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Économie - Céréales ukrainiennes

Pas de risque d'une interruption de l'approvisionnement en blé au Liban

Le président du syndicat des importateurs alimentaires, Hani Bohsali, rassure sur les risques de pénuries de blé, après la fin de l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes entre la Russie et l'Ukraine.

Pas de risque d'une interruption de l'approvisionnement en blé au Liban

Le Razoni, dans le détroit du Bosphore, à Istanbul, le 3 août 2022. Photo d'archives Yasin Akgul/AFP

Avec la fin de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes entre la Russie et l'Ukraine alors que la guerre entre les deux pays se poursuit depuis février 2022, les craintes sur des conséquences concernant les importations du Liban, déjà en grave crise économique, ressurgissent.

Mais le président du syndicat des importateurs alimentaires, Hani Bohsali, se veut rassurant. Il n'y aurait aucune crainte à se faire d'une interruption de l'approvisionnement du Liban en certaines denrées alimentaires. Il explique que d'autres sources d'importation de céréales alternatives à l'Ukraine existent. 

Moscou a refusé lundi de reconduire en l'état l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes. Un accord crucial pour l'alimentation mondiale étant donné que la Russie et l'Ukraine sont les deux principaux fournisseurs de blé, et ce depuis 2012 au moins, lorsque les premiers chiffres ont été rendus disponibles. En 2022, la Russie et l'Ukraine comptabilisaient 86,11% des importations de blés au Liban : 76,72% venant d'Ukraine, 9,39% de Russie. Du côté ukrainien, Volodymyr Zelensky a affiché sa volonté de continuer à exporter ses céréales par la mer Noire, avec ou sans l'accord de Moscou sur la sécurité des navires. "Nous n'avons pas peur" a déclaré le Président ukrainien. 

Une probable augmentation des prix

Au Liban, Hani Bohsali a indiqué dans un communiqué publié jeudi que les quantités de céréales importées d'Ukraine sont faibles par rapport à d'autres pays. Les navires qui transportent les marchandises sont donc assez petits pour éviter de partir des ports soumis au blocus imposé par la Russie aux navires ukrainiens.

L'année dernière, le Liban était approvisionné à partir des ports de Reni et d'Izmaïl, qui n'étaient pas soumis à l'inspection russe, étant tous deux situés sur la frontière naturelle du Danube avec la Roumanie. 

Pour mémoire

Importations de blé : l’Ukraine est restée maître du marché au Liban en 2022

Mais s'il se veut rassurant sur les répercutions sur le Liban, Hani Bohsali averti quand même que la fin de cet accord "aura un impact négatif sur les marchés mondiaux, ce qui entraînera une augmentation des prix de nombreux produits, en particulier le blé et les huiles".

Ces tensions ne sont pas sans rappeler les rebondissements dans les livraisons de blé en 2022 au Liban. Le navire transportant le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022 devait arriver au port de Tripoli dimanche 7 août 2022. Tout était prêt pour l'accueillir. L'ambassade d'Ukraine avait même prévu une cérémonie dans le port. Mais l'acheteur s'était rétracté au dernier moment en raison d'un "retard de livraison" de cinq mois, alimentant les rumeurs de pressions russes sur ces exportations. Des potentielles pressions montrées du doigts par l'Ukraine. Le Razoni, qui transportait à son bord 26.000 tonnes de maïs, était pourtant très attendu au Liban en proie à une crise alimentaire, mais n'a jamais accosté dans le pays.

Avec la fin de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes entre la Russie et l'Ukraine alors que la guerre entre les deux pays se poursuit depuis février 2022, les craintes sur des conséquences concernant les importations du Liban, déjà en grave crise économique, ressurgissent. Mais le président du syndicat des importateurs alimentaires, Hani Bohsali, se veut rassurant. Il n'y...
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