L’info a fait le tour des réseaux sociaux comme une traînée de poudre il y a 3 semaines, et parmi les férus de vie nocturne, qui sont nombreux... Le Skybar, club iconique qui était autrefois l’adresse la plus fréquentée de la ville et une référence des nuits estivales beyrouthines depuis 2003, allait bientôt rouvrir ses portes, du jeudi au dimanche, et cela après trois ans d’absence imposées par une crise socio-économique qui pourtant perdure. Il n’en a pas fallu davantage pour les fêtards pour réinvestir les lieux à partir du 28 juin 2023, date de réouverture marquée par un grand feu d’artifice qui a illuminé le « sky » de la capitale. Réminiscences d’une autre époque certes, mais étrangement familières, les files d’attentes à l’entrée du rooftop sont bien là, peu après minuit, ainsi que l’incontournable manège des valets parkings chargés des centaines de voitures de luxe habituées des lieux. Dans une atmosphère de fête qui a démarré tard, comme il est de coutume, sur ce toit impressionnant pouvant accueillir jusqu’à 2 000 personnes, bercés par une légère brise d’été, les habitués ont retrouvé une ambiance futuriste affichant des écrans illuminés, une vue imprenable sur Beyrouth, une profusion de cocktails signés à l’effigie du club, des robes décolletées à souhait, une musique entraînante et le fameux « It’s Show Time »… Le tout, évidemment, a fini sur Instagram.
Autrefois titulaire du titre de Meilleur bar au monde, le Skybar est aujourd’hui géré par le groupe Addmind (Iris, White, Bar du port) et Management, comme l’explique à L’Orient-Le Jour Claude Saba, COO et associé gérant d’Addmind, qui assure que la décision de réouverture est avant tout un acte de foi. « Le Skybar a connu sa dernière soirée en octobre 2019. Nous avons décidé de rouvrir cet été parce que les deux directions de Sky Management et d’Addmind Hospitality ont confiance dans le Liban et ses habitants. Nous voyons en fait le potentiel d'une boîte de nuit haut de gamme proposant de la musique en format ouvert, d’autant plus que le Skybar s'est imposé comme un club emblématique dans le pays, connu pour sa popularité et la grande foule qu’il attire. Au fil des ans, ce club est devenu un lieu iconique, principalement en raison de son fonctionnement pendant près de deux décennies et sa réputation qui en a fait l'un des meilleurs clubs du Liban. » Si le club est à présent rebaptisé Skybar, The Last Dance (Skybar, La dernière danse), Claude Saba explique que le slogan vise « à capturer l'essence de la nostalgie autour des lieux, de raviver les vieux souvenirs et de célébrer la longue histoire du Skybar ». « De plus, cette reprise coïncide avec le 20e anniversaire de la discothèque, ajoutant une certaine symbolique à l'occasion », explique-t-il.
D'importantes rénovations
Pour faire peau neuve, le Skybar a récemment subi d'importantes rénovations, avec pour but de restaurer son ambiance et d’améliorer ses installations en termes de son, de lumière et d’hospitalité, et assurer un spectacle de haute qualité, de la scène aux DJ et jusqu’aux danseurs. « En ce qui concerne le programme, notre objectif est de fournir l'authentique expérience Skybar et de raviver des souvenirs précieux après cette pause », assure Claude Saba, conscient de la rude compétition au sein de la nightlife de Beyrouth. « Le club se distingue des autres par une proposition unique et une atmosphère distinctive. Le secteur des boîtes de nuit et des lieux de divertissement à Beyrouth est très concurrentiel, avec des expériences et des publics diversifiés. Se démarquer et maintenir une clientèle fidèle nécessite une innovation continue, un service exceptionnel et un programme convaincant. » Côté clientèle, Claude Saba assure ne pas cibler uniquement les expatriés et les touristes, mais également les locaux. « Nous voulons créer un environnement inclusif qui attire un public diversifié, indique-t-il. Dans la conception du menu et la tarification, nous avons tenu compte des préférences de nos clients cibles avec des prix qui leur sont abordables. »
Si la clientèle capable de payer ce genre de soirées a toujours été relativement limitée, la détérioration du pouvoir d’achat rend nombre de ces lieux inaccessibles aux Libanais résidents. Malgré cette réalité, Claude Saba assure que « le business de la fête reste important au Liban ». « Beyrouth a toujours été célèbre pour sa vie nocturne animée et sa scène festive florissante. Bien qu'elle n'ait peut-être pas atteint les mêmes niveaux et chiffres qu'en 2019, la demande d'événements sociaux et de divertissement reste élevée. Certainement, le secteur est confronté à une multitude de défis, mais Beyrouth est une ville qui ne dort jamais et qui se rajeunit en permanence. À son image, l'industrie doit rester dynamique et naviguer dans les changements pour s’épanouir. » Alors que le Skybar s’apprête à connaître un second week-end enflammé jusqu’aux premières lueurs de l’aube, de nombreuses équipes travaillent de longues journées sur le toit de l’immeuble O1NE et sous un soleil de plomb, pour que tout soit fin prêt pour les fidèles et les nouveaux venus. « J’ai adoré mes deux nuits consécutives passées au Skybar et elles ont été le temps fort de mon séjour à Beyrouth », confie Caroline, une touriste brésilienne. « J’y retourne ce week-end, promet Marc, qui sait déjà où il compte célébrer son anniversaire cet été. C’est le Liban qu’on aime, comme on le connaît ! » Une affirmation qui résume tout l’esprit qui anime ce secteur, crise après crise. « Nous gardons toujours de grands espoirs pour le business de la vie de nuit libanaise, affirme Claude Saba. Nous croyons dans la force et l'esprit du peuple libanais, son amour pour la vie sociale et sa joie de vivre. En offrant des expériences exceptionnelles, en restant à l'écoute des clients et en nous adaptant aux circonstances changeantes, nous espérons contribuer, comme tant d’autres, à la revitalisation et à la croissance de ce secteur au Liban. »
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16 h 33, le 07 juillet 2023