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Dernières Infos - Damas

Pas de preuve d'attaques chimiques à l'encontre des troupes syriennes, dit l'OIAC


Un drapeau syrien à Damas. Photo d'archives AFP / LOUAI BESHARA

L'autorité internationale chargée de lutter contre l'usage des armes chimiques estime ne pas disposer de "bases raisonnables" qui permettraient de corroborer les accusations de la Syrie selon lesquelles ses forces armées ont été victimes d'attaques au "gaz toxique" en 2017.

Damas affirme que des armes chimiques ont blessé sept de ses soldats, au cours d'affrontements avec des rebelles dans le village de Kharbit Masasnah situé dans le gouvernorat de Hama. Mais les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) affirment avoir constaté des "incohérences" et une insuffisance de preuves dans ce dossier.

Ils "ont conclu qu'il n'existe aucune base raisonnable permettant de déterminer que des produits chimiques ont été employés comme arme au cours des incidents signalés", a déclaré l'organisation internationale basée à La Haye, dans un communiqué. Le régime de Bachar el-Assad avait demandé à l'OIAC d'enquêter sur ce qu'il a qualifié "d'attaques au mortier avec du gaz toxique" qui se seraient déroulées en juillet et août 2017 au cours d'une offensive de l'armée de Damas contre l'Armée syrienne libre (ASL) et des rebelles islamistes.

La Syrie affirme que trois soldats ont été transportés en juillet 2017 à l'hôpital national de Hama, présentant des symptomes tels que des difficultés à respirer, des spasmes musculaires et de l'écume à la bouche, résultant selon elle d'une attaque perpétrée à l'aide de chlore gazeux.

Le régime a également indiqué que quatre autres soldats ont souffert de symptômes similaires après une seconde attaque en août de la même année. Les enquêteurs de l'OIAC ont effectué plusieurs voyages en Syrie au cours desquels ils ont interrogé 18 personnes dont plusieurs étaient blessées et ont rassemblé des preuves, notamment des photos et des vidéos de l'hôpital, ainsi que des dossiers médicaux.

Mais l'organisation internationale a précisé avoir "été confrontée à des difficultés lorsqu'il s'agissait de collecter suffisamment d'informations", comme l'impossibilité de se rendre sur le site où les attaques présumées ont eu lieu ou encore le fait que la Syrie n'a délivré aucune preuve sous forme de photo ou de vidéo du lieu, de restes de munitions ou encore d'échantillons de sang, de vêtements ou de sol.

Les enquêteurs affirment en conclure ne pas pouvoir "fournir en toute confiance une évaluation de la toxicité de l'exposition signalée", précise le rapport de l'OIAC. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a accusé le régime du président Bachar el-Assad d'avoir perpétrer une série d'attaques chimiques au cours de la guerre civile en Syrie, notamment à l'aide de gaz sarin et de chlore gazeux, en mars 2017 à Latamné près de Kharbit Masasnah.

L'autorité internationale chargée de lutter contre l'usage des armes chimiques estime ne pas disposer de "bases raisonnables" qui permettraient de corroborer les accusations de la Syrie selon lesquelles ses forces armées ont été victimes d'attaques au "gaz toxique" en 2017.

Damas affirme que des armes chimiques ont blessé sept de ses soldats, au...