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Agenda - Conférence

La neutralité du Liban au centre d’un colloque libano-autrichien

La neutralité du Liban au centre d’un colloque libano-autrichien

Michel Pharaon, ancien ministre et député, s’exprimant dans le cadre du colloque sur la neutralité. Photo DR

La Fondation Ada’, dirigée par Michel Pharaon, ancien ministre et député de Beyrouth, a organisé vendredi dernier, en collaboration avec l’ambassade d’Autriche à Beyrouth, un colloque sur la neutralité du Liban, un thème qui revient sur le devant de la scène depuis que le patriarche maronite, Béchara Raï, a mené campagne, en 2020, pour ce qu’il avait alors appelé « la neutralité positive du Liban par rapport aux conflits régionaux ».

Le colloque s’est tenu au palais Robert Moawad, à Zokak el-Blatt. Étaient notamment présents, outre M. Pharaon et l’ambassadeur d’Autriche à Beyrouth, René Paul Amry, le ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, Georges Kallas, représentant le chef du gouvernement sortant, Nagib Mikati. Fouad Siniora et Tammam Salam, tous deux anciens Premiers ministres, étaient également présents. Il y avait aussi des représentants des patriarches maronite, Béchara Raï, et grec-catholique, Youssef Absi, aux côtés de plusieurs personnalités religieuses, politiques et diplomatiques.

Dans son allocution, M. Pharaon s’est félicité du modèle autrichien sur ce plan. « À chaque fois que nous nous éloignons de la notion de neutralité, nous vivons une catastrophe, avant d’y revenir, sans pour autant reconnaître le besoin de consacrer la notion de neutralité institutionnelle », a-t-il souligné. « Il faut que nous nous entendions sur les limites de la neutralité sans pour autant être accusés de nuire aux droits arabes. Il faut aussi nous entendre sur les fondements durables de cette notion », a encore dit l’ancien député de Beyrouth.

De son côté, l’ambassadeur d’Autriche a exposé l’expérience de son pays au niveau de la neutralité, qui « ne va pas à l’encontre du statut de l’Autriche en tant que membre de l’Union européenne ». Et le diplomate d’insister sur l’importance pour le Liban de consacrer sa neutralité. « Cela pourrait renforcer son rôle en tant que pays-message, comme l’avait appelé le pape Jean-Paul II », a estimé M. Amry.

Puis, le professeur Antoine Messarra, ancien membre du Conseil constitutionnel, a pris la parole, insistant sur la nécessité d’adopter la neutralité au Liban, tout en préservant le statut du pays en tant que membre de la Ligue arabe.

La Fondation Ada’, dirigée par Michel Pharaon, ancien ministre et député de Beyrouth, a organisé vendredi dernier, en collaboration avec l’ambassade d’Autriche à Beyrouth, un colloque sur la neutralité du Liban, un thème qui revient sur le devant de la scène depuis que le patriarche maronite, Béchara Raï, a mené campagne, en 2020, pour ce qu’il avait alors appelé « la...