (en allusion probable à l'homosexualité), estimant que ce phénomène "menace la stabilité du pays et sa composition démographique et confessionnelle".Dans un communiqué publié à l'occasion du nouvel an de l'Hégire, le groupe parlementaire...